Wang Guangmei

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Wang Guangmei en 1949.

Wang Guangmei (chinois simplifié : 王光美 pinyin : Wáng Guāngmĕi) () était la femme de Liu Shaoqi, l'un des dirigeants du Parti communiste chinois et de la République populaire de Chine.

Biographie

En 1945, elle obtint son diplôme de physique atomique à l'Université catholique Fu-Jen de Pékin[1]. Femme sophistiquée, elle parlait le français, l'anglais et le russe. Son père fut un ministre de la république de Chine. Elle travailla comme traductrice et médiatrice entre Tchang Kaï-chek et Mao Zedong après la Seconde Guerre mondiale. Cette médiation était conduite par George Marshall pour tenter d'éviter la guerre civile en Chine, et de nombreux américains présents l'admirèrent. Elle fut plus tard accusée d'être une espionne américaine[2].

Elle devint membre du parti communiste chinois en 1948.

En 1967 Liu Shaoqi et elle furent arrêtés par les gardes rouges. En janvier 1967, alors qu'elle se trouvait dans une enceinte sécurisée mis en place par Zhou Enlai à Pékin, elle fut attirée à l'extérieur par un subterfuge. Les étudiants de l'université Tsinghua la contactèrent pour l'avertir que sa fille, renversée par une voiture, se trouvait à l'hôpital. Une fois hors de l'enceinte les gardes rouges s'emparèrent d'elle et la soumirent à diverses humiliations. Dès que Zhou Enlai l'apprit, il engagea des négociations et obtint sa libération. Par la suite, elle fut de nouveau emprisonnée, torturée et traitée comme une prostituée[3].

En effet, elle est de nouveau arrêtée, par la garde personnelle de Mao, en avril 1967[4]. Le 10 avril, sur le campus de l'université de Tsinghua 300 000 spectateurs assistent à l'humiliation de Wang Guangmei et de près de 300 autres « révisionnistes engagés sur la voie du capitalisme »[5].

Elle est emprisonnée le 13 septembre 1967[6].

Liu Shaoqi fut tué ainsi que certains de leurs enfants. Wang Guangmei fut libérée en 1979 et devint directrice du bureau des affaires étrangères de l'Académie chinoise des sciences sociales.

Elle consacra le reste de sa vie à des œuvres caritatives[7].

En 2000, elle publie avec son fils Liu Yuan , Le Liu Shaoqi que vous ne connaissez pas, ( Édition du Peuple du Henan) [8].

À sa mort, l'État refusa de lui faire des funérailles nationales sous prétexte qu'elle n'était pas d'un rang assez élevé, mais surtout pour éviter de réveiller des sensibilités liées à la révolution culturelle.

Références