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Utilisateur:RRambert/Brouillon

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Clara Guthrie d'Arcis
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Clara Guthrie d'Arcis, photo prise vers 1920
Naissance
Genève
Décès (à 58 ans)
Genève
Nationalité Américano-Suisse
Pays de résidence Suisse

Clara Guthrie d'Arcis fille de James Guthrie et de Clara Cocke est née à La Nouvelle-Orléans le 22 février 1879 et décédée à Genève le 12 mai 1937.

Ses capacités de business-woman, encore rares chez les femmes suisses, ont certainement contribué faire d'elle une figure marquante des milieux féministes.

Biographie[modifier | modifier le code]

Suite à la mort de sa mère, elle est élevée par sa grand-mère, Caroline Merrick. Celle-ci est à la tête d'une grande plantation, propriétaire d'esclaves à la Nouvelle-Orléans.

Sa grand-mère est est l'une des première militante américaine pour le droit de vote des femmes, elle est également partisane de l'abolitionnisme.

Clara Guthrie se marie une première fois, en Louisiane. Là, elle ouvre une usine de limonade dont elle verse les profits au bénéfice d'actions de bienfaisance.

En 1911, à la suite d'une faillite, elle décide de s'installer à Genève où elle épousera en 1916 Ludovic d'Arcis, de Chêne-Bougeries.

Femme d'affaire avertie, elle importe des appareils ménagers américains et obtient la concession Ford pour la Suisse.

Elle est convaincue du rôle important que Genève peut jouer dans la promotion de la compréhension internationale. Elle est persuadée d'autre part que la ville de Genève deviendra un lieu de négociation pour la paix.

Son action[modifier | modifier le code]

Dans cette perspective, elle intègre plusieurs organisations féminines et défend le droit de la femme mariée bien que pour elle, la cause de la paix passe avant celle de la femme.

En 1920, elle fonde avec Eglantine Gebb l'Union internationale de secours aux enfants , elle en devient la trésorière et contribue financièrement au mouvement .

Elle participe au Comité de Désarmement des organisations féminines internationales, dont elle est également trésorière.

En 1915, cette pacifiste convaincue fonde, avec trente-six autres femmes de divers pays (parmi elles plusieurs Suissesses, dont Marguerite Gobat, Camille Vidart, Pauline Chaponnière-Chaix, Léonore Bourfeine-Welt), l'Union mondiale de la femme pour la concorde internationale (UMF), qu'elle présidera jusqu'à sa mort. Selon ses voeux, cette union rassemble des femmes par delà les frontières ( l'Union prévoit que chacune de ses sections nationale doit s'adapter au pays où elle est implantée). Le bureau s'installe au 19 Bd. Helvétique à Genève.

En 1917, au moment où le blocus américain menaçait sérieusement le ravitaillement en blé de la Suisse, elle s'efforce de faire comprendre la signification de la neutralité helvétique. Elle joue un rôle de médiatrice entre la Suisse et les Etats-Unis. Elle est à l'origine de le première mission officielle suisse à Washington qui retient l'attention du président Wilson. [1][2]

Après la première guerre, elle estime nécessaire de mettre en place des activités plus concrètes.

L'UMF entreprend une vigoureuse campagne pour l'adhésion de la Suisse à la SDN au moment de sa création (1919).

Dans l'entre-deux-guerres, Clara Guthrie d'Arcy s'engage au Comité de désarmement des organisations internationales féminines. Elle participe à la mise sur pied d'un Comité de liaison des associations féminines pour soutenir les efforts de paix (1931).

En 1930, elle contribue à l'abaissement de 25 % des droits de douane sur l'entrée des produits horlogers suisses aux Etats-Unis.

Ses convictions[modifier | modifier le code]

Elle était convaincue, en dépit des arguments qui présentaient le réarmement comme moyen de lutte contre le chômage, qu'au lieu d'orienter la production vers la guerre, on peut l'orienter vers la paix !

Lors de ses voyages aux Etats-Unis, elle prôna le désarmement et le libre-échange.[3][4]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Journal de Genève, Mars homme d'affaire, www.letempsdesarchives.ch, (03.03.1935)

Journal de Genève, Un bel anniversaire, www.letempsdesarchives.ch (25.02.1935)

Trêve de paroles ! Agissons enfin ! Message de Mme Clara Guthrie d'Arcis, Bureau central international, Genève, [1926]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Erica Deuber Ziegler et Natalia Tikhonov (dir.), Les femmes dans la mémoire de Genève du XVe au XXe, Genève, Etat de Genève et Suzanne Hurter, , 506 p.
  2. Corinne Chaponnière, Femmes en guerre, femmes de paix, Genève, Atoutexte, catalogue d'exposition, , 92 p.
  3. « IN MEMORIAM Mme Clara Guthrie d'Arcis », Le Mouvement Féministe, no 501,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  4. « Guthrie d'Arcis, Clara », sur Dictionnaire Historique de la Suisse, (consulté le )