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Utilisateur:Okashi no kuni/Scandale du graffiti de Ding Jinhao

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Le scandale du graffiti de Ding Jinhao est un scandale de 2013 faisant suite à la défiguration d'un bas-relief du temple de Louxor en Égypte par un touriste chinois de 15 ans, Ding Jinhao. Son graffiti portait en caractères chinois l'inscription «Ding Jinhao a visité cet endroit» (chinois : 丁锦昊到此一游 ; chinois simplifié : 丁锦昊到此一游 ; chinois traditionnel : 丁錦昊到此一遊 ; pinyin : Dīng Jǐnhào dào cǐ yī yóu) [1],[2],[3],[4] sur la représentation du dieu Amon sur un bas-relief situé dans la partie arrière du temple d’Amenhotep III, restaurée par Alexandre le Grand[5]. Le scandale a provoqué une traque sur Internet de l'adolescent, rapidement identifié comme appartenant à une famille aisée de Nankin[1].

Couverture dans les médias[modifier | modifier le code]

Le 24 mai 2013, M.Shen, un utilisateur vérifié de Weibo, publie une photo du bas-relief vandalisé, commentée plus de 11 000 fois et repostée 83 000 fois au cours de la journée[6].

Le lendemain, un internaute chinois révèle des informations personnelles concernant Ding Jinhao via le Renrou sousuo et les a publie sur Weibo[7]. Le même jour, le Modern Express rapporte que les parents de l'adolescent ont présenté sur Weibo des excuses publiques, et que Ding Jinhao était en larmes à la suite de l'incident[8].

Le scandale est utilisé comme symbole pour critiquer en Chine même, celui des élites et de la jeunesse dorée chinoise[5], mais aussi, à l'étranger, le comportement des touristes chinois[9], considérés comme les pires touristes [10].

Réponse du gouvernement de la République populaire de Chine[modifier | modifier le code]

  • Hong Lei, porte-parole du ministère des Affaires étrangères de la République populaire de Chine, a réagi au scandale en enjoignant aux citoyens chinois en voyage à l'étranger de se conformer aux lois et règlements locaux et à se comporter de manière civile[11].
  • L’Office national du tourisme de Chine a également réagi à cet incident en rappelant sur son site officiel aux touristes chinois prévoyant un voyage en Chine ou à l'étranger de faire preuve de civilité, et en adjoignant une liste de conseils[12].
  • En mai 2013, Wang Yang, un vice-Premier ministre chinois, condamne l'attitude de certains touristes chinois qui «parle[nt] trop fort dans des lieux publics, traverse[nt] hors des clous, crache[nt], ou grave[nt] des caractères chinois dans des sites touristiques»[5].

Loi applicable[modifier | modifier le code]

La loi égyptienne sur la protection du patrimoine culturel interdit l'affichage d'annonces et d'affiches, l'écriture, la gravure ou la dégradation du patrimoine culturel. Ces actes sont passibles d'une peine d'emprisonnement de trois mois à un an, et d'une amende de 100 à 500 livres égyptiennes (14–71 dollars des États-Unis)[13].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Le graffiti d’un touriste chinois en Égypte fait polémique », France24, (consulté le )
  2. APD News
  3. « 找不到網頁 - 香港新浪 » [archive du ] (consulté le )
  4. « 埃及神廟 驚見簡體字「到此一遊」 - 大紀元 »,‎ (consulté le )
  5. a b et c « Le graffiti d'un ado chinois en Égypte fait scandale en Asie », Libération, (consulté le )
  6. « "丁锦昊"遭人肉搜索 网民哀叹:以后怎么有脸去埃及 - 新华国际 - 新华网 » (consulté le )
  7. « 埃及3000年神庙浮雕现"到此一游" 部分中国游客感羞愧 - 新华国际 - 新华网 » (consulté le )
  8. « Ding's parents apologise publicly » [archive du ] (consulté le )
  9. « La Chine s'inquiète de l'incivilité de ses touristes », Le Figaro, (consulté le )
  10. Mercedes Hutton, « Why Indian tourists are nothing like their Chinese counterparts, yet », Post Magazine, (consulté le )
  11. « Ministry of Foreign Affairs calls on citizens travelling abroad to comply with local laws and regulations, Sing Pao » [archive du ] (consulté le )
  12. 程琦, « 查名网站人肉出"丁锦昊"?记者调查:网站查询信息真实 », Sh.eastday.com,‎ (consulté le )
  13. « Protection of cultural relics law of Egypt » [archive du ]

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