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Utilisateur:KL KL/IPCC Fifth Assessment Report

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Le cinquième rapport d'évaluation (RE5) du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat des Nations Unies (GIEC) est le cinquième d'une série de rapports de ce type. Le GIEC a été créé en 1988 par l'Organisation météorologique mondiale (OMM) et le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) pour évaluer les informations scientifiques, techniques et socio-économiques concernant le changement climatique, ses effets potentiels et les options d'adaptation et d'atténuation.

Le cinquième rapport d'évaluation a été finalisé en 2014. Comme par le passé, les grandes lignes du RE5 ont été élaborées grâce à un processus de cadrage impliquant des experts des changements climatiques de toutes les disciplines concernées et des utilisateurs des rapports du GIEC, en particulier des représentants des gouvernements. Les gouvernements et les organisations impliquées dans le quatrième rapport ont été priés de soumettre leurs commentaires et observations par écrit, avec les soumissions analysées par le panel[1]. Le rapport a été présenté par étapes, en commençant par le rapport du premier groupe de travail, sur les sciences physiques, synthétisant 9 200 études relues par des pairs[2]. Les résumés à l'intention des décideurs ont été publiés le 27 septembre 2013 pour le rapport du premier groupe [3] le 31 mars 2014 pour le rapport du second groupe intitulé « Incidence, adaptation et vulnérabilité »[4][5] et le 14 avril 2014 pour le rapport du troisième groupe intitulé « L'atténuation du changement climatique »[6]. Le rapport de synthèse a été publié le 2 novembre 2014[7] à temps pour ouvrir la voie aux négociations sur la réduction des émissions de carbone lors de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques à Paris fin 2015.

Statut actuel[modifier | modifier le code]

Le cinquième rapport d'évaluation (RE5) comprend les rapports des trois groupes de travail (GT) et un rapport de synthèse. Le rapport du premier groupe de travail a été publié en 2013 et le reste a été achevé en 2014.

  • GT I: Les bases des sciences physiques - 30 septembre 2013, résumé à l'intention des décideurs publié le 27 septembre 2013 [3]
  • GT II: Incidence, adaptation et vulnérabilité - 31 mars 2014[8]
  • GT III: Atténuation du changement climatique - 15 avril 2014[9]
  • Rapport de synthèse AR5 (SYR) - 2 novembre 2014Erreur de référence : La balise ouvrante <ref> est mal formée ou a un mauvais nom.

Le RE5 fournit une mise à jour des connaissances sur les aspects scientifiques , techniques et socio-économiques du changement climatique.

Plus de 800 auteurs, sélectionnés parmi environ 3 000 candidatures, ont participé à la rédaction du rapport. Des réunions d'auteurs principaux et un certain nombre d'ateliers et de réunions d'experts ont été organisés à l'appui du processus d'évaluation. Un calendrier des réunions liées au RE5, des périodes de relecture et d'autres dates importantes a été publié. [10]

Le 14 décembre 2012, des ébauches de rapport du groupe de travail 1 (GT1) ont été divulguées et publiées sur Internet[11] (XXX à déplacer XXX). La publication du résumé à l'intention des décideurs a eu lieu le 27 septembre 2013 [3]. Halldór Thorgeirsson, un responsable de l'ONU, a averti que, les grandes entreprises étant connues pour financer des controverses sur le réchauffement climatique, les scientifiques devraient être préparés à une augmentation de la publicité négative. « Les intérêts acquis paient pour le discrédit des scientifiques tout le temps. Nous devons être prêts pour cela », a-t-il déclaré. [12]

À l'occasion de la finalisation du rapport sur Les bases des sciences physiques, le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, s'est adressé au GIEC à Stockholm le 27 septembre 2013. Il a déclaré que « le radiateur est allumé, nous devons agir ». Jennifer Morgan, du World Resources Institute , a déclaré: « J'espère que le GIEC inspirera le leadership, de la mère au dirigeant d'entreprise, en passant par le maire et le chef de l'Etat »[13]. Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a répondu au rapport en déclarant: « Il s'agit d'un nouvel appel au réveil: ceux qui nient la science ou choisissent des excuses pour éviter d'agir jouent avec le feu »[14].

Auteurs et éditeurs[modifier | modifier le code]

En mars 2010, le GIEC a reçu plus de 3 500 candidatures, provenant d’experts du monde entier, pour participer à un groupe de travail[15][16]. Lors de la session du bureau tenue à Genève du 19 au 20 mai 2010, les trois groupes de travail ont présenté la liste des auteurs choisis et des relecteurs du RE5. Chacun des scientifiques, spécialistes et experts sélectionnés a été nommé conformément aux procédures du GIEC, par les points focaux nationaux du GIEC, par des organisations observatrices agréées ou par le bureau. Le GIEC a reçu 50% de propositions supplémentaires d'experts pour participer au RE5 que pour le RE4[15]. Au total, 559 auteurs et éditeurs de revues ont été sélectionnés pour le RE4 parmi les 2 000 candidats proposés. Le 23 juin 2010, le GIEC a annoncé la publication de la liste finale des auteurs principaux coordinateurs, composée de 831 experts issus des domaines suivants : météorologie , physique, océanographie, statistique, ingénierie, écologie, sciences sociales et économie[15][16]. Le GIEC cherche un équilibre entre chercheuses et chercheurs, jeunes et expérimentés, originaires de toutes les régions du monde[16]. Par rapport au quatrième rapport d'évaluation (RE4), la participation des pays en développement a été accrue, ce qui reflète les efforts en cours pour améliorer la couverture régionale dans le RE5. 37% des auteurs venaient de pays en développement ou d'économies en transition et 21% sont des chercheusesErreur de référence : La balise ouvrante <ref> est mal formée ou a un mauvais nom.. Plus de 60% des experts choisis étaient nouveaux dans le processus du GIEC, apportant de nouvelles connaissances et perspectives.

Changement climatique 2013: aperçu du rapport[modifier | modifier le code]

Le 23 juin 2010, le GIEC a annoncé la publication de la liste définitive des auteurs coordinateurs sélectionnés, comprenant 831 experts. Les rapports du groupe de travail seraient publiés en 2013 et 2014. Ces experts apporteraient également des contributions au rapport de synthèse publié fin 2014 [1].

Le cinquième rapport d'évaluation ( Changement climatique 2013 ) serait publié en quatre sections distinctes:

  • Rapport du groupe de travail I (GTI): se concentrant sur les bases des sciences physiques et comprenant 258 experts.
  • Rapport du groupe de travail II (GTII): évaluation des impacts, des stratégies d’adaptation et de la vulnérabilité liée au changement climatique, avec la participation de 302 experts.
  • Rapport du groupe de travail III (GTIII): synthèse des stratégies de réponse d'atténuation dans un cadre intégré de risque et d'incertitude et ses évaluations effectuées par 271 experts.
  • Le rapport de synthèse (SYR): résumé final et aperçu.

Contribution du groupe de travail I[modifier | modifier le code]

Le rapport complet Climate Change 2013: The Physical Science Basis a été publié sous une forme inédite le lundi 30 septembre 2013. Il faisait plus de 2 000 pages et citait 9 200 publications scientifiques[17]. Le rapport complet et révisé a été publié en ligne en janvier 2014 et publié sous forme physique par Cambridge University Press plus tard dans l'année[18].

Résumé à l'intention des décideurs[modifier | modifier le code]

Un résumé succinct des conclusions du groupe de travail I a été publié en tant que résumé à l'intention des décideurs le 27 septembre 2013. Le niveau de confiance dans chaque résultat a été évalué sur une échelle de confiance, qualitativement de très faible à très élevé et, si possible, quantitativement, d'une exceptionnellement improbable à quasi certaine (déterminé sur la base d'une analyse statistique et d'un jugement d'expert). [19]

Échelle de vraisemblance utilisée dans le rapport
Terme Probabilité du résultat
Pratiquement certain Probabilité de 99% à 100%
Extrêmement probable Probabilité de 95–100%
Très probable Probabilité de 90 à 100%
Probable Probabilité de 66 à 100%
Plus probable que non Probabilité de 50 à 100%
À peu près aussi probable que non Probabilité de 33 à 66%
Peu probable Probabilité de 0 à 33%
Très improbable Probabilité de 0 à 10%
Extrêmement improbable Probabilité de 0 à 5%
Exceptionnellement improbable Probabilité de 0 à 1%

Les principales conclusions sont les suivantes[3] :

Propos généraux[modifier | modifier le code]
  • Le réchauffement de l'atmosphère et du système océanique est sans équivoque . Nombre des impacts associés, tels que le changement du niveau de la mer (entre autres paramètres), se sont produits depuis 1950 à des taux sans précédent dans les archives historiques.
  • Il y a une influence humaine évidente sur le climat
  • Il est extrêmement probable que l’influence humaine ait été la principale cause du réchauffement observé depuis 1950, le niveau de confiance ayant augmenté depuis le quatrième rapport .
  • Le GIEC a souligné que plus nous attendons pour réduire nos émissions, plus cela sera coûteux[20].
Mesures historiques du climat[modifier | modifier le code]
  • Il est probable (avec une confiance moyenne) que 1983-2013 a été la période de 30 ans la plus chaude depuis 1400 ans.
  • Il est quasiment certain que le haut de l'océan s'est réchauffé de 1971 à 2010. Ce réchauffement des océans explique, avec une confiance élevée, 90% de l’accumulation d’énergie entre 1971 et 2010.
  • On peut dire avec une confiance élevée que les nappes glaciaires du Groenland et de l'Antarctique ont perdu de leur masse au cours des deux dernières décennies et que l'étendue de la banquise arctique et la neige de printemps dans l’hémisphère Nord ont continué à diminuer.
  • Avec une confiance élevée l'élévation du niveau de la mer depuis le milieu du XIXe siècle est supérieure à l'élévation moyenne du niveau de la mer des deux millénaires précédents.
  • La concentration de gaz à effet de serre dans l'atmosphère a atteint des niveaux sans précédent sur la Terre en 800 000 ans.
  • Le forçage radiatif total du système terrestre, par rapport à 1750, a augmenté et majoritairement en raison de l'augmentation de la concentration en CO2 atmosphérique.

Modèles climatiques

Cette vidéo présente des projections de la température et des régimes de précipitations du XXIe siècle basées sur une accumulation de gaz à effet de serre ayant un effet combiné équivalent à 650 ppm de CO2, un scénario que le GIEC a appelé « RCP4.5 ». Les changements présentés comparent les projections du modèle aux repères moyens de température et de précipitations observés de 1971 à 2000.

Le RE5 s'appuie sur la phase 5 du projet d'intercomparaison des modèles couplés (CMIP5), une initiative internationale de la communauté de modélisation du climat pour coordonner des expériences sur les changements climatiques [21]. La plupart des simulations CMIP5 et Earth System Model (ESM) pour le groupe de travail 1 ont été réalisées avec les valeurs de CO2 prescrites suivant différents scénarios. Elles atteignent 421 ppm (RCP 2.6), 538 ppm (RCP4.5), 670 ppm (RCP6.0) et 936 ppm (RCP 8.5) d’ici à 2100.

  • Les modèles climatiques se sont améliorés depuis le précédent rapport.
  • Les résultats des modèles, ainsi que les observations, donnent confiance dans l'ampleur du réchauffement planétaire en réponse aux forçages passés et futurs.
Les projections[modifier | modifier le code]
  • Le réchauffement se poursuivra si les émissions de gaz à effet de serre continuent.
  • L’augmentation de la température globale à la surface à la fin du XXIe siècle va probablement dépasser 1,5°C par rapport à la période 1850-1900 pour la plupart des scénarios et, pour de nombreux scénarios, va probablement dépasser 2,0°C.
  • Le cycle mondial de l' eau va changer, avec une disparité croissante entre les régions sèches et humides, ainsi que les saisons sèches et humides, bien qu'il puisse exister des exceptions régionales.
  • Les océans continueront à se réchauffer, la chaleur se propageant jusque dans les profondeurs de l'océan, affectant la circulation océanique.
  • Il est très probable que la couverture de glace de mer dans l’Arctique, la couverture de neige de printemps dans l’hémisphère Nord et le volume mondial des glaciers continueront à diminuer.
  • Le niveau moyen mondial de la mer continuera à monter à un rythme très probablement supérieur à celui des quatre dernières décennies
  • Les changements climatiques vont entraîner une augmentation du taux de CO2 atmosphérique. Les océans continueront à stocker du carbone, accroissant leur acidification.
  • Les températures de surface de la fin du XXIe et au-delà seront en grande partie déterminées par les émissions de CO2, ce qui signifie que le changement climatique perdurera même si les émissions de CO2 sont arrêtées.

Le résumé détaille également la gamme des prévisions de réchauffement et les impacts climatiques en fonction de différents scénarios d’émission. En comparaison du rapport précédent, les limites inférieures de la sensibilité du système climatique aux émissions ont été légèrement réduites, bien que les projections relatives à l'élévation de la température moyenne mondiale (par rapport aux niveaux préindustriels) à l'horizon 2100 dépassent 1,5° C dans presque tous les scénarios[22] [23].

Autre[modifier | modifier le code]

Les simulations des modèles climatiques à l'appui du RE5 utilisent une approche différente, par rapport au rapport précédent, pour tenir compte de l'augmentation des concentrations de gaz à effet de serre. Au lieu des scénarios du rapport spécial sur les scénarios d'émissions, les modèles effectuent des simulations pour diverses trajectoires de concentration représentative .

Le débat public qui a suivi la publication du RE4 en 2009 a placé le GIEC sous surveillance, des controverses ayant été soulevées concernant les prétendus biais et imprécisions dans ses rapports. En 2010, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et le président du GIEC, Rajendra K. Pachauri, ont alors demandé au conseil interacadémique (IAC) d'expertiser le GIEC et de recommander des manières d'améliorer ses processus et procédures de préparation du RE5. Le recommandations de l'IAC visaient à renforcer la structure de gestion du GIEC, à développer davantage sa politique en matière de conflits d'intérêts, à renforcer le processus de relecture, à clarifier les directives concernant l'utilisation de la littérature dite grise, afin d'assurer la cohérence dans l'utilisation des probabilités et d'améliorer sa stratégie de communication, notamment en ce qui concerne la transparence et la rapidité des réponses[24].

Documents actuels[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

[[Catégorie:Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat]] [[Catégorie:2014 en environnement]] [[Catégorie:Changement climatique]] [[Catégorie:Pages avec des traductions non relues]]

  1. a et b « IPCC website », IPCC (consulté le )
  2. Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, « Le Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) en 5 questions-réponses », sur France Diplomatie : : Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères (consulté le )
  3. a b c et d « Climate Change 2013: The Physical Science Basis »
  4. « No. 987 - Le rapport du GIEC sur les conséquences, la vulnérabilité et l'adaptation confirme le coût humain élevé du changement climatique », sur Organisation météorologique mondiale, (consulté le )
  5. « Nouveau rapport ‘Changements climatiques 2014: impacts, adaptation et vulnérabilité’ : le GIEC tire la sonnette d’alarme », sur climat.be,
  6. Audrey Garric, « Réchauffement : les 10 points marquants du rapport du GIEC », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. Stéphane Foucart, « Réchauffement : le GIEC met en garde contre des effets sévères et irréversibles », Le Monde,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
  8. « AR5 Climate Change 2014: Impacts, Adaptation, and Vulnerability — IPCC » (consulté le )
  9. « AR5 Synthesis Report: Climate Change 2014 — IPCC » (consulté le )
  10. « Activities: Fifth Assessment report », IPCC (consulté le )
  11. Andrew C. Revkin, « Leak of Climate Panel Drafts Speaks to Need for New Process », New York Times, (consulté le )
  12. Harvey et Readfern, « Big business funds effort to discredit climate science, warns UN official », The Guardian, (consulté le )
  13. (en) Alister Doyle, « Climate change stars fade, even if risks rise », Reuters,‎ (lire en ligne)
  14. (en) Fiona Harvey, « IPCC climate report: 'the heat is on – we must act' », The Guardian,‎ (lire en ligne)
  15. a b et c (en) « Intergovernmental Panel on Climate Change appoints authors for fifth Assessment Report — PIK Research Portal », sur www.pik-potsdam.de,
  16. a b et c « Fiche d’information sur le GIEC: Comment le GIEC sélectionne-t-il ses auteurs? », sur ipcc.ch,
  17. (en) « Planet Ozblog badge Previous Blog home IPCC climate change report by numbers », {{Article}} : paramètre « périodique » manquant, paramètre « date » manquant (lire en ligne)
  18. « IPCC PRESS RELEASE », IPCC, (consulté le )
  19. MD Mastrandrea, CB Field, TF Stocker , O. Edenhofer, KL Ebi, DJ Frame, H. Held, E. Kriegler, KJ Mach, PR Matschoss, G.-K. Plattner, GW Yohe et FW Zwiers, Note d'orientation à l'intention des principaux auteurs du cinquième rapport d'évaluation du GIEC sur le traitement uniforme des incertitudes [1] , Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat , 2010.
  20. Dollar et sens du climat: prévenir le réchauffement climatique est l'option la moins chère The Guardian 22 avril 2014
  21. (en) {{Article}} : paramètre « titre » manquant, paramètre « périodique » manquant, paramètre « date » manquant
  22. (en) {{Article}} : paramètre « titre » manquant, paramètre « périodique » manquant, paramètre « date » manquant
  23. (en) {{Article}} : paramètre « titre » manquant, paramètre « périodique » manquant, paramètre « date » manquant
  24. « InterAcademy Council Report Recommends Fundamental Reform of IPCC Management Structure », InterAcademy Council (consulté le )