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Utilisateur:Kirmäha Eanriatt/Jean Robie

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Jean-Baptiste Robie
Jean Robie portraitisé par André Hennebicq, devant la maison communale de Saint-Gilles.
Nationalité
Belge
Activité
Maître
Mouvement

Jean Robie (ou Jean-Baptiste Robie) est un peintre académicien et écrivain bruxellois ayant vécu à Saint-Gilles, né le à Bruxelles et décédé le . Il fut célèbre de son vivant pour ses natures mortes, d'ailleurs surnommé l'amant des roses.

La rue Jean Robie, située à Saint-Gilles (commune à laquelle il est associé), lui est dédiée.

Fils de Jean-Baptiste Robie et Marie-Catherine Mommaert, deux bruxellois, Jean-Robie voit le jour le , rue Haute à Bruxelles. Il fut élevé dans l'atelier d'une forge, en face de l'Hôpital Saint-Pierre (dont il s'amusait à décorer les portes avec ses amis, armés de craies ou de peinture), entouré de six frères et cinq soeurs, où il vivra une enfance difficile. Il se révéla une première fois à travers des enseignes qu'il conçoit, ensuite à travers des peintures sur porcelaine et sur verre, qu'il vend.

Quelques années après le décès de sa femme et de deux de ses garçons, emportés en 1832 par le choléra, le père de Jean Robie se remaria. Dans ce contexte familial difficile, Jean quitta le domicile pour s'installer à Paris où il pratiqua alors divers métiers manuel, notamment dans le bâtiment. En 1838, après une période de difficultés économiques et d'épisodes douloureux (il rentrera au domicile paternel et le quittera à nouveau, entamera des études à Paris mais sera amené à les abandonner), Jean Robie s'inscrivit à l’Académie royale des beaux-arts de Bruxelles (en dessin, perspective, figure antique) où il eut notamment Balthazar-François Tasson-Snel pour professeur. Il sut subvenir à ses besoins en réalisant des décorations murales, et plus tardivement en vendant ses toiles (sous les conseils de Théodore Fourmois) : tout d'abord des représentations de Napoléon, ensuite des paysages, et finalement des fleurs.

Il obtint sa première médaille d’or au salon de Bruxelles en 1848 pour un tableau de fleurs. Il sera plus tard nommé Chevalier de l’Ordre de Léopold (en 1861, puis Officier en 1869, et finalement Commandeur de l’Ordre de Léopold le , suite à son immense succès lors d'une exposition grandiose à l'inauguration du nouveau Palais des Beaux-Arts (rue de la Régence), simultanée au cinquantenaire de l’Indépendance de la Belgique.

En 1849, Jean Robie a suffisamment d'argent que pour acheter un terrain situé chaussée de Charleroi à Saint-Gilles. Il y construira ensuite une grande maison, rachètera des terrains limitrophes afin de bénéficier d'un beau grand espace extérieur. Il entammera également une période de nombreux voyages, durant lesquels il explorera l'Asie, l'Europe et l'Afrique, et puisera énormément dans cette expérience pour enrichir et transformer son art.

Jean Robie est décédé à l'âge de 89 ans, le , laissant derrière lui des intentions très humbles quant au respect de sa mémoire : « Pour parer à toute éventualité, je ne veux pas que les membres de ma famille s’occupent de mes funérailles que je veux sans aucune cérémonie religieuse ; mes amis Gustave Washer et Prosper De Wilde, sont chargés de faire incinérer mon corps au Cimetière du Père Lachaise, à Paris ; ils sont dispensés de m’y faire élever un monument quelconque. Ma volonté est que mes cendres ne soient pas conservées. On n’enverra point de circulaire ; il suffira de faire insérer une notice nécrologique dans les six journaux suivants : L’Indépendance belge, le Petit Bleu, l’Etoile, la Chronique, le Soir et la Gazette. Je décline les honneurs militaires et tout ce qui a rapport aux pompes funèbres. Aucun discours ne sera prononcé devant mon cercueil : on est prié d’envoyer ni fleurs ni couronnes … Ecrit en entier de ma main le mercredi 25 novembre l’an 1903. »

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