Wolfhard de Roth

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Wolfhard von Roth
Fonction
Évêque diocésain
Diocèse d'Augsbourg
-
Biographie
Décès
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Consécrateur

Wolfhard von Roth (mort le ) est le 41e évêque d'Augsbourg de 1288 à sa mort.

Famille[modifier | modifier le code]

Wolfhard von Roth vient d'une famille d'Oberroth[1]. Son frère Dietrich sera abbé de l'abbaye Saint-Ulrich-et-Sainte-Afre d'Augsbourg de 1266 à 1288[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est nommé chanoine de la cathédrale en 1256 et devient prévôt en 1286. En 1285, Wolfhard von Roth est nommé administrateur de l'abbaye Saint-Ulrich-et-Sainte-Afre[2].

Pendant son épiscopat, il se révèle être un économiste compétent et, grâce à ses talents de diplomate, règle un différend avec le duc Rodolphe de Bavière en 1296[3]. Il bénéficie probablement d'un grand soutien dans la ville. Il entretient des liens étroits avec les communautés religieuses féminines, encore mal vues à l'époque : en 1262, il fait construire l'abbaye Sainte-Marguerite d'Augsbourg (de) pour des dames de Leuthau et paie 25 florins pour leur admission dans l'ordre dominicain[4].

Sépulture[modifier | modifier le code]

Wolfhard von Roth est enterré dans la cathédrale d'Augsbourg en 1302. Le tombeau de la chapelle Saint-Conrad, l'une des sept chapelles déambulatoires du chœur, est conservé. Le tombeau, coulé en bronze, est l'une des sculptures les plus insolites du XIVe siècle et soulève la question de savoir ce qui le distingue particulièrement, comme son âge : la plupart des évêques se représentent dans la trentaine, l'âge de la mort du Christ, alors que Wolfhard de Roth paraît émacié, beaucoup plus vieux[5]. Un projet interdisciplinaire impliquant neuf scientifiques détermine que la plaque de bronze, semblant solide, est plutôt fragile : des fissures, des bulles et une surface poreuse indiquent des problèmes lors de la coulée, tandis que d'autres traces indiquent des influences mécaniques ultérieures[5]. Le haut-relief est apparemment la première représentation d'un homme mort vêtu d'insignes dans les pays germanophones[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (de) Karl Heinrich Roth von Schreckenstein, Geschichte der ehemaligen freien Reichsritterschaft in Schwaben, Franken und am Rheinstrome, nach Quellen bearbeitet : Die Entstehung der freien Reichsritterschaft bis zum Jahre 1437, vol. 1, Verlag der H. Laupp'schen Buchhandlung, (lire en ligne), p. 303
  2. a et b (de) Georg Kreuzer, « Wolfhard », sur Wißner-Verlag (de) (consulté le )
  3. (de) Johannes Janota, Orientierung durch volkssprachige Schriftlichkeit, De Gruyter, , 541 p. (ISBN 9783110916430, lire en ligne), p. 254
  4. (de) Reformen vor der Reformation : Sankt Ulrich und Afra und der monastisch-urbane Umkreis im 15. Jahrhundert, De Gruyter, , 398 p. (ISBN 9783110584233, lire en ligne), p. 135
  5. a et b (de) Stefanie Schoene, « Rätsel um toten Bischof », sur Augsburger Allgemeine, (consulté le )
  6. (en) Medieval Germany : An Encyclopedia, Garland Pub., , 928 p. (ISBN 9780824076443, lire en ligne), p. 288

Liens externes[modifier | modifier le code]