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Vital de Saint-Viaud

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Vital de Saint-Viaud
Image illustrative de l’article Vital de Saint-Viaud
Vitrail représentant saint Vital en l'église Saint-Vital de Saint-Viaud
Saint, ermite
Décès 16 octobre 750 
Vénéré à Saint-Viaud
Fête 16 octobre

Vital de saint-Viaud est un saint de la chrétienté.

Présentation[modifier | modifier le code]

Saint Vital (Sanctus Vitalus en latin) également appelé Viau ou Viaud[1] est un ascète né en Irlande ou en Angleterre vers la fin du VIIe siècle[2]. Au VIIIe siècle, il se retire sur le mont Scobrit, sur lequel il bâtit un ermitage à partir duquel se développe le bourg de l'actuelle commune de Saint-Viaud, dans le département français de la Loire-Atlantique[3]. Il est fêté le 16 octobre[1] et l'église Saint-Vital de Saint-Viaud lui est consacrée.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né dans une famille aisée, Vital reçoit de ses parents une éducation soignée. Par désir de mener une vie de piété, il rejoint l'abbaye Saint-Philibert de Noirmoutier dont la réputation est parvenue jusqu'à lui et y prend l'habit religieux en 725[n 1],[2].

Il exprime auprès de ses supérieurs le souhait de mener une existence de retraite absolue et, contrairement aux usages monastiques, obtient leur autorisation de se retirer au mont Scobrith, coteau rocheux isolé du pays de Retz, dépendant alors de du diocèse de Poitiers[n 2], [2].

Sa vie en pays de Retz, qui reste fort peu connue, est entièrement consacrée aux bonnes œuvres et à la piété. Selon la légende, Vital prêche l'évangile dans la région et vit dans une grotte, toujours visible sur le mont Scobrith, à l'emplacement de l'actuelle église de Saint-Viaud, où il aménage sa cellule et un oratoire. D'après Dom Lobineau, dans La vie des Saints de Bretagne, Vital meurt le 16 octobre 750 et son corps est inhumé près de son ermitage[2].

Postérité[modifier | modifier le code]

La postérité de Vital est mieux documentée que son existence. Ses reliques ont notamment fait l'objet de plusieurs déplacements. En 836, des moines de l'abbaye de Noirmoutier viennent chercher son corps au mont Scobrith pour le transporter dans abbaye de Saint-Philbert de Déas, à côté de celui de Philibert de Jumièges[2].

En 847, l'abbaye de Déas est ravagée lors d'un raid viking et les reliques de Vital sont transportées vers l'abbaye Saint-Philibert de Tournus pour y être déposées après plusieurs détours le 14 mai 875 à côté de celles de Martin de Vertou. Elles y restent jusqu'en 1562, année du sac de cette abbaye pendant les guerres de Religion, puis on perd leur trace. A Saint-Viaud, un reliquaire d'argent contenant un bras de saint Vital est conservé avant de disparaître en 1793, emporté par la tourmente des guerres de Vendée[2].

Culte[modifier | modifier le code]

Plusieurs « miracles » son attribués à l'intercession de Vital, dont huit dans le pays de Retz. Il est notamment invoqué pour les problèmes d'eau, en référence à la légende selon laquelle il aurait prié et enfoncé un bâton en terre d'où jaillit de l'eau qui permit de désaltérer hommes et bêtes assoiffés en période de fortes chaleurs[2].

Plusieurs lieux témoignent du culte de Vital :

Saint-Viaud
  • « Pierre Cantin » : près du bourg, dans le vallon de Cantin, au bord d'un ruisseau, se dresse une croix élevée en 1845 sur un rocher. Les gens du pays voyaient jadis sur la pierre les empreintes des pieds du saint, de son bâton, de son bonnet et de son bréviaire. S'étendre sur cette pierre permettait selon les croyances de guérir des maux de reins[2] ;
  • la « Croix Percée » : située dans la rue du Coteau, son piédestal est percé d'une arche. Longtemps après la mort du saint, des malade atteints de la lèpre passaient sous l'arche en portant ses reliques dans l'espoir d'obtenir une guérison miraculeuse[1]. On y faisait également passer les enfants qui ne pouvaient pas marcher pour les guérir[2] ;
  • grotte : le lieu où vivait le saint est un lieu de pèlerinage. Située sous l'église, elle est oubliée lors de la Révolution française, avant d'être redécouverte par le curé Lechat en 1849[2].
Chaumes-en-Retz
  • chapelle Saint-Vital : au quartier Saint-Jules, un oratoire est édifié en 1923 par Jean-Marie Filodeau près du célèbre trou de la Fontaine avec sa croix antique. On venait en pèlerinage des quatre paroisses voisines (Chauvé, Saint-Père-en-Retz, Saint-Viaud, La Sicaudais), y invoquer le saint par temps de grande sécheresse. Les processions partaient de chaque église paroissiale, derrière la croix et les bannières[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. D'après la Société des Bollandistes, cette date ne peut être que conjecturale, mais la vie de Vital est en tout cas antérieure au IXe siècle.
  2. Le diocèse de Poitiers ne sera réuni à celui de Nantes qu'au IXe siècle par Nominoë, roi des Bretons

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Saint Vital fêté le 16 octobre », sur vendee.catholique.fr (consulté le ).
  2. a b c d e f g h i j et k Fernand Bouchereau, « Historique de Saint-Viaud », Bulletin municipal, no 33,‎
  3. « Étymologie et Histoire de Saint-Viaud », sur infobretagne.com (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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