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Utilisateur:Peb45/Brouillon5 Maitrise

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Maîtrise de la Jeunesse protestante, puis Groupe vocal Michel Hostettler

Sous l’égide de l'Église évangélique réformée du canton de Vaud, la Maîtrise de la Jeunesse protestante a contribué à l’animation musicale des paroisses du canton de Vaud entre 1963 et 1977. Ce chœur devient indépendant en 1977 sous le nom de Groupe vocal Michel Hostettler et se produit jusqu’en 1981[1].

De longue date, musique et art sacré se sont alliés pour embellir les services religieux. Après la seconde guerre mondiale se développe à l’Église réformée vaudoise le concept d’un chœur centralisé, qui desservirait les différentes paroisses au gré des besoins. Aussi, en 1947, André Charlet fonde-t-il, sous l'impulsion du pasteur Albert Girardet, aumônier cantonal, le «Chœur des Jeunes de l’Eglise nationale vaudoise». Peu à peu, toutefois – rançon du succès – l’accroissement des effectifs qui alourdit charges supportées par les paroisses et un programme de travail de plus en plus intense sont un frein à l’animation paroissiale. Ce groupe prend donc progressivement son indépendance à partir de 1957 pour devenir le distingué «Chœur Pro Arte»[2].

En 1962, soit quinze ans après le démarrage du «Chœur des Jeunes», l’aumônier cantonal Jean-Pierre Tuscher reprend l’idée et lance le projet d’une équipe cantonale de «JP» [Jeunes Paroissiens, de 18 à 25 ans] qui chanteraient dans les églises du canton et se produiraient en principe une à deux fois par mois (voire plus souvent vers Pâques ou Noël)[3]. Un chef charismatique est trouvé en la personne de Michel Hostettler, qui bientôt se fera connaître aussi par ses talents de compositeur. Après une réunion constitutive à la chapelle de Béthusy (Lausanne) le 17 novembre 1962, les chanteurs affluent de toutes parts : d’Aigle, de Morges, de Bretonnières, et même d’Avenches. Au printemps 1963, une première participation à un culte, à Saint-Saphorin (Lavaux), est marquée par la présence du Conseiller fédéral Paul Chaudet, paroissien du lieu. Le groupe se produit dès lors sous le nom de «Maîtrise de la Jeunesse protestante» (souvent abrégé «Maîtrise JP»), supervisée par l’aumônier cantonal Jean-Pierre Tuscher[4] auquel succède, dès 1967, Jean-René Payer. De 1969 à 1976, ce chœur est suivi, au plan spirituel, par Edmond Richter, pasteur à Villarzel et Trey[5].

Le groupe, souvent accompagné par des solistes et ensembles instrumentaux de grande qualité, participe intensément à la vie musicale de la région. Dans l’ensemble des paroisses du canton, et parfois au-delà, les interventions sont innombrables : contributions aux services religieux, concerts spirituels, ainsi que participations à des cultes radiodiffusés ou télévisés, notamment à Genève en l’église des Eaux-Vives, paroisse du compositeur et organiste Bernard Reichel. La Maîtrise se déplace parfois également à l’étranger (en Camargue en 1970, en collaboration avec le TAE [Théâtre à l’Eglise]), ou encore en tournée à Vichy en 1975.

Son répertoire embrasse l'ensemble du champ choral religieux, qu'il s'agisse de pièces classiques ou de musique contemporaine, notamment celle composée par Michel Hostettler lui-même, ou encore par Bernard Reichel, avec qui se développent des contacts étroits dès 1969. Le groupe, pourtant à son apogée, met un point final à ses activités le 12 novembre 1981 avec un concert organisé en l’église Saint-François à Lausanne. Il donne alors, en création, les «Trois Psaumes» de Bernard Reichel, à l’occasion des 80 ans du compositeur[1].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Cette notice a largement bénéficié des archives privées de Jean-Marc Desponds, Préverenges
  2. Site de la Bibliothèque cantonale vaudoise, Musiciens vaudois, consulté le 3 oct. 2013: [1].
  3. Vaincre n° 9, oct. 1962, p. 2
  4. Vaincre, n° 9, Sept. 1963, p. 4: «L'aumônier cantonal présente la maîtrise J.P.», sig. Jean-Pierre Tuscher.
  5. Vaincre, n° 5, Mai-Juin 1966, p. 1: «Vaincre présente la maîtrise J.P.», sig. Michel Hostettler.