Vallée Cache

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Vallée Cache
Vue des monts Wellsville dans la chaîne Wasatch bordant la vallée Cache au sud-ouest.
Vue des monts Wellsville dans la chaîne Wasatch bordant la vallée Cache au sud-ouest.
Massif Chaîne Wasatch / Chaînon Bannock (montagnes Rocheuses
Pays Drapeau des États-Unis États-Unis
États Idaho
Utah
Comtés Franklin
Cache
Coordonnées géographiques 42° 00′ nord, 111° 52′ ouest
Géolocalisation sur la carte : États-Unis
(Voir situation sur carte : États-Unis)
Vallée Cache
Géolocalisation sur la carte : Idaho
(Voir situation sur carte : Idaho)
Vallée Cache
Géolocalisation sur la carte : Utah
(Voir situation sur carte : Utah)
Vallée Cache
Orientation aval sud
Longueur 80 km
Type
Écoulement Bear River

La vallée Cache (en anglais Cache Valley, en shoshone Seuhubeogoi) est une vallée du Nord de l'Utah et du Sud-Est de l'Idaho, aux États-Unis.

La vallée était au XIXe siècle utilisée par les montagnards et fut le site du massacre de Bear River en 1863.

Histoire[modifier | modifier le code]

La vallée Cache est fréquentée et habitée par les Shoshones et d'autres peuples autochtones. L'explorateur européen Michel Bourdon la découvre vers 1818 lors d'une expédition de commerce de fourrure organisée par Donald Mackenzie. La vallée est ensuite utilisée pour le deuxième rassemblement annuel des mountain men[1]. Bon nombre des trappeurs qui travaillent dans la vallée proviennent de la Compagnie de la Baie d'Hudson, de la North West Company et de la Rocky Mountain Fur Company (en)[2].

Le nom « Cache Valley » vient des trappeurs de fourrures qui cachaient leurs marchandises commerciales dans des caches de la région[3]. L'utilisation de caches était une méthode utilisée par les commerçants de fourrures pour protéger leurs marchandises contre le vol et les dommages[4],[5].

Le mormon William Gardner est le premier colon permanent anglo-américain en 1852. Avant que les mormons ne choisissent la vallée de Salt Lake, Jim Bridger avait recommandé la vallée Cache en raison de sa relative abondance d'eau douce. Un groupe de colons mormons dirigé par Peter Maughan (en) y arrive par le canyon Box Elder en juillet 1856 et d'autres colons le 15 septembre.

Les premiers colons anglo-américains de la vallée Cache ont pu se défendre de la menace des Amérindiens en créant la milice de Cache Valley. Des hommes des différentes villes de la vallée Cache, surnommés « hommes minuscules », se sont portés volontaires pour faire des exercices, servir de gardiens et venir en aide aux autres communautés à la nouvelle d'attaques et d'escarmouches[4].

Le 29 janvier 1863, une expédition de l'armée américaine basée Fort Douglas, à la demande des colons de la vallée Cache, attaque tôt le matin un village shoshone au confluent de la Bear River et du ruisseau Beaver (aujourd'hui Battle Creek) dans ce qui est depuis connu sous le nom de massacre de Bear River[6],[7]. Officiellement, le nombre de Shoshones morts varie, mais les estimations s'élèvent à environ 400 à 500 morts, dont des centaines de femmes et d'enfants[7]. Il s’agit encore aujourd’hui du plus grand massacre d'un peuple amérindien perpétré par le gouvernement des États-Unis[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « The early Bear River fur trade: Bear Lake And Cache Valley » [PDF], sur idahohistory.net, Idaho State Historical Society, (consulté le )
  2. The History of a Valley: Cache Valley, Utah-Idaho, Logan, Utah, Deseret News Publishing Company, , 23 p. (lire en ligne)
  3. Dale Van Atta, « You name it - there's a town for it », Deseret News, Salt Lake City,‎ , p. 15 (lire en ligne, consulté le )
  4. a et b Leonard Olson, The History of Smithfield: Cache County, Utah, Smithfield, Utah, City of Smithfield, , 16–17 p. (lire en ligne)
  5. John W. Van Cott, Utah Place Names: A Comprehensive Guide to the Origins of Geographic Names: A Compilation, Salt Lake City, University of Utah Press, (ISBN 978-0-87480-345-7, OCLC 797284427, lire en ligne), p. 61
  6. (en) « Bear River Massacre », sur historytogo.utah.gov, Utah State Historical Society (consulté le )
  7. a b et c (en) Darren Parry, The Bear River Massacre: A Shoshone History, BCC Press, 2019.

Liens externes[modifier | modifier le code]