Willoughby Bertie (4e comte d'Abingdon)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Willoughby Bertie
Fonction
Membre de la Chambre des lords
Titre de noblesse
Comte d'Abingdon
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Formation
Activité
Père
Mère
Anna Maria Collins (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Lady Elizabeth Bertie (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Charlotte Warren (d) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Willoughby Bertie, Lord Norreys (d)
Willoughby Bertie, Lord Norreys (d)
Montagu Bertie
Willoughby Bertie (d)
Peregrine Bertie (d)
Frederic Bertie (d)
Lady Caroline Bertie (d)
Lady Charlotte Anne Emily Bertie (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Instrument

Willoughby Bertie, 4e comte d'Abingdon ( - ), titré Lord Norreys de 1745 à 1760, est un pair anglais et mécène de la musique[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Bertie est né à Gainsborough, Lincolnshire, le deuxième fils de Willoughby Bertie (3e comte d'Abingdon) et d'Anna Maria Collins. Le , il s'inscrit au Magdalen College, Oxford et reçoit sa maîtrise le .

Bertie est un mécène et un compositeur de musique, ainsi qu'un écrivain politique. Son beau-frère Giovanni Gallini le met en contact avec Johann Christian Bach et Karl Friedrich Abel, et il est par la suite très impliqué dans leur carrière. Pendant son séjour en Angleterre (1791–1792, 1794–1795), Abingdon est un patron de Haydn, qui l’a peut-être encouragé à composer [2]. Abingdon est crédité de la composition de cent vingt œuvres musicales [3].

Lui et sa famille vivent à Rycote dans l'Oxfordshire et en 1769, il finance la construction du Swinford Toll Bridge sur la Tamise près d'Eynsham[4]. Bertie élève le célèbre cheval de course Potoooooooo, considéré comme l'un des meilleurs chevaux de course du 18e siècle. Le nom inhabituel vient des instructions à son garçon d'écurie d'écrire le nom prévu du cheval, Potato, sur son bac d'alimentation, et le garçon écrit "Pot" avec huit o. La blague a beaucoup amusé Bertie et il décide de rendre le nom officiel[5].

Abingdon se gagne la réputation d'un franc-tireur politique. Sa nécrologie dans le Gentleman's Magazine fait remarquer que "ses discours fréquents à la Chambre des pairs sont particulièrement excentriques[6]. Critiquant ouvertement Lord North et son administration, il défend rigoureusement les libertés des colonies américaines, mais dénonce la Révolution française comme une menace pour «la paix, l'ordre, la subordination, le bonheur de tout le globe habitable». Il fait valoir que le mouvement pour l'abolition de la traite des esclaves est simplement le résultat d'une «nouvelle philosophie» inspirée par la nouvelle république française[7].

Lorsque son frère aîné James meurt dans un incendie à Rycote en 1745, Bertie devient l'héritier de son père, lui succédant comme 4e comte d'Abingdon le [7]. En 1761, il vend le manoir de West Lavington, Wiltshire à Robert Palmer et Thomas Walker[8], et en 1762, il vend le manoir de Frilsham, Berkshire à George Amyand[9].

Famille[modifier | modifier le code]

Il épouse Charlotte Warren, fille de l'amiral Peter Warren, le . Lady Abingdon est décédée le . Ils ont sept enfants:

  • Willoughby Bertie, Lord Norreys (-)
  • Willoughby Bertie, Lord Norreys (né le ), décédé en bas âge
  • Montagu Bertie (5e comte d'Abingdon) (-)
  • Willoughby Bertie (-), épouse Catherine Jane Saunders le , meurt en commandant le HMS Satellite
  • Caroline Bertie (-), épouse Charles John Baillie-Hamilton le
  • Peregrine Bertie (-)
  • Frédéric Bertie (-), marié le à Georgiana Anne Emily Kerr, fille de Mark Kerr

Abingdon est en proie à des problèmes financiers à partir du moment où il hérite du comté. Avec son propre style de vie extravagant faisant peu pour soulager ses problèmes, il meurt insolvable en 1799[7]. Une grande partie de sa propriété à Westbury, Wiltshire, est vendue sur une période allant de 1777 jusqu'à sa mort[10]. Le manoir de Weston-on-the-Green dans l'Oxfordshire, qu'il hérite de son frère le capitaine Peregrine Bertie en 1790, est transmis à ses plus jeunes fils, devenant finalement la propriété du révérend Frédéric Bertie[11].

Abingdon Square Park à Manhattan porte son nom.

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en)  « Bertie, Willoughby », dans Dictionary of National Biography, Londres, Smith, Elder & Co, 1885–1900.
  2. Simon Towneley (with Derek McCulloch). "4th Earl of Abingdon", Grove Music Online, ed. L. Macy (accessed 20 May 2006), grovemusic.com (subscription access).
  3. The Musical "Oeuvre" of Willoughby Bertie, 4th Earl of Abingdon (1740–99)', Royal Musical Association Research Chronicle, , 1–27 p. (lire en ligne)
  4. Fred. S. Thacker The Thames Highway: Volume II Locks and Weirs 1920 – republished 1968 David & Charles
  5. Tony Byles, 101 Interesting Facts on the History of Horse Racing, Kindle, (ISBN 9781910295328, lire en ligne)
  6. The Gentleman's Magazine, (lire en ligne), p. 903
  7. a b et c « Willoughby Bertie, 4th Earl of Abingdon », Rediscovering Rycote, Bodleian Library (consulté le )
  8. H F Chettle, W R Powell, P A Spalding et P M Tillott, A History of the County of Wiltshire, vol. Volume 7, Bradford, Melksham, and Potterne and Cannings Hundreds, London, Victoria County History, , 198–206 p. (lire en ligne), « Parishes: West or Bishop's Lavington »
  9. A History of the County of Berkshire, vol. Volume 4, London, Victoria County History, , 70–73 p. (lire en ligne), « Parishes: Frilsham »
  10. A History of the County of Wiltshire, vol. Volume 8, Warminster, Westbury and Whorwellsdown Hundreds, London, Victoria County History, , 148–163 p. (lire en ligne), « Westbury: Manors »
  11. A History of the County of Oxford, vol. Volume 6, London, Victoria County History, , 346–352 p. (lire en ligne), « Parishes: Weston-on-the-Green »

Liens externes[modifier | modifier le code]