Vide KBC

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Le Vide KBC (en anglais KBC Void ou Local Hole[1]) est une immense région spatiale relativement vide. Il est nommé d'après les astronomes Ryan Keenan, Amy Barger et Lennox Cowie, qui l'ont étudié en 2013[2], bien que l'existence de cette zone avec une sous-densité ait été l'objet de différentes publications et d'articles de recherche avant 2013[3],[4].

Cette sous-densité est proposée comme étant à peu près sphérique, d'environ 2 milliards d'années-lumière (600 mégaparsecs) de diamètre. Comme pour les autres vides, il n'est pas complètement vide mais contient la Voie lactée, le Groupe local et la plus grande partie du Superamas de Laniakea. La Voie lactée se trouve à quelques centaines de millions d'années-lumière du centre du vide[5].

La question de savoir si l'existence du vide KBC est compatible avec le modèle ΛCDM est débattue. Alors que Haslbauer et al. défendent que des vides aussi grands que le vide KBC sont incompatibles avec ΛCDM[6], Sahlén et al. soutiennent en revanche que l'existence de supervides tels que le vide KBC est cohérente avec la théorie[7]. Les galaxies à l'intérieur d'un vide subissent une attraction gravitationnelle de l'extérieur du vide, ce qui donne une valeur locale plus grande pour la constante de Hubble, une mesure cosmologique de la vitesse d'expansion de l'univers[8].

Références[modifier | modifier le code]

  1. À ne pas confondre avec le Vide local, désigné Local Void en anglais.
  2. (en) Ryan C. Keenan, Amy J. Barger et Lennox L. Cowie, « Evidence for a ~300 Mpc Scale Under-density in the Local Galaxy Distribution », The Astrophysical Journal, vol. 775, no 1,‎ , p. 62 (DOI 10.1088/0004-637X/775/1/62, Bibcode 2013ApJ...775...62K, arXiv 1304.2884, S2CID 118433293)
  3. (en) G. S. Busswell, T. Shanks, P. J. O. W. J. Frith et N. Metcalfe, « The local hole in the galaxy distribution: new optical evidence », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 354, no 4,‎ , p. 991–1004 (ISSN 0035-8711, DOI 10.1111/j.1365-2966.2004.08217.x, Bibcode 2004MNRAS.354..991B, arXiv astro-ph/0302330, S2CID 18260737)
  4. (en) W. J. Frith, G. S. Busswell, R. Fong et N. Metcalfe, « The local hole in the galaxy distribution: evidence from 2MASS », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 345, no 3,‎ , p. 1049–1056 (DOI 10.1046/j.1365-8711.2003.07027.x, Bibcode 2003MNRAS.345.1049F, arXiv astro-ph/0302331, S2CID 2115068)
  5. (en) Ethan Siegel, « We're Way Below Average! Astronomers Say Milky Way Resides In A Great Cosmic Void », Forbes (consulté le )
  6. (en) M. Haslbauer, I. Banik et P. Kroupa, « The KBC void and Hubble tension contradict LCDM on a Gpc scale – Milgromian dynamics as a possible solution », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 499, no 2,‎ , p. 2845–2883 (ISSN 0035-8711, DOI 10.1093/mnras/staa2348, Bibcode 2020MNRAS.499.2845H, arXiv 2009.11292)
  7. (en) Martin Sahlén, Íñigo Zubeldía et Joseph Silk, « Cluster–Void Degeneracy Breaking: Dark Energy, Planck, and the Largest Cluster and Void », The Astrophysical Journal Letters, vol. 820, no 1,‎ , p. L7 (ISSN 2041-8205, DOI 10.3847/2041-8205/820/1/L7, Bibcode 2016ApJ...820L...7S, arXiv 1511.04075, S2CID 119286482)
  8. (en) T. Shanks, L. M. Hogarth et N. Metcalfe, « Gaia Cepheid parallaxes and 'Local Hole' relieve H 0 tension », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society: Letters, vol. 484, no 1,‎ , L64–L68 (ISSN 1745-3925, DOI 10.1093/mnrasl/sly239, Bibcode 2019MNRAS.484L..64S, arXiv 1810.02595)