Utilisatrice:GilberteSwann/Brouillon

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Ajout d'images à envisager[modifier | modifier le code]

https://collections.mahn.ch/fr/search-notice/detail/ap-86-hercule-a-ffbf0



https://data.bnf.fr/fr/10412257/pol_rab/

https://hprints.com/fr/item/26176/Pol-Rab-1926-Ric-et-Rac-Dogs-Tango-Dancers-Music-hall-Cabaret

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b9012370w

https://www.google.fr/search?sxsrf=ALeKk02LmZDLrDhUmMaa99yDj4Dnp6PzNg:1618132935245&source=univ&tbm=isch&q=pol+rab+ric+rac&safe=active&sa=X&ved=2ahUKEwjbprf27vXvAhUNqxoKHbPFBr0Q7Al6BAgDEBw&biw=1366&bih=657#imgrc=zj7TsGVVLqtXcM


https://www.catawiki.eu/l/643305-ric-et-rac-pas-pour-jeunes-filles-125-reflexions-de-ric-et-rac-b-1930


Photo

https://sheryls-artdeco.com/product/signed-photograph-pol-rab/

Signed Photograph – Pol Rab[modifier | modifier le code]

An original signed photograph of Pol Rab holding Ric and Rac, probably unique and dated 1930. This is an original photograph stamped with the copyright mark of Germaine Krull, Paris. In Paris between 1926 and 1928, Krull became friends with Sonia Delaunay, Robert Delaunay, Eli Lotar, Andre Malraux, Colette, Jean Cocteau, Andre Gide and others, her commercial work consisted of fashion photography, nudes, and portraits.

It measures approximately 5 inches (13cm) wide and 7.5 inches (19cm) high and is in good original condition.

Rab, Pol (Paul Abraham 1898 – 1933) French artist and cartoonist.

Before his untimely death at the age of 35 at Barbizon, he was elected president of the mois de 30 ans, an artistic society for artists under the age of thirty. He was an extremely talented artist and humorous illustrator who created the famous Ric and Rac terriers cartoon series. Many art deco items were produced with the Ric and Rac theme – desk sets, cocktail sticks, cigarette cases, bookends, photo frames, brooches, ashtrays, advertising ornaments for Lux hoovers and even a boot polish. Pol Rab also created Nenufar which was an African themed cartoon. Paul Brach in 1934, said of him that ‘all that he did, he did well and with verve’. He was a great friend of Jean Cocteau. He is also did designs for theatrical magazines and programmes, bars and restaurant menus, which always very comical and Ric and Rac was very saucy for the period.

Even Lea Stein produced a brooch of Ric the terrier.


Ric et Rac

Littérature Audio[modifier | modifier le code]

Litterature Audio.com est une bibliothèque numérique qui regroupe des livres audio de textes dans le domaine public, accessibles gratuitement. Les lectures sont enregistrées par des "donneurs de voix" amateurs et bénévoles (plus de 300 voix), principalement en français. Le catalogue du site propose plus de 8000 textes : romans, nouvelles, contes, correspondances, théâtre, poésie, ...

le site internet de l'association à but non lucratif Des Livres à Lire et à Entendre (association loi 1901), qui .

Les livres audio sont enregistrés par des "donneurs de voix" amateurs et bénévoles (plus de 300 voix), principalement en français. Le catalogue du site propose plus de 8000 textes : romans, nouvelles, contes, correspondances, théâtre, poésie, ...

LitteratureAudio.com est régulièrement cité comme le site français le plus riche en livres

Histoire[modifier | modifier le code]

L'association à but non lucratif Des Livres à Lire et à Entendre a été créée en 2003[1] par Augustin Brunault et Clément Pitton. Elle a pour vocation d'aider les personnes éprouvant des difficultés à lire, en particulier les personnes non-voyantes et malvoyantes. Son site web, ouvert en 2007, est son principal moyen d'action, par la mise à disposition de lectures à voix haute de textes tombés dans le domaine public ou libres de droit, et le référencement de sites proposant des livres audio gratuits[2].

Licence d'utilisation[modifier | modifier le code]

L'écoute et le téléchargement des lectures mises en ligne sont gratuits. L'exploitation commerciale des lectures n'est pas autorisée, mais Beaucoup de lectures sont proposées sous une licence Creative Commons permettant de les réutiliser en créditant le donneur de voix.

Formats[modifier | modifier le code]

Les fichiers audio sont disponibles en format MP3, en version mono.


--> Aide:Comment créer un article/5a

783S0783011773 783011773 783S 23/12/2003 0001-01-01 D S DES LIVRES A LIRE ET A ENTENDRE Venir en aide aux gens Èprouvant des difficultÈs ‡ lire; Dans un premier temps, cette association aura pour but premier de constituer une base.......... 15000 0 Chez M. Patrick PITTON 82, rue Henri Cloppet 78110 VESINET 78650 PM Reprise  =>  date ag=0000-00-00 A 12/11/2008 11:50

bibliothèque numérique

https://actualitte.com/article/8569/audiolivres/livres-audio-livres-lus-et-audiobooks-gratuits-et-accessibles-en-ligne

https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2018/10/12/livres-audio-podcasts-les-francais-ont-la-tete-dans-le-casque_5368587_4497916.html

https://www.lemonde.fr/vous/article/2011/01/22/ecouter-proust-a-l-il-c-est-gratuit_1469326_3238.html

https://www.liseuses.net/livre-audio-book-gratuit/

https://www.litteratureaudio.com/aide#5-2


Discussion:AudioCité/Admissibilité

une des références dans le domaine du livre audio.

Mars 2020 France infos

https://www.francetvinfo.fr/culture/livres/roman/les-vertus-de-la-lecture-en-temps-de-confinement-comment-se-ravitailler-en-livres-quand-les-librairies-et-les-bibliotheques-sont-fermees_3871619.html

Mars 2020 Télérama

https://www.telerama.fr/livre/coronavirus-ou-trouver-des-livres-au-temps-de-lepidemie-sans-passer-par-amazon,n6617469.php

Mars 2020 Au féminin Mars 2020 Notre temps Mars 2020Télé loisir Mars 2020 Arts in the city Décembre 2020 Clubic Avril 2020 Terrafemina Octobre 2020 Idboox Avril 2020 Le Faso Août 2019 Le tribunal du web Juillet 2019 Cap retraite

Juillet 2017 Huffingtonpost

https://www.huffingtonpost.fr/2017/07/22/qecouter-en-voiture-pendant-les-bouchons-voici-de-quoi-changer_a_23042585/


Livre audio

AudioCité

Audible.com

LibriVox#cite note-3

Bertall[modifier | modifier le code]

Bertall--> compléter avec https://fr.wikisource.org/wiki/Le_Diable_à_Paris/Série_4 : plusieurs dessins


  1. « Répertoire National des Associations (RNA) - data.gouv.fr », sur www.data.gouv.fr (consulté le )
  2. « ÉCOUTER PROUST, À L'ŒIL, C'EST GRATUIT », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )

Suzanne Sesboüé[modifier | modifier le code]

Naissance : Mortain (Manche), 23-06-1894
Mort : Paris, 12e arrondissement (France), 21-05-1927
Note : Peintre, portraitiste. - Graveuse. - Décoratrice. - Auteure de cartes postales. - Collabore au "Journal des dames et des modes" (1912-1914), à "Fantasio", "Le Rire", "La Vie parisienne", "Le Sou

https://jeanlouislebreton.com/suzanne-sesboue-1894-1927/

https://fr.wikisource.org/wiki/Auteur:Suzanne_Sesboüé

https://data.bnf.fr/fr/14972278/suzanne_sesboue/


illustratrice française (1894 – 1927)

Plusieurs autoportraits sur le site JLLB

La Renaissance de l’art français

Jeanne Marais[modifier | modifier le code]

Jeanne Marais

Jeanne Marais, est le pseudonyme de Lucienne Marfaing, née le à Paris 5e[1] et morte le à Paris 7e[2],[3], romancière française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeanne Marais est issue d'un milieu bourgeois, son père est rentier. son père est un commerçant et elle a un frère  ; elle passa sa jeunesse sur la Côte d'Azur, à Nice, où elle se mêle aux artistes et gens de lettres. Elle révèle très tôt le désir de mener une carrière littéraire. Elle est influencée par Jean Lorrain, que fréquente sa famille et qui, d'après l'autobiographie de son cousin André Lang, "se divertit à déflorer l'esprit de la fillette, à l'armer de cynisme et d'effronterie". Dès 16 ans, , et envoie des vers et des contes à la presse niçoise qu'elle publie sous le pseudonyme de Ludine.

Elle est initiée par

André Lang, son cou

Son cousin André Lang, dans son autobiographie Bagage à la consigne publiée en 1960, écrit qu’elle a été influencée très tôt par Jean Lorrain, que fréquente sa famille. Vers ses 16 ans, elle publie des vers et des contes dans les journaux niçois. Sa famille est de retour à Paris à partir de 1910, où elle prend le pseudonyme de Jeanne Marais - d'après le nom de la Rue des Marais où elle résidait alors avec ses parents.

À la mort de son père en 1912 d'une crise d'urémie, elle est sans ressources et doit vivre de sa plume pour subvenir à ses besoins et ceux de sa mère avec qui elle vit.

?? quand arrive-t-elle à Paris


Ses textes sont publiés dans La Lanterne (quotidien) et Le Petit Journal sous le pseudonyme de Ludine entre 1908... Son premier roman publié en 1911, La Carrière amoureuse, est remarqué par la critique : Gaston de Pawlowski écrit qu'il s'agit d'un « livre gentiment cynique ».

Elle travaille en tant que lectrice pour Adolphe Brisson aux Annales ..., où elle publie également quelques nouvelles, ainsi que dans Le Petit Journal.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7513927k/f3.item.r=Ludine.zoom

--> 20/08/1908 -

Cette dernière meut le 13 octobre 1917, ce qui entraîne chez Jeanne Marais une grave dépression. Seule et dépressive, n'ayant pas obtenu les succès escomptés, elle se suicide au gaz par asphyxie. Elle est trouvée agonisante, est transportée à l'hopital où elle décède quelques jours plus tard le 25 mai 1919. Elle est enterrée au cimetière des Batignolles.

"Une jeune fille, qui s'était fait rapidement une place dams la littérature de romans, Mlle Jeanne Marais (de son nom ie lamine Lucienne Marfaines), s'est suicidée dans des conditions aussi mystérieuses que dramatiques. ^

Dimanche matin, ver.s 8 heures, les voisins de Mlle Marais, qui habitait un appartement au premier étage du n° 4 de la rue Lalo, entendirent la jeune romancière pousser des gémissements. Ils prévinrent ,la concierge, qui monta sonner chez Mlle Marais, sans que celle-ci vînt ouvrir. Les gémissements continuant, il fallait aviser. On alla quérir une échelle pour l'appliquer le long de l'immeuble et pénétrer ainsi par la fenêtre dans la chambre de Mlle Marais. On trouva celle-ci râlant sur son lit, et Je visage méconnaissable. Elle s'était asphyxiée en détachant le caoutchouc de son radiateur.

Mlle Marais vivant seule, on dut la transporter d'urgence à l'hôpital Laënnee, où tout fut immédiatement tenté pour la sauver. Mais les soins furent inutiles. L'intoxication, qui, on a pu l'établir, avait duré quatorze heures, avait fait son œuvre, et Jeanne Marais rendit le dernier soupir.

La désespérée n'avait que trente -et un ans. A force de travail et d'énergie. elle avait connu le succès. Elle était lectrice aux Annales. Son dernier roman, la Nièce de l'oncle Sam, venait de paraître et partait bien. L'avenir s'ouvrait brillant devant Jeanne Marais. La vie lui souriait. On ne lui connaissait point de soucis matériels. Elle. était très affable. A quoi attribuer sa funeste décision, ce dégoût subit de l'existence ? Tristesses intimes, neurasthénie ? On en est réduit aux conjectures. La morte a emporté son secret avec elle."

https://www.retronews.fr/journal/excelsior/30-may-1919/353/2778949/2

Elle entretient jusqu'à la fin de sa vie une correspondance avec son cousin André Lang, dont des extraits ont été publiés par Adolphe Buisson dans sa préface à Le Mariage de l'adolescent publié en 1920 à titre posthume.

Elle a écrit avec Willy ...

https://www.retronews.fr/journal/l-eveil/4-novembre-1918/2619/5354848/2?from=%2Fsearch%23allTerms%3D%2522Jeanne%2520Marais%2522%26sort%3Dscore%26publishedBounds%3Dfrom%26indexedBounds%3Dfrom%26tfHistoPeriods%255B0%255D%3DPremi%25C3%25A8re%2520guerre%2520mondiale%2520%25281914-1918%2529%26page%3D3%26searchIn%3Dall%26total%3D80&index=53


£ WILLY ET SES collaborateursEURS

Notre « Oncle Willy », qui est en Suisse depuis le commencement des hostilités, reçut dernièrement une carte postale d’un de scs amis. La carte portait le cachet : ouvert par l'autorité militaire.

« Ça n’a pas dû être une opération facile 1 » a aussitôt écrit à l’envoyeur M. Willy qui, d’autre part, est fort content de la collaboratrice avec laquelle il a écrit La Virginité de Mlle Thulette. On sait que ce livre est signé « Willy et Jeanne Marais ». I

« Ma collaboratrice — que je n’ai jamais vue — est charmante, écrit à ce propos M. Willy, dans une lettre importante pour les biographes futurs. Elle m’a envoyé son manuscrit, je l’ai tripatouillé et bergsonifié de mon mieux — et c’est bien, je crois, le premier des humains avec lequel je travaille et qui dise du bien de mon apport. Tous les autres affirment que j’ai seulement signé les fruits de leur génie. Mais alors, mais alors, moi qui bûche immuablement sept heures par jour, à quoi donc les employé-je ? »


"Mlle Jeanne Marais a disparu en pleine jeunesse, dans l’éclat de sa beauté, au milieu d’une carrière brillante et qui semblait lui promettre de grandes satisfactions. Un talent chaque jour plus ferme et plus souple, une imagination riche en trouvailles, une frémissante sensibilité : voilà ce qui, le 20 mai 1919, fut anéanti. Les amis de Mlle Marais garderont d’elle un souvenir impérissable. Ils admiraient l’écrivain ; ils pleurent la femme douée de vertus viriles, en même temps qu’ornée de toutes les grâces, loyale, vaillante et tendre…"



Voir les préfaces biographiques de ses livres, La Carrière amoureuse et le Mariage de l’adolescent par Adolphe Brisson.

Jeanne Marais a collaboré au Petit journal et aux Annales politiques et littéraires.

Son lointain cousin André Lang, dans Bagage à la consigne, dit qu’elle a été influencée par Jean Lorrain vers ses 16 ans, époque à laquelle elle écrivait dans les journaux niçois.


http://livres-anciens-numerises.e-monsite.com/pages/auteurs/la-carriere-amoureuse-par-jeanne-marais.html

Long et intéressant envoi autographe de l'auteur sur le faux-titre :

"A Monsieur Alfred Humblot, mon cher éditeur, vous ressemblez à ces gentilshommes du XIe siècle qui levaient une armée à leurs frais pour partir en croisade. Vous aussi - afin de défendre nos idées et de conquérir les infidèles - vous équipez des milliers de petits soldats : les livres . C'est donc au capitaine qui les mène au combat que j'offre cet hommage. Souhaitons - sans l'espérer - qu'aucun soldat de l'armée Pascal ne revienne du champ de bataille, et que vous soyez obligé de faire un nouveau tirage . au sort, pour en appeler d'autres sous votre drapeau. Jeanne Marais. 6 février 1913". Alfred Humblot était le directeur des éditions Paul Ollendorff. Une lettre autographe de la même au même est jointe au volume : "25 février 1913. Cher Monsieur, Voici un article qui semble prouver que les critiques n'ont pas si peur que cela de parler de la Maison Pascal : on ne pourrait rédiger un compte-rendu plus explicite - et il me semble qu'il n'est pas mauvais pour la vente. Allons, monsieur Humblot, un bon mouvement : j'ai commencé, Reboux continue . à vous, à jouer. C'est le moment de forger votre arme : ne laissez pas refroidir le fer. Et vous pouvez bien lâcher votre Poulet pour vous occuper de mes coqs. Je serre amicalement votre dextre parcimonieuse, Jeanne Marais."

(l''article de Reboux est épinglé à cette lettre.) La Maison Pascal n'est pas sans rappeler par son titre la Maison Philibert de Jean Lorrain (1904). Jeanne Marais (1888-1919) est éreintée par la critique moraliste de son époque pour qui ses romans " sont des gravelures. Le Huitième péché est plus propre que les précédents, c est peu dire, car c est encore assez vilain. Peau de Chamois est le pire : il est absolument sensuel." La Maison Pascal, roman fantaisiste, est un divertissement léger qui sous couvert d une romance entre un jeune homme et une femme mariée, plonge dans l univers des vieilles filles vouées à une vie névrotique. Monsieur Pascal tente de les secourir en ouvrant pour elles une maison de divertissement.

https://fr.wikisource.org/wiki/Le_Mariage_de_l’adolescent/Préface

=> détails sur sa vie dans les préfaces de deux ouvrages

https://fr.wikisource.org/wiki/La_Carrière_amoureuse/Mlle_Jeanne_Marais


Elle envoie des vers et des nouvelles à la presse. LePetit Journal, la Lanterne accueillent ces essais, signés du pseudonyme de Ludine.



https://jeanlouislebreton.com/bagage-a-la-consigne/

Lucienne (j’en ai déjà parlé dans des articles précédents) s’est suicidée à l’âge de 31 ans. Une petite phrase de la fiche Wikipédia de Lucienne m’a mis sur la voie : « Son lointain cousin André Lang, dans “Bagage à la consigne” dit qu’elle a été influencée par Jean Lorrain vers ses 16 ans, époque à laquelle elle écrivait dans les journaux niçois. »

Effectivement, les 35 premières pages de ce livre sont consacrées à Lucienne Marfaing avec qui André Lang a entretenu des rapports étroits. Il avoue même qu’elle aurait souhaité qu’il fût son amant, mais qu’il ne sauta jamais le pas… (Je mettrai bientôt ces 35 pages en ligne pour ceux qui, comme moi, s’intéressent au cas de Jeanne Marais/Lucienne Marfaing).

https://jeanlouislebreton.com/?s=jeanne+marais

Cynique, féministe, féminine et auteure de talent…

Cette semaine, j’ai découvert Jeanne Marais (de son vrai nom Lucienne Marfaing 1888-1919). Elle a écrit 19 romans avant de se suicider à l’âge de 31 ans. Et comme la plupart de ses livres sont en libre téléchargement sur Wikisource, je suis en train de parcourir son œuvre. Il y a du moyen, du bon et du très bon.

Voici mon classement :

La carrière amoureuse *****

Nicole courtisane *****

La maison Pascal ***

Les trois nuits de Don Juan *****

Pour la bagatelle **

Je vous conseille de commencer par les deux premiers qui sont (je suppose) en grande partie autobiographiques, finement psychologiques, particulièrement cyniques, féministes et féminins et très modernes pour leur époque… À noter que les deux premiers se suivent et racontent la vie de Nicole, courtisane, depuis sa virginité jusqu’à sa vie de femme indépendante.


https://jeanlouislebreton.com/jeanne-marais/

Je viens de découvrir une nouvelle écrivaine dont le premier titre m’a positivement emballé : il s’agit de Jeanne Marais. Derrière ce pseudonyme se cache Lucienne Marfaing, née en 1888 et morte en 1919 à l’âge de 31 ans. Vous me connaissez : la curiosité est mon plus vilain défaut et j’ai voulu en savoir plus. Sa fiche Wikipédia nous indique qu’elle a écrit dix-neuf romans (pas mal, en si peu de temps !), mais parle peu de sa vie et des conditions de sa mort. En fait elle s’est suicidée au gaz d’éclairage. J’ai retrouvé le récit de son agonie dans l’Excelsior du 30 mai 1919. Mais pourquoi avoir mis fin à sa vie si jeune ? On trouve la réponse dans la préface qu’Adolphe Brisson, journaliste et éditeur, fait du dernier livre de Jeanne Marais, paru à titre posthume : « Le mariage de l’adolescent ».

Brisson détient des lettres de la correspondance que Lucienne entretenait avec son cousin André Lang. Elle avoue avoir tout sacrifié à la littérature et avoir brûlé sa jeunesse à la pointe de sa plume. À la mort de son père (elle vivait avec ses parents), des revers de fortune ont compliqué sa vie. Après avoir vécu une enfance et une jeunesse plutôt bourgeoise, elle ne pouvait plus compter que sur ses talents d’écriture pour gagner chichement sa vie et celle de sa mère. Cette dernière meurt le 13 octobre 1917 et la laisse désemparée. C’était, pour Lucienne, la confidente idéale et sa plus grande supportrice. Elle ne s’en remettra jamais. Déçue par le genre humain en général et le marigot littéraire en particulier, elle met fin à ses jours alors qu’une belle carrière s’ouvrait devant elle.

Lisant ses deux premiers romans, on peut supposer qu’elle a connu des déboires amoureux, sans doute parce que sa famille n’était pas assez fortunée pour lui offrir une belle dot au moment où elle a été en âge de se marier. Par ailleurs, elle aurait mal vécu le passage d’une vie bourgeoise aisée à celle d’une écrivaine sans le sou.

La vignette, seul portrait d’elle à ma connaissance, laisse entrevoir une très belle femme. Tout comme “Nicole” héroïne de ses deux premiers romans au parfum autobiographique…

--> article du journal décrivant le suicide


L’œuvre de Lucienne Marfaing/Jeanne Marais se conclut donc par un « happy end » alors que sa vie s’achève en un suicide… Cette pureté qu’elle a tant souhaitée, cet amour absolu auquel elle a renoncé pour se consacrer corps et âme à la littérature et à sa mère : tout cela lui est désormais interdit. Elle a trente et un ans. Elle a été très belle, mais elle est usée par le travail et par la morphine à laquelle elle s’adonne. Elle n’a pas d’homme dans sa vie, plus d’autre ambition littéraire que d’écrire pour vivoter. Ni l’amour ni le succès ne sont au rendez-vous. Elle est seule. Elle est seule. Elle est seule. Elle calfeutre rideaux, portes et fenêtres. Elle ouvre le gaz et absorbe des médicaments pour dormir. Le lendemain matin, on la découvre râlante et inconsciente. On la transporte à l’hôpital Laënnec. Elle agonisera quelques jours avant de s’éteindre le 25 mai 1919. Elle est enterrée au cimetière des Batignolles…


La Nièce de l'Oncle Sam

On n’y retrouve pas la Jeanne Marais des débuts, caustique et cynique. Ce style mordant qui faisait son charme et sa personnalité. Vaincue par les critiques qui la considéraient comme une écrivaine grivoise, elle rentre dans le rang et perd son âme dans cette littérature consensuelle et fade. Elle en avait très certainement conscience et s’en était ouverte à son cousin André Lang, lui avouant qu’elle n’aimait plus ce qu’elle écrivait…



Et j’ai vingt-huit ans ; j’ai usé mes belles années à travailler, comme peu de femmes travaillent, je vous l’assure.


_________________________________________

https://www.lamourquibouquine.com/product-page/la-maison-pascal-par-jeanne-marais-1913-ex-japon-avec-lettre-autographe

https://librairie-hugonnard-roche.blogspot.com/2015/06/la-maison-pascal-par-jeanne-marais-1913.html

La Maison Pascal n'est pas sans rappeler par son titre la Maison Philibert de Jean Lorrain (1904). Jeanne Marais (1888-1919) est éreintée par la critique moraliste de son époque pour qui ses romans "… sont des gravelures. Le Huitième péché est plus propre que les précédents, c’est peu dire, car c’est encore assez vilain. Peau de Chamois est le pire : il est absolument sensuel." La Maison Pascal, roman fantaisiste, est un divertissement léger qui sous couvert d’une romance entre un jeune homme et une femme mariée, plonge dans l’univers des vieilles filles vouées à une vie névrotique. Monsieur Pascal tente de les secourir en ouvrant pour elles une maison de divertissement.



__________________________

DEUIL

Mme Jeanne Marais, femme de lettres, et M" Maurice Marfaing, avocat, viennent d'avoir la douleur de perdre leur mère, Mme veuve Marfaing, décédée à l'âge de soixante et un ans. Les obsèques auront lieu lundi 15 octobre. Réunion, à 3 h." 30, maison mortuaire, 141, avenue de Malakoff. Le présent avis tient lieu de fairepart.

https://www.retronews.fr/journal/le-journal/14-octobre-1917/129/223605/2?from=%2Fsearch%23allTerms%3D%2522Jeanne%2520Marais%2522%26sort%3Dscore%26publishedBounds%3Dfrom%26indexedBounds%3Dfrom%26tfHistoPeriods%255B0%255D%3DPremi%25C3%25A8re%2520guerre%2520mondiale%2520%25281914-1918%2529%26page%3D3%26searchIn%3Dall%26total%3D80&index=50



https://storage.googleapis.com/cantookhub-media-eden/29/755540f871c472920545f92f7f761826f9620d.pdf

https://archive.wikiwix.com/cache/index2.php?url=http%3A%2F%2Fblog.bnf.fr%2Fgallica%2Findex.php%2F2011%2F04%2F12%2Fles-photographies-de-lagence-meurisse%2F#federation=archive.wikiwix.com

les photographies de presse des agences Rol, Meurisse et Mondial disponibles dans Gallica sont des reproductions numériques d’oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation non commerciale est libre et gratuite ; leur réutilisation commerciale est payante et fait l’objet d’une licence (voir les conditions générales d’utilisation de Gallica).

Ces photographies ont surtout été utilisées dans la presse quotidienne de l’époque dont de nombreux titres sont également accessibles dans Gallica. Vous pouvez retrouver quelques exemples de réutilisation dans la presse de l’époque sur la page Facebook de Gallica.

André Lang[modifier | modifier le code]

https://jeanlouislebreton.com/bagage-a-la-consigne/


  1. Archives de Paris, page 9 acte 396
  2. archive du 7e arr. de Paris p.12/31 acte 1208 [1] Le vingt cinq mai mil neuf cent dix neuf à neuf heures trente du soir est décédée 42 rue de Sèvres, Lucienne Marfaing femme de lettres domicilié 4 rue Lalo (16e) née à Paris (6e) le douze février mil huit cent quatre vingt-huit fille de Eugène Marfaing et de Fany Amélie Caroline Dreyfus époux décédés. Célibataire. Dressé le vingt huit mai mil neuf cent dix neuf neuf heures du matin sur la déclaration de Eugène Gauthier trente cinq ans et de Emile Boulbin trente deux ans employés domiciliés 42 rue de Sèvres qui lecture faite ont signé avec nous Paul Louis André Gaté adjoint au maire du septième arrondissement de Paris
  3. Le Journal, le Matin du 29/05/1919 [2] [3] Les obsèques de Mlle Lucienne Marfaing, en littérature Jeanne Marais, décédée subitement à Paris, à l’âge de trente et un ans, auront lieu demain vendredi 30. De la part de Me Maurice Marfaing et Mme, ses frère et belle-sœur, de M. et Mme Ernest Lang et de M. André Lang, ses cousins. On se réunira, à midi, à la porte du cimetière des Batignolles. Cet avis tient lieu de faire part.