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Utilisateur:Leonard Fibonacci/Date de naissance d'Îsâ dans la Caverne des trésors

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Dans son "Commentaire sur la Caverne des trésors", Su-Min Ri indique que Jules l'Africain est le premier des auteurs chrétiens à chercher à synchroniser la date de naissance de Jésus 5500 ans après la création. (p. 512) Toutefois Georges le Syncelle note que le calcul de Jules l'Africain place finalement la naissance de Jésus en 5502 et pas en 5500, mais naturellement il trouve une justification, c'est 5500 ans après la création qu'aurait eu lieu l'annonciation de la naissance de Jésus par un ange qui est apparue à Marie. la naissance de Jésus n'aurait eu lieu que 2 ans plus tard... Cette période de 5500 ans est justifiée de multiples façons selon les théologiens qui s'expriment. Hippolyte de Rome parle lui-aussi de la naissance du Christ 5500 ans après la création du monde dans son Commentaire sur Daniel (4, 23, 6 ; 24, 1s) rédigé entre 202 et 204, mais il a fait usage de plusieurs systèmes chronologiques différents utiles à son exégèse. Par exemple, dans sa Chronique universelle rédigée vers 234 il adopte le système de Jules l'Africain selon lequel la naissance a eu lieu en 5502 (p. 513). Hippolyte justifie le nombre de 5500 par les dimensions de l'Arche qui dans l'Exode mesure 5 coudées et demi. Mais il applique aussi ce nombre de 5500 ans après la création à la crucifixion de Jésus et le justifiant ainsi : la crucifixion a eu lieu « le cinquième jour et demi pour que dans sa dernière moitié, l'Évangile (la Bonne nouvelle) puisse être annoncé au monde entier. » En effet, selon la tradition, la crucifixion a eu lieu un vendredi (5e jour de la semaine) et l'évangile attribué à Jean dit que c'était « la sixième heure, le milieu du jour. » L'annonce de Jésus telle qu'elle figure dans les évangiles, c'est que son retour aura lieu alors que certains de ses auditeurs seront encore vivants, mais là nous sommes au début du IIIe siècle et il commence à être clair que quelle que soit la date exacte de l'annonce de Jésus, même en la tirant vers la fin du Ier siècle, il n'y a plus aucun de ses auditeurs qui est encore vivant. Grâce aux réflexions théologiques d'Hippolyte, il s'écoulera 500 ans entre la crucifixion de Jésus et le retour du Christ (une demi-journée, alors qu'une journée vaut 1000 ans) et l'on peut donc toujours croire à la promesse de Jésus sur son retour. On voit que l'on est très loin de gens qui cherchent à dater un fait historique : la naissance ou la crucifixion de Jésus. Aucun de ces auteurs ne fait d'ailleurs référence à la moindre source historique ou au moindre événement historique précis pour déterminer les dates de naissance et de crucifixion de Jésus. Le seul événement évoqué est le tremblement de Terre ayant eu lieu en Bythinie vers 32. Sauf que la Bythinie se situe à 1000 km de Jérusalem, même en supposant qu'il y a bien eu un tremblement de Terre que seul l'Évangile selon Matthieu et que tous les autres (Marc, Luc, jean, Pierre, etc.) passent sous silence.

Une année qu'il positionne la 42e année du règne d'Auguste (-2). Il est ensuite suivi par de nombreux auteurs chrétiens. Après Jules l'Africain cette période de 5500 ans est généralisé dans les Chroniques universelles. (p. 513) Georges le Syncelle « corrige » ensuite en disant que les 5500 ans correspondent à la date d'annonciation de la naissance de Jésus, puisque selon la tradition retenue au VIe siècle Jésus serait né à la fin -1 ce qui dans ce schéma correspond à 5502.

Date de la crucifixion[modifier | modifier le code]

Au contraire, la plupart des manuscrits de la Caverne appliquent ce nombre de 5500 ans à la passion du Christ... (p. 513) Est-ce que cela n'a pas contribué à le faire naître vers -30 et en tout cas « aux temps d'Hérode, roi de Judée » ?

Pour justifier la date de 33] pour la crucifixion, Eusèbe et Jérôme son traducteur, évoquent la 18e année de Tibère choisie par les auteurs chrétiens en référence au tremblement de terre ayant eu lieu en Bithynie (p. 516 du Commentaire de M. Ri) — à 1000 kilomètres de Jérusalem — qui pour eux correspond à ce que décrit l'évangile selon Matthieu qui ne saurait se tromper. Ils semblent faire référence à Thallus qui fixait ce tremblement de terre la 2e année de la 202e olympiade (32/33). Toutefois Tibère est devenu empereur le 17 septembre 14 et la 18e année de son règne va de septembre 31 à septembre 32 et pas 33. La Caverne fixe cette crucifixion la 4e année de cette même olympiade (34/35 et donc à la Pâque 35). On peut remarquer que Phlegon de Tralles était en désaccord avec Thallus et qu'il fixait justement la date de ce tremblement de terre la 4e année de la 202e olympiade (p. 517 du Commentaire de M. Ri). Inutile de commenter une telle méthode pour retrouver la date d'un événement historique...

Pour Africanus et Hippolyte l'âge du Christ au moment de sa Passion est de 30 ans, on est dans la 16e année de Tibère (29/30) et donc dans l'année adamique 5532, ce qui ne correspond pas avec la date de naissance choisie par Africanus (année 5500). Pour le manuscrit syriaque de base Jésus a été crucifié dans la 19e année de Tibère (32/33) et Jésus était âgé de 33 ans => année de naissance implicite (-1/+1).

La plupart des manuscrits de la Caverne applique ces 5500 à la crucifixion de Jésus, à l'exception de 3 manuscrits occidentaux qui l'applique à la naissance du Christ (p. 513).

Par ailleurs, Eusèbe indique 3 ans et demi de vie publique de Jésus avant sa crucifixion, qui pour lui a eu lieu la 18e année de Tibère et la 2e année de la 202e olympiade (p. 516). Alors que quelques Chroniques de la caverne qui appartiennent aux manuscrits syriens occidentaux parlent de 4 ans, tandis que tous les manuscrits indiquent la 19e années de Tibère pour l'année de la crucifixion de Jésus (p. 517). Toutes les recensions de la caverne donne l'âge de 33 ans à ce moment là.

Reference to Jesus[modifier | modifier le code]

Origène (182-254 AD), in Contra Celsum (Book II, Chap. XIV), wrote that Phlegon de Tralles, in his "Chronicles", mentions Jesus: "Now Phlegon, in the thirteenth or fourteenth book, I think, of his Chronicles, not only ascribed to Jesus a knowledge of future events (although falling into confusion about some things which refer to Peter, as if they referred to Jesus), but also testified that the result corresponded to His predictions." He referred to a description by Phlegon of an eclipse accompanied by earthquakes during the reign of Tiberius (probably that of 29 AD): that there was "the greatest eclipse of the sun” and that “it became night in the sixth hour of the day [i.e., noon] so that stars even appeared in the heavens. There was a great earthquake in Bithynia, and many things were overturned in Nicaea.” Origen mentions that Phlegon also wrote that "Jesus, while alive, was of no assistance to himself, but that he arose after death, and exhibited the marks of his punishment, and showed how his hands had been pierced by nails"[1]

Origène (182-254 AD), dans Contra Celsum (livre II, chap. XIV), écrit que Phlegon de Tralles (affranchi de l'empereur Hadrien), dans ses "Chroniques", mentionne Jésus: « Cependant Phlégon, dans le treizième ou quatorzième livre de ses Chroniques, si je ne me trompe, attribue à Jésus-Christ la connaissance de quelques événements à venir ; et bien que par méprise il mette Pierre au lieu de Jésus, il rend pourtant témoignage à celui qui avait fait la prédiction que les choses étaient arrivées comme il les avait prédites. » Il évoque aussi une description par Phlegon d'une éclipse accompagnée de tremblements de terre sous le règne de Tibère (peut-être celle de 29 ap. J.-C.): il y avait "la plus grande éclipse du soleil" et "c'est devenu la nuit à la sixième heure du jour" Il y a eu un grand tremblement de terre en Bithynie et beaucoup de choses ont été renversées à Nicée. "Origen mentionne que Phlegon a également écrit que" Jésus, vivant, ne s'est pas porté assistance, mais après sa mort il s'est levé et a montré les marques de son châtiment et comment ses mains avaient été percées par des clous[2],[3].

Phlégon[modifier | modifier le code]

Phlégon, affranchi de l'empereur Hadrien, est l'auteur des Olympiades, dans lequel il recense les vainqueurs des épreuves et les évènements de l'époque (des premiers aux 229es jeux, soit de 776 av. J.-C. à 137 apr. J.-C.). Cette œuvre ne nous est connue que par fragments. Il est aussi l'auteur d'un livre racontant des histoires de fantômes appelé Les merveilles et d'un autre titré Records de longévité, liste des Italiens dépassant l'âge de 100 ans, d'après le recensement romain. C'est probablement premier livre qu'Origène appelle Chroniques de Phlégon. C'est une chronographie et il n'est pas illogique d'y trouver la mention des tremblements de Terre de Bythinie, la 18e année de Tibère et la 2e année de la 202e olympiade, ce qui si je ne me trompe pas correspond à 31, càd ni à l'année 30, ni à 33.

Citations d'Origène[modifier | modifier le code]

Cependant Phlégon, dans le treizième ou quatorzième livre de ses Chroniques, si je ne me trompe, attribue à Jésus-Christ la connaissance de quelques événements à venir ; et bien que par méprise il mette Pierre au lieu de Jésus, il rend pourtant témoignage à celui qui avait fait la prédiction que les choses étaient arrivées comme il les avait prédites. En quoi il demeure d'accord, comme malgré lui, que les premiers auteurs de la doctrine que nous professons, ayant ainsi prévu des événements éloignés, ont dû être remplis d'une vertu divine.

[...]

A l'égard de l'Église et des grands tremblements de terre qui arrivèrent sous l'empire de Tibère, dans le temps qu'on tient que Jésus fut crucifié, Phlégon en parle aussi dans le treizième livre du ses Chroniques, si je ne me trompe.

[...]

[Celse] se moque aussi de notre tremblement  de terre et de nos ténèbres: mais nous avons déjà dit ce que nous avions à dire là-dessus, lorsque nous avons cité le témoignage de Phlégon qui marque ces mêmes événements au temps de la passion de notre Sauveur. Celse ajoute : Vous dites qu'il ressuscita après sa mort, lui qui n'avait pu se garantir durant sa vie ; qu'il montra sur son corps les marques de son supplice et dans ses mains les traces des clous.

  1. Roberts|Donaldson|Coxe|1896|loc=Volume IV, "Contra Celsum", Book II, chapter 14,23,59 p. 441.
  2. Roberts|Donaldson|Coxe|1896|loc=Volume IV, "Contra Celsum", Book II, chapter 14,23,59 p. 441.
  3. Citations d'Origène : Cependant Phlégon, dans le treizième ou quatorzième livre de ses Chroniques, si je ne me trompe, attribue à Jésus-Christ la connaissance de quelques événements à venir ; et bien que par méprise il mette Pierre au lieu de Jésus, il rend pourtant témoignage à celui qui avait fait la prédiction que les choses étaient arrivées comme il les avait prédites. En quoi il demeure d'accord, comme malgré lui, que les premiers auteurs de la doctrine que nous professons, ayant ainsi prévu des événements éloignés, ont dû être remplis d'une vertu divine. [...] A l'égard de l'Église et des grands tremblements de terre qui arrivèrent sous l'empire de Tibère, dans le temps qu'on tient que Jésus fut crucifié, Phlégon en parle aussi dans le treizième livre du ses Chroniques, si je ne me trompe. [...] [Celse] se moque aussi de notre tremblement  de terre et de nos ténèbres: mais nous avons déjà dit ce que nous avions à dire là-dessus, lorsque nous avons cité le témoignage de Phlégon qui marque ces mêmes événements au temps de la passion de notre Sauveur. Celse ajoute : Vous dites qu'il ressuscita après sa mort, lui qui n'avait pu se garantir durant sa vie ; qu'il montra sur son corps les marques de son supplice et dans ses mains les traces des clous.