Aller au contenu

Utilisateur:Dja-stéo/Elisabeth François

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Élisabeth François, née Risler le , morte le , est une militante associative, résistante française et Juste parmi les Nations.

[question pour Anne : est-ce que ça se fait de mettre les dates de la parenté entre parenthèse comme ça?

Élisabeth François
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
(à 84 ans)
Activité

Militante associative à la FFE

Résistante
Père
Edouard Risler
Mère
Émilie Soalhat-Girette
Conjoint
Pierre François

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance[modifier | modifier le code]

Elisabeth Risler naît à Paris dans une famille protestante et musicienne. Son père, Edouard Joseph Risler, est un pianiste célèbre[1]. Sa mère, Émilie Risler (1876-1917) née Soalhat-Girette, est soprano, et une amie de Gabriel Fauré avec qui elle chante souvent[2],[3],[4]. Élisabeth a un frère, Jean-François (1910-1952).

Engagée à la Fédération Française des Éclaireuses[modifier | modifier le code]

En 1926, alors étudiante, elle entre comme stagiaire à la Mouffe, rue Mouffetard à Paris, un lieu d'action sociale et d'émergence du scoutisme en France, qui est devenu la première Maison pour Tous. Elle agit sous la direction de Marguerite Walther, dont elle devient l'adjointe en 1927 puis la successeuse en tant que cheftaine de la compagnie Paris-Panthéon de la Fédération Française des Eclaireuses. Elle est totémisée Loutre[5].

À la Maison pour tous de la rue Mouffetard, elle rencontre également Pierre François, qu'elle épouse en 1931. Elle aura avec lui plusieurs enfants dont Dominique François et Jeanne-Marie Bourdet (1935-2009)[6].

En 1939, elle devient commissaire, c'est-à-dire responsable, de la région centre pour la Fédération Française des Éclaireuses[7][8].

Pendant la seconde Guerre Mondiale[modifier | modifier le code]

Propriétaire avec son frère Jean-François, du pavillon Sévigné à Vichy, elle part s'y réfugier en 1939 alors que son époux est mobilisé puis fait prisonnier (il s'évade en 1940). Elle est contrainte de se replier dans trois pièces du rez-de-chaussée de son hôtel, le reste du bâtiment étant réquisitionné pour loger le Maréchal Pétain.

Durant ces années elle continue à animer des activités de scoutisme. C'est ce cadre qu'elle va faire la rencontre de la famille Dennery, elle est alors cheftaine des trois sœurs (Lise, Françoise et Annette ) et de Nicole (née Lehman) Kanter.[9],[10]

La famille Dennery, d'origine juive a rejoint Vichy en 1940. Sylvain André DENNERY, empêché de travailler à partir novembre 1942, décide de partir se cacher avec sa famille sous une fausse identité au Mayet de Montagne. Le 25 Novembre 1943, des allemands font une grande rafle à Clermont Ferrand, ils arrêtèrent à la Faculté et au Foyer Universitaire plus de mille personnes. La soeur aîné des Dennery, alors étudiante en pharmacie, y échappe de peu. Mr Dennery décide alors de mettre ses filles en sécurité. C'est Elisabeth François qui se propose de les cacher dans des familles d'éclaireurs. [7],[11],[12]

Lise Dennery, devient nourrice des enfants Risler-François et est logée au pavillon Sévigné. Sa sœur Françoise est placé dans la famille Basdevant, et Annette la plus jeune est placé chez les Duphil.[13]

Les locaux parisiens des Eclaireurs de France sont rapatriés au début de la guerre au pavillon Sévigné, servent aussi de base de résistance, ils y fabriquent des fausse cartes de ravitaillement et d'identité et aident les déserteurs du STO à organiser leur fuite. [10],[14]

Lors de l'été 1944, après le débarquement des alliés, Elisabeth et Pierre louent une maison à la campagne à St Etienne de Vicq afin de s'éloigner de Vichy, ils y accueillent une vingtaine de personnes dont la Famille Dennery et d'autres réfugiés dont Yvonne Bernheim (résistante) et Jacques Pecnard.[8],[15],[16]

Elisabeth François organise aussi le placement de plusieurs enfants, Nicole Kanter (née Lehman) et sa soeur de 6 ans, ainsi que Alain et Martine Wolff, dont les parents avaient été arrêtés. Ils sont envoyés dans une maison protestante au Chambon sur Lignon.[7],[9]

Après-guerre[modifier | modifier le code]

Elle est à l'origine de la création des éclaireuses ainées marine avec Jeanne Dejean, et sera instructrice nautrice jusqu'en 1949. Elle quitte alors la FFE pour rejoindre les EDF.[8],[17],[18]


(Information à fouiller/ mettre ?

neveu jean-jacques risler (mathématicien)

1922 mai part en tournée avec son père[19])

Distinctions[modifier | modifier le code]

Élisabeth et Pierre François sont reconnus le 31 mais 2011 à titre posthume Justes parmi les Nation par l'Institut Yad Vashem.[7][20]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « La Nouvelle revue », sur Gallica, (consulté le )
  2. Philippe Lejeune, Le moi des demoiselles : enquête sur le journal de jeune fille: Enquête sur le journal de jeune fille, Seuil (réédition numérique FeniXX), (ISBN 978-2-02-125586-7, lire en ligne)
  3. Tableaux généalogiques de la famille Risler, 1481-1910. Nouvelle édition..., (lire en ligne), P.139
  4. Myriam Chimènes, « LE SALON DES GIRETTE. UN MODÈLE EXEMPLAIRE DE COLLABORATION ENTRE MUSICIENS AMATEURS ET PROFESSIONNELS À PARIS VERS 1900 », Revista de Musicología, vol. 16, no 6,‎ , p. 3692–3704 (ISSN 0210-1459, DOI 10.2307/20796967, lire en ligne, consulté le )
  5. Marguerite Walther , 4 décembre 1882-29 avril 1942. [Par Renée Lafont, Marie Bruneton, André Lefèvre, Violette Mouchon, E. François-Risler, Lise Gauthier... etc.], Fédération française des Eclaireuses Impr. de A. Coueslant), (lire en ligne)
  6. Tomb of Risler (lire en ligne)
  7. a b c et d « Base de données de tous les Justes de France – François Elisabeth-François Pierre », sur yadvashem-france.org (consulté le )
  8. a b et c Takako Tobita, « La Fédération française des Éclaireurs (FFE) : une histoire de jeunes filles et de femmes dans un mouvement scout féminin en France (1911-1970) », Thèse, Paris Sciences et Lettres,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. a et b « 1943 : hébergée à Vichy par les E.D.F. - Histoire du Scoutisme Laïque », sur www.histoire-du-scoutisme-laique.fr (consulté le )
  10. a et b MSH Clermont-Ferrand USR 3550, « François Pierre / Vichy », sur justes.msh.uca.fr, (consulté le )
  11. Patrick Cabanel, Histoire des Justes en France, Armand Colin, (ISBN 978-2-200-27683-6, lire en ligne)
  12. Didier Nebot, Et les enfants furent sauvés--, Pascal, (ISBN 978-2-35019-045-7, lire en ligne)
  13. « Cachées à Vichy », sur LExpress.fr, (consulté le )
  14. Audrey Mallet, Vichy contre Vichy: Une capitale sans mémoire, Humensis, (ISBN 978-2-410-00963-7, lire en ligne)
  15. « Remise de la médaille du Juste parmi les Nations | Le comité Français pour Yad Vashem », sur yadvashem-france.org (consulté le )
  16. « EEDF/ahsl Journée de la Mémoire 25 01 14 de la resistance à l'éducation à la citoyenneté », sur calameo.com (consulté le )
  17. « Qui se souvient qu'il y eut aussi des éclaireuses marines ? (consultable à la Société de l'histoire du protestantisme français) », Débrouillum Tibi, journal des anciennes de la FFE,‎ (ISSN 1163-2682)
  18. « Les E.A. marines à la F.F.E. », Scoutisme, Patrimoine et Collections,‎ (ISSN 2119-2251)
  19. Gilles Saint-Arroman, Edouard Risler (1873-1929) et la musique française, Honoré Champion, (ISBN 978-2-7453-1775-9, lire en ligne)
  20. Centre France, « Inauguration - Le parvis de l'Opéra de Vichy lié à jamais au nom de Simone Veil », sur www.lamontagne.fr, (consulté le )