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N'Diongane est un court-métrage de 18 minutes réalisé en 1965 par Paulin Soumanou Vieyra d'après le conte de «Petit-Mari»[1] de Birago Diop. L'histoire « Petit-Mari» a été écrite en 1947 pendant la colonisation française, mais le court-métrage quant à lui fut réalisé en 1965 suite à l'indépendance du Sénégal, en 1960.


Titre N'Diongane
Réalisation et Scénario Paulin Soumanou Vieyra
Sociétés de productions Gouvernement du Sénégal[1] et Ministère de la Coopération Français[2]
Acteurs principaux Ahmed Tidiane Sy, Astou Thiam, Handy Dieng, Dembo Kouyaté
Pays d’origine Sénégal
Genre Drame (cinéma)
Catégorie Fiction
Date de sortie 1965
Durée 18 min (Court-métrage)

L’histoire d’une famille d'Afrique fait face au décès du père de la famille. La mère dans un deuil profond suite à la mort de son mari ne s’occupe plus beaucoup de ces enfants. Et c’est sa fille, qui, au début, surnomme son frère qui est nommé N'Diongane, « Petit-Mari ». Cependant, au fil des années, le surnom « Petit-Mari » commence à agacer le jeune garçon en particulier après le rite de passage de la circoncision qui en a fait un homme. Il réclame alors le respect, il ne veut plus qu'on l'appelle par un surnom diminutif : «Petit-Mari». Cependant, la soeur n’a jamais l'intention de s'arrêter, d'autant plus que le sobriquet cache désormais une attirance incestueuse non avouée à l'égard du jeune homme. Le frère, épuisé psychologiquement par cette situation, se met à courir droit vers la mer et dit : « Ne m’appelle pas Petit-Mari », sa soeur réplique: «Je le dirai et redirai, Petit-Mari» et la mère supplie son fils de rentrer [2]. Arrivé à la mer, N'Diongane entre et disparaît dans les vagues. La mère en colère s'empare de sa fille, qu’elle identifie maintenant comme étant la cause de la mort du Petit-Mari, son fils aîné, et l'étouffe.

Ce qui est différent du compte original, c'est la fin du film qui continue l'histoire à l'aide du Griot. Il explique d'après la légende, que l'on peut entendre dans les coquillages de la plage la sœur qui dit: «Reviens, N'Diongane, N'Diongane, reviens»[3].

Fiche technique

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  • Titre original : N'Diongane
  • Réalisation : Paulin Soumanou Vieyra
  • Scénario : D'après le conte de Birago Diop
  • Musique originale de : Dembo Kouyat
  • Montage : Daniel Mouchot
  • Acteurs: Ahmed Tidiane Sy, Astou Thiam, Handy Dieng, Dembo Kouyaté
  • Assistant: Cheikh Dieng
  • Prise de vues: Christian Lacoste et Georges Cartistan
  • Société de production : Ministère de la Coopération Français[3]
  • Société de distribution : Cinémathèque Afrique[4]
  • Pays d'origine : Sénégal
  • Langue originale : français
  • Format : Noir et blanc, Format 35 mm[5]
  • Genre: Drame
  • Catégorie: Fiction
  • Durée: 18 minutes
  • Date de sortie : 1965

International Film Festival Rotterdam 2010[6]

Différences entre le conte «Petit-Mari» et le court-métrage «N'Diongane»

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Première différence importante entre le conte et le film est l'histoire d'origine. « Petit-Mari » est une histoire écrite, mais le court-métrage N'Diongane est un audiovisuel qui permet au public analphabète de connaître l'histoire aussi. Une autre différence est l'utilisation du Griot, un personnage qui va raconter l'histoire. Dans le cas du court-métrage N'Diongane, un savant racontant l'histoire aux enfants du village. Également, le court-métrage suscite l'intérêt du public parce qu'il s'adresse directement au public en utilisant le pronom « vous » comme dans la phrase « quand vous avez votre mère aucune peine ne peut vous être cruelle » [4].

Rite de passage : Le rite de passage est intégré au compte original «Petit-Mari». Il est également montré dans le film. C'est le moment où l'on montre le jeune garçon qui grâce au rituel de passage (la Circoncision) est considéré comme un homme. Du coup, il ne devrait plus être considéré comme étant «Petit», dans le court-métrage c'est démontré par les moqueries des camarades.

L'oralité : L'oralité typique de la culture africaine, est présente dans le court-métrage grâce aux voix et musiques traditionnelles. En effet, la présence d'un Griot dans le court-métrage fait un lien entre les traditions pour conter une histoire par voie orale et le cinéma.

Mystique: La fin du court-métrage propose un autre côté mystique qui se caractérise par le fait que si l'on porte un coquillage à son oreille, on entend la mère de N'Diongane l'appeler, comme l'explique le griot: «ceux qui sont morts ne sont jamais partis et ils sont dans toutes choses»[3]. On observe donc un besoin de lier le conte, le film, à un aspect mystérieux de la vie.

Aspects sonores

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Le son et les dialogues ont été postsynchronisé. On peut observer que le son a été ajouté au montage, car, à plusieurs reprises, l’expression du visage et les mouvements des lèvres des acteurs ne correspondent pas à la voix des acteurs.

Quelques musiques africaines identifiables entre autres par les sons de tambour accompagnent le film. Les musiciens qui jouent cette musique ne sont pas présents dans les scènes, ce qui suggère l'ajout de cette musique après le tournage.

Liens externes

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  1. (en) « N'DIONGANE (1966) », sur BFI (consulté le )
  2. Birago Diop, Petit-mari, Paris, Présence africaine, , 119-127 p.
  3. a et b « N'Diongane » (consulté le )
  4. « Africiné », sur www.africine.org (consulté le )
  5. Les cinémas d'Afrique: dictionnaire, KARTHALA Editions, (ISBN 9782845860605, lire en ligne)
  6. « Africiné », sur www.africine.org (consulté le )