Utilisateur:Henri de Marsay/Bac à sable2
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| Naissance |
João Pessoa,  Brésil |
|---|---|
| Décès |
(à 25 ans) Recife, Brésil. |
| Langue d’écriture | Portugais |
|---|
Anayde (Anaíde) Beiriz[1] (João Pessoa, 18 février 1905 — Recife, 22 octobre 1930) fut une professeur et poète brésilienne.
Son nom est tragiquement lié à l'histoire de l'état du Paraíba, par sa liaison amoureuse avec l'avocat et journaliste João Duarte Dantas.
Biographie[modifier | modifier le code]
Après s'être distinguée au cours de ses études, Anaíde fut diplômée de l'École Normale en mai 1922, à l'âge de dix-sept ans. Elle partit dans un village de pêcheurs à Cabedelo[2] pour alphabétiser la population.
Elle retourna rapidement dans la capitale[3] du Paraíba. Jeune et belle, Anaíde gagna un concours de beauté parrainé par le Correio da Manhã en 1925. Ses yeux noirs, lui valurent dans son cercle d'amis, le surnom de "panthère aux yeux dormants".
Pour la mentalité conservatrice de la société brésilienne de l'époque, et en particulier dans le Nord-Est brésilien, Anaíde n'était pas une femme bien considérée pour ses idées progressistes qu’elle nourrissait. Comme poète, elle participait activement aux mouvements intellectuels et aux événements artistiques ; elle assistait aux soirées littéraires. En tant que citoyenne, elle défendait activement la participation des femmes en politique à une époque où même le droit de voter était interdit aux femmes. Son apparence vestimentaire était provoquante, vêtements décolletés et coupe de cheveux masculine. En outre, elle refusait les conventions en matière de relations amoureuses.
En 1928, Anaïde débuta une relation amoureuse avec João Dantas, un homme politique local du Parti républicain Paulista, opposé au président de l’état de Paraíba, João Pessoa. Après la confrontation politique violente qui donna naissance au Territoire de la Princesse[4], João Dantas s’enfuit à Recife, tout en gardant sa relation avec Anaíde à travers une correspondance.
João Pessoa réagit en envoyant la police perquisitionner les maisons d’insurgés présumés, en particulier à la recherche d'armes qui auraient pu servir pour une révolte armée. L’un des endroits perquisitionnés fut le bureau de João Dantas, le 10 Juillet 1930. Bien qu'aucune arme ne fut retrouvée, la police vandalisa les locaux et ouvra le coffre-fort dans le quel fut trouvée la correspondance de Dantas y compris des lettres et des poèmes d'amour d’Anaíde.
Les jours suivants, le journal gouvernemental "A União" et d'autres média d’État publièrent le contenu des lettres afin de détruire l'honneur de Dantas[5]. La publication de cette correspondance sulfureuse provoqua un scandale.
Quelques jours plus tard, pour laver son honneur, João Dantas, accompagné d'un de ses beau-frères, Augusto Caldas, entra dans une confiserie à Recife où se trouvait le gouverneur, et tua João Pessoa[6].
Après l'assassinat de João Pessoa, qui causa un vif émoi populaire, Anaíde se sentit acculée, publiquement jugée et critiquée pour raison morale et politique. Ainsi, elle du quitter sa résidence de Paraíba pour trouver refuge à Recife, où elle pu à nouveau voir João Dantas. Celui-ci fut arrêté et emmené au centre de détention de Recife. Dantas fut retrouvé mort dans sa cellule, le 3 Octobre de la même année, décapité[7]. Les circonstances restent encore obscures.
Anaíde mouru quelques jours plus tard, à 25 ans, prétendument par empoisonnement. Elle fut enterrée dans le cimetière des pauvres de Santo Amaro.
Œuvre[modifier | modifier le code]
{ en travaux}
Bibliographie[modifier | modifier le code]
{ incomplet}
Notes[modifier | modifier le code]
- Anayde Beiriz, selon l'écriture de son époque.
- http://pt.wikipedia.org/wiki/Cabedelo
- La capitale anciennement nommée Paraíba fut rebaptisée João Pessoa en l'honneur de son gouverneur après son assassinat par João Dantas.
- http://pt.wikipedia.org/wiki/Território_de_Princesa.
- D'autres sources affirment que les lettres circulèrent simplement de main en main.
- Cet assassinat fut l'évènement qui déclencha la mobilisation armée des partisans de Getúlio Vargas et de l'Alliance Libérale. Cela mit un terme à la révolution de 1930 et mena Getúlio Vargas au pouvoir.
- au début de la Révolution de 1930.
