Utilisateur:Gabriel75011/Brouillon

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Seddik Larkeche, né le à Lyon est un intellectuel franco-algérien.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est le fils de Hocine Larkeche et de Delimi Mérième, originaire d’un petit village Beni Belaid dénommé aujourd’hui Kheiri Oued Adjoul, proche du village de Beni Oudjehane. Son père, analphabète en arabe et en français, est un berger de la tribu des Ouled Zayed dont le patriarche est Zyad Belrames qui reste une figure emblématique dans toute la région et occupe une place essentielle dans la mémoire de la famille Larkeche. Larkeche Hocine émigre en France en 1947 et avec son épouse Delimi Mérième transmettent à leurs 6 enfants une éducation traditionnelle[1].  

Seddik Larkeche, le 4eme de la fratrie grandit avec ses frères et sœurs dans une banlieue de l’Est lyonnais à Vaulx-en-Velin, habitant la cité de transit Arc en ciel jusqu’à l’âge de 8 ans. Les conditions de vies sont très modestes. A Cette époque, Vaulx-en-Velin est principalement constituée de champs agricoles et la Zup n’est pas encore construite. A partir de 1972, la famille Larkeche  composée de 4 garçons et 2 filles s’installe au 10 chemin du Mont Pilat, le quartier central du mas du taureau où des émeutes récurrentes explosent. Il quitte le football club de Vaulx en Velin pour l’Olympique lyonnais pour être joueur durant 3 années. Pour des raisons économiques, il est contraint d’abandonner le football pour se consacrer aux études.

Il poursuit ses études dans des écoles publiques et obtient son bac option sciences économiques en 1984 avec mention.

Il est marié et père de 5 filles (Constantine, Fériel, Mérième, Jihane, Assil).

Parcours académique[modifier | modifier le code]

En 1990, il rentre en France, il intègre l’université Lyon 2 en troisième cycle professionnelle (DESS) par dérogation du conseil scientifique eu égard à ses acquis professionnels  obtenus en Algérie. Il intègre un DESS, spécialité management des organisations où il effectue un stage de plusieurs mois chez Rhône Poulenc Pont de Claix. 

Il poursuit ses études en intégrant un troisième cycle recherche (DEA) au sein de l’IAE de l’université Lyon 3 , spécialité management international où il effectue son mémoire de recherche au sein de l’entreprise américaine Pfizer[2].

Il conclut son cycle de formation par un doctorat en Sciences de gestion (1997.2002) ayant pour thème la problématique du Risque Algérie et des investissements directs étrangers. La partie empirique de sa thèse de doctorat est consacrée à l’investissement industriel du groupe leader mondial de l’industrie pharmaceutique, la multinationale Pfizer en Algérie en pleine décennie noire. Il soutient sa thèse de doctorat en Décembre 2002 et obtient la mention « très honorable ».

Il enseigne dans différentes institutions académiques (HEC, Em Lyon, Ens Cachan, IAE Lyon, Euromed…) et devient professeur permanent en stratégie et gestion des risques (2003.2014) au sein de l’ESC Saint Etienne (Groupe EM Lyon).

Partisan d’une approche transdisciplinaire et de la théorie de la complexité, il complète ses formations en obtenant un deuxième doctorat en droit public (option sciences politiques) au sein de l’université Lyon 3 où il approfondi le thème du Risque Algérie. A cette époque, l’Algérie est traversée par une crise profonde qui fait des dizaines de milliers de morts.  

Il conclu ses formations en obtenant son habilitation à diriger des recherches en 2012 et devient professeur des universités au sein de différentes institutions. Il publie plusieurs ouvrages sur le risque.

Posture épistémologique[modifier | modifier le code]

Fervent adepte du paradigme de la complexité où l’interdisciplinarité et la multi dimensionnalité caractérise son parcours et ses engagements. Il est un fervent défenseur de la combinaison théorique/pratique lui permettant d’avoir une lecture transversale des acteurs et des organisations. Il est l’auteur de l’ouvrage Epistémologie du risque.

Engagement politique[modifier | modifier le code]

Il adhère au parti socialiste en janvier 2005 et démissionne aussitôt  en bloc avec d’autres camarades après quelques semaines, il  constate et condamne les pratiques discriminantes de ce parti politique[3].

Il poursuit son engagement et sa carrière en rédigeant plusieurs  articles et ouvrages en France et en Algérie. Il devient un spécialiste reconnu du risque[4],[5] Algérie et anime de nombreuses conférences en France et à l’étranger [6],[7]. Dans une approche transversale, il rédige de nombreux articles et publient des ouvrages de référence sur l’immigration[1],  la philosophie du risque, la biographie de Messaoud Zeghar, un ouvrage sur le racisme anti musulman en France[8], un ouvrage sur la corruption en Algérie et un dernier ouvrage sur la question mémorielle entre la France et l’Algérie. Ces ouvrages bousculent l’ordre établi en France et en Algérie, il est l’auteur, aux côtés de Louisette Ighilahriz, de Henri Pouillot et d'Olivier Le Cour Grandmaison du manifeste pour la reconnaissance et la réparation des crimes coloniaux français en Algérie[9].

Il est défenseur d’une relation France-Algérie rénovée où l’Algérie serait mieux considérée. Il défend l'idée d'une demande de réparation financière des crimes coloniaux français en Algérie, qu’il évalue a titre indicatif à 100 milliards d’euros[10],[11] ce qui suscita de vives critiques en France par les partisans de l’Algérie française mais aussi d’auteurs comme Benjamin Stora[12]. À la suite de la sortie du rapport Stora et aux déclarations d'Emmanuel Macron en 2022 sur l’absence de nation algérienne avant 1830[13], Il répondra  à ces deux acteurs par un ouvrage et de nombreux articles dans la presse[14]. Il est un ardent défenseur d’un grand projet pour l’Algérie avec comme principale richesse le capital humain algérien y compris avec une forte implication de sa diaspora. Il défend aussi la cause palestinienne et considère Israël comme un des derniers état colonial de la planète. Il lutte contre l’idée que les musulmans de France sont les nouveaux porteurs de l’antisémitisme français car antisionistes. Il est l’auteur avec son frère Mohamed, de l’ouvrage de référence,  Il était une fois en France[1].  

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Mohamed Larkeche, Hadjira Mouhoub, Il était une fois en France, ENA Editions, (ISBN 207[à vérifier : ISBN invalide]), p. 23
  2. « COLLOQUE INTELLIGENCE ECONOMIQUE ALGER 18.19 MAI 2010 »,
  3. Lyon Communiqués, « Démission du PS »,
  4. Nadjia Bouaricha, « Seddik Larkeche, expert en gestion des risques : «L’Algérie peut récupérer son argent détourné» »,
  5. Massiva ZEHRAOUI, «Il faut des mesures d’apaisement !»,
  6. Les cahiers de l'assurance, « Risque N 61 »,
  7. NT2S, « Articles d'experts »
  8. Yassir GUELZIM, « 3 questions à Seddik S. Larkeche »,
  9. El Watan, « Manifeste pour la reconnaissance et la réparation des crimes et dommages coloniaux français en Algérie », Journal,‎ (lire en ligne)
  10. valeursactuelles.com, « France-Algérie : un universitaire évalue à 100 milliards d’euros le montant de la réparation des “dommages coloniaux” »,
  11. Pierre Vermeren, «Ce que cache le procès en génocide fait par Alger et Erdogan à la France»,
  12. APS, « Guerre de Libération: le rapport de Stora surfe sur un entre-deux "périlleux" », Algérie Presse Service,‎ (lire en ligne)
  13. La Sentinelle, « Macron est toujours dans le « déni de la barbarie coloniale » », La Sentinelle,‎ (lire en ligne)
  14. Association Harkis Dordogne, « Vu d'Algérie- Rapport Stora : le monde fantasmé de Benjamin Stora »,