Utilisateur:Pierrejavaudin/Brouillon

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Les lattes forment le plafond de la ruche.

La ruche horizontale est une ruche recouverte de lattes amovibles et jointives qui forment le plafond [1]. Contrairement aux ruches modernes, équipée de cadres amovibles, la ruche horizontale est vide de toute structure.

Usage[modifier | modifier le code]

Ces ruches intéressent des personnes qui pratiquent l'apiculture naturelle comme les agriculteurs bio, les adeptes de la permaculture, les jardiniers qui améliorent la production de leurs fruits et légumes par une meilleure pollinisation. Des amateurs s’intéressent aussi à cette ruche atypique, simple d’utilisation, elle peut être fabriquée avec des matériaux de récupération comme des palettes. Elle ne demande pas de matériel d’extraction spécifique : un couteau, une passoire et un saladier suffisent à récolter le miel.

Certes la production de miel est bien moins importante qu’une ruche conventionnelle, mais la simplicité de cette ruche de jardin est une réponse concrète à la disparition des abeilles.

Histoire[modifier | modifier le code]

Cette ruche est née dans les années 1970 d'un projet d’installation de ruche en Afrique, faciles à fabriquer, avec des matériaux disponibles sur place. Développée par le Dr Maurice V. Smith et le Dr Gordon Townsend de l'Université de Guelph au Canada elle est inspirée par les ruches traditionnelles, creusées dans un tronc d'arbre et posé horizontalement sur des tréteaux (Crète, Corse, Espagne, Lituanie). Ce projet fut parrainé par l'Agence canadienne de développement international (ACDI). Les premières ruches furent installées au Kenya en 1971 (d'où parfois leur appellation ruche kényane). Facile à fabriquer et à entretenir, permettant une extraction de miel sans matériel spécifique, ces ruches ont été un succès. Dans les années 1980 les rapports des ONG sont diffusés aux USA et Canada.

Un manuel d'apiculture avec cette ruche, écrit par Curtis Gentry[2] en 1982, a été l’élément déclencheur pour de nombreux apiculteurs à la recherche d’une pratique plus naturelle de l’apiculture. Depuis les années 2000, la ruche horizontale fait son chemin en Europe. Après la Grande-Bretagne, c'est au tour de la France de découvrir cette ruche de loisir.

Conception[modifier | modifier le code]

La baie vitrée permet d'observer la colonie sans déranger les abeilles.

La ruche horizontale n’a pas de dimensions standardisées, elle fait environ 1 mètre de long. Ses façades sont inclinées à 120° évitant ainsi l’accrochage des rayons de cire sur les parois. Bien que cela corresponde aux angles d’une alvéole d’abeille, il n’y a pas d’explication au fait que les rayons s’arrêtent avant de toucher le bord. Une des façades peut recevoir une baie vitrée, protégée par un volet, afin d'observer la colonie sans déranger les abeilles. Les pignons de la ruche servent de support aux pieds qui soutienne l’ensemble. La hauteur de cette ruche permet un travail confortable et est apprécié des personnes souffrant du mal de dos. Les lattes de bois qui couvrent la ruche font 35 mm de largeur. Elles peuvent être équipée d’un fine amorce de cire pour guider les abeilles dans la construction de leurs rayons.

Agencement[modifier | modifier le code]

Un des pignons est équipé d’une porte d’entré. Une petite piste d’envol ainsi qu’une porte métallique complètent ce pignon avant de la ruche. Celui-ci est généralement dirigé vers le Sud ou Sud Est, laissant le pignon arrière au froid et au vent. Le fond de la ruche reçoit une grille métallique. Ce fin grillage permet une bonne ventilation à l’intérieure et le maillage permet aux parasites, les varroas, de l’abeille d’être évacuer de la ruche lorsqu’elle s’épouille. Entre ces deux pignons, un séparateur amovible permet de partitionner la ruche en deux parties. L’apiculteur ajuste le volume nécessaire à la colonie pour son bon développement.

Cet agencement peut être différent d’un apiculteur à l’autre, d’une région à l’autre. Il n’y a que deux éléments qui ne changent pas : l’angle des façades et la largeurs des lattes. Certains font l’entrée en fente sur le côté ou des orifices circulaires au milieu de la façade ou sur le pignon. Concernant le toit, on trouve toute sorte de matériaux et de formes.

Vie de la colonie[modifier | modifier le code]

Construction des premiers rayons, accrochés aux lattes, près de la porte d'entée.
Rayon de couvain, avec les alvéoles operculées au centre et la couronne de miel au-dessus.

Les abeilles commencent à construire le premier rayon près de la porte d’entrée. En pleine période un rayon complet peu être fabriqué en deux jours. Il y a toujours deux ou trois rayons à démarrer : les abeilles s’accrochent aux amorces des lattes du plafond (le lattis) tel un rideau et maçonnent le rayon en cours avec de la cire qu’elles décrochent de leur abdomen. Cette construction naturelle permet à la colonie de fabriquer leurs alvéoles sur mesure. La colonie s’installe près de la porte sur les premiers rayons, et au fur et à mesure que la colonie grandit, les rayons avancent vers le centre de la ruche.

Les rayons qui suivent, reçoivent le nectar qui sera transformé en miel. La reine pond dans les rayons réservés au couvain, elle commence à pondre au centre puis de façon concentrique dépose ses œufs un à un dans les alvéoles. Puis elle passe à l’autre rayon et ainsi de suite. Dès qu’une naissance intervient, une nettoyeuse s’occupe de préparer l’alvéole pour une prochaine ponte de la reine.

Récolte[modifier | modifier le code]

Contrairement à l'apiculture conventionnelle où le miel est récolté à la fin de l'été, l'apiculteur en ruche horizontale laisse le miel en priorité aux abeilles. Elles puisent ainsi dans leur réserve tout au long de l'hiver. La récolte a lieu au printemps, comme le faisait nos anciens. Le jour de la ruche était le 20 germinal dans le calendrier républicain (qui correspond au 9 avril).

Une petite récolte en début d’automne est possible quand les réserves sont visiblement supérieur aux besoins. Laissant ainsi la majorité du miel pour la colonie. Puis une deuxième récolte au printemps récoltant ainsi le surplus de la colonie. Avant les produits de nourrissement, les anciens ne récoltaient qu’au printemps…

Extraction[modifier | modifier le code]

Découpe d'un rayon de miel au couteau de cuisine.

Dans une grande passoire au-dessus d’un saladier (un couscoussier par exemple) la lame d’un grand couteau suffit à couper le rayon pour voir s’écouler le miel. Découper en grosses part et dans la passoire, il faut lacérer avec le couteau. Laisser s’égoutter une nuit entière. Le lendemain, filtrer avec une petite passoire au dessus des petits pots bien propres. Il est préférable d'avoir plusieurs petits pots qu'un grand, la conservation dans le temps n'en sera que meilleure.

Un miel unique[modifier | modifier le code]

Le miel extrait de cette façon est différent de celui récolté dans une ruche conventionnelle. Ce miel est rempli d’impureté telles que du pollen, propolis et de cire. Dans une ruche à cadre le miel aurait été extrait en quelques minutes dans une centrifugeuse. La projection du miel sur les parois le charge d’air et l’oxyde un peu. Puis un séjour dans un maturateur lui permet de se débarrasser de toutes ses impuretés…

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Wikibooks: Beekeeping / Top Bar Hive

Références[modifier | modifier le code]

  1. Collectif, Le traité Rustica de l'apiculture
  2. Curtis Gentry,Small Scale Beekeeping, Peace Corp, 1982

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