Utilisateur:ComResif/Brouillon

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Epos-France est une infrastructure de recherche nationale, intégrée au dispositif européen EPOS[1] dont l’objectif est de faire progresser notre connaissance de l’activité interne de la Terre.

Infrastructure de recherche Epos-France
Histoire
Fondation
Novembre 2023
Cadre
Zone d'activité
France métropolitaine et Outre-Mer
Forme juridique
Consortium
Domaine d'activité
Sciences de la Terre
Organisation
Président
Eric Beucler
Direction
Andrea Walpersdorf
Site web

Epos-France rassemble, au sein d’un système unifié, durable et évolutive, tout une variété de dispositifs complémentaires d’observation de la Terre solide. Ils permettent d’observer, analyser, comprendre et surveiller les manifestations géophysiques et géologiques des processus dynamiques affectant la Terre interne à différentes échelles de temps et d’espace.

Elle soutient ainsi des recherches scientifiques multidisciplinaires permettant de mieux comprendre la structure et la composition du sous-sol, ainsi que les processus physiques et chimiques qui contrôlent la dynamique de la surface terrestre, les tremblements de terre, les éruptions volcaniques, les glissements de terrain ou encore les tsunamis. Elle prend également part à de grands sujets sociétaux, comme la gestion des ressources souterraines (eau, fluides, gaz, etc.), l’évaluation de l’aléa sur le territoire français, la prévention des risques telluriques…

Epos-France s’appuie sur des réseaux denses de capteurs installés sur le territoire national et dont les données sont mises à disposition de la communauté scientifique en temps réel et gratuitement.

Présentation de l'infrastructure de recherche[modifier | modifier le code]

Epos-France est une infrastructure de recherche (IR) nationale inscrite sur la feuille de route[2] des infrastructures de recherche éditée par le Ministère français de l’enseignement supérieur et de la recherche[3]. Son objectif est d’observer, analyser, comprendre et surveiller la dynamique interne de notre planète.[4]

Epos-France a pris la suite, en octobre 2023, du Réseau sismologique et géodésique français Résif-Epos[5][6][7], qui a déployé sur le territoire national, entre 2011 et 2023, une instrumentation moderne pour la mesure des déformations de la surface terrestre (mise en place de plusieurs parcs de capteurs capables d’enregistrer les mouvements du sol, acquisition de nouveaux gravimètres, construction d’un système pour la gestion, la distribution et l’archivage des données, etc.) et initié des recherches transverses[8][9].

Parc instrumental déployé par Epos-France comprenant les stations sismologiques, les stations GNSS, les stations gravimétriques.

Aujourd’hui près de trois cent chercheurs, ingénieurs et techniciens collaborent au quotidien pour faire d’Epos-France un formidable outil scientifique au service de la communauté mondiale des sciences de la Terre.

A partir de 2024, le périmètre thématique d'Epos-France s'élargira progressivement par l'intégration de l’ensemble des recherches françaises en géosciences[8], afin d’adopter une structuration en groupes thématiques similaire à celle de sa grande sœur européenne EPOS[10][11].

Constitution de l'infrastructure de recherche[modifier | modifier le code]

L’Infrastructure de recherche Epos-France, réunissant sous la forme d’un consortium 19 universités et organismes français concernés par la recherche en Géosciences, est coordonnée par l’Institut national des sciences de l’Univers (INSU) du CNRS.

Cette infrastructure de recherche est inscrite sur la feuille de route du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche et bénéficie du soutien du Ministère de la Transition Écologique[3].

  • Centre national de la recherche scientifique – Institut national des sciences de l’Univers (CNRS-Insu)
  • Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM)
  • Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema)
  • Centre national d’études spatiales (CNES)
  • Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA)
  • Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN)
  • Institut de recherche pour le développement (IRD)
  • Institut de physique du Globe de Paris (IPGP)
  • Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer)
  • Institut national de l’information géographique et forestière (IGN)
  • Nantes Université (Nantes U)
  • Observatoire de la Côte d’Azur (OCA)
  • Université Clermont Auvergne (UCA)
  • Université Côte d’Azur (U. Côte d’Azur)
  • Université de Montpellier (UM)
  • Université de Strasbourg (Unistra)
  • Université Grenoble Alpes (UGA)
  • Université Gustave Eiffel (Univ. Eiffel)
  • Université Toulouse III – Paul Sabatier (UT3)

Structuration de l’infrastructure de recherche[modifier | modifier le code]

Epos-France est organisé en groupes thématiques calqués sur les « Thematic Core Services » (Services thématiques de base) de l’infrastructure européenne EPOS. Ces groupes thématiques sont composés de d'actions spécifiques (correspondant aux réseaux instrumentaux) et d’actions transverses thématiques (qui concernent plusieurs Actions spécifiques). Il existe également des Actions transverses "globales" hors des groupes thématiques.

En cohérence avec les « Thematic Core Services » (TCS) d’EPOS au niveau européen, l’infrastructure de recherche Epos-France est organisée en groupes thématiques et en actions.

Les groupes thématiques (GT)[modifier | modifier le code]

En cohérence avec les «Thematic Core Services » (TCS) d’EPOS au niveau européen, l’infrastructure de recherche Epos-France est organisée en groupes thématiques (GT). Un GT est un groupement d’Actions spécifiques et transverses qui contribue directement ou indirectement à un TCS d’EPOS.

Aujourd’hui, Epos-France possède 3 groupes thématiques :

  • Sismologie
  • Géodésie GNSS
  • Gravimétrie

A partir de 2024, Epos-France intégrera progressivement de nouveaux groupes thématiques adoptant une structuration similaire à celle de l’infrastructure européenne EPOS.[7][8][12]

A partir de 2024, de nouveaux groupes thématiques en géosciences rejoindront l'infrastructure de recherche Epos-France.

Les actions transverses (AT)[modifier | modifier le code]

  • L’Action transverse Coordination de la participation française à EPOS
  • Action transverse Communication et valorisation

Les actions spécifiques (AS)[modifier | modifier le code]

  • AS RLBP / Action spécifique Réseau large bande permanent
  • AS Rap / Action spécifique Réseau accélérométrique permanent
  • AS Sismob / Action spécifique Parc sismologique mobile
  • AS-SMM / Action spécifique Sismologie mobile marine
  • AS Rénag / Action spécifique Réseau national GNSS permanent
  • AS RGP / Action spécifique Réseau GNSS permanent IGN
  • AS GPSmob / Action spécifique Parc GNSS mobile
  • AS Gravimétrie / Action spécifique Gravimétrie


Les actions transverses thématiques (ATT)[modifier | modifier le code]

  • ATT SI-S / Action transverse thématique Système d’information sismologique
  • ATTS / Action transverse thématique Sismicité
  • ATT SI-GNSS / Action transverse thématique Système d’information GNSS

Gouvernance de l’infrastructure de recherche[modifier | modifier le code]

Comité directeur[modifier | modifier le code]

Composé de représentants des organisations signataires de l’accord de consortium, le Comité directeur décide des orientations scientifiques et stratégiques d’Epos-France. Il émet notamment des directives concernant l’intégration, la définition, le fonctionnement et la coordination d’Actions transverses et spécifiques et supervise la cohérence entre les activités d’Epos-France et celles d’EPOS.

Président du Comité directeur (2024) : Eric Beucler – Osuna, Université de Nantes Atlantique

Conseil scientifique[modifier | modifier le code]

Le Conseil Scientifique est un organe consultatif garant de la pertinence et de la qualité scientifique des activités du consortium Epos-France. Il établit notamment un avis scientifique sur la pertinence des actions d’Epos-France ainsi que des propositions d’évolution d’Epos-France et des programmes de recherches associés.

Bureau exécutif[modifier | modifier le code]

Dirigé par une directrice ou un directeur, le Bureau exécutif assiste et conseille celle-ci ou celui-ci dans la mise en œuvre de la stratégie scientifique et technique décidée par le Comité directeur. Il élabore la proposition de budget, les propositions d’évolution des Actions spécifiques et transverses, et pilote les Actions Transverses.

Il a également pour mission d’assurer l’interface avec les équipes de recherche et d’assurer le fonctionnement de l’infrastructure au quotidien.

Directrice du bureau exécutif (2024) : Andrea Walpersdorf – Osug, Université Grenoble Alpes[12]

Historique[modifier | modifier le code]

Avant Epos-France :[modifier | modifier le code]

2005-2006 : Lancement du projet EPOS, avec l’idée de mieux harmoniser la production et la mise à disposition des données géophysiques en Europe, ainsi que la volonté de développer des services d’observation plus performants pour la gestion des risques naturels.

2008 : La feuille de route des infrastructures de recherche du Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche est éditée et mentionne un projet d'infrastructure nationale en sismologie et géodésie, en lien avec EPOS.

2011 : Création du consortium Résif-Epos, pour fédérer, moderniser et développer les moyens d’observation géophysique de la Terre interne en France métropolitaine et Outre-Mer, autour de trois piliers disciplinaires : la sismologie, la géodésie et la gravimétrie.[13][14]

Entre 2011 et 2023 : Résif-Epos est lauréat de la deuxième vague des Equipements d’EXcellence (EquipEx) en décembre 2011 avec son projet Résif-Core[15][16][17]. Le soutien financier, assuré dans le cadre du Programme Investissements d’Avenir (PIA) gérés par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR), s’élève alors à 9,3M€ sur 9 ans (10 ans pour le soutien au fonctionnement)[18]. Ce financement participe à hauteur de 50% environ à la construction et à l’installation sur le territoire français d’un grand nombre d’instruments mesurant les déformations de la surface terrestre[19]. Le Ministère de la transition écologique quant à lui a contribué à financer la construction du système d’archivage et de distribution des données de certains réseaux sismologiques.

Création d'Epos-France :[modifier | modifier le code]

  • 2022 : En cohérence avec l’évolution du contour disciplinaire d’EPOS, demande du Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche de faire évoluer Résif-Epos. Au lieu d’empiler les structures administratives, il est proposé de transformer le consortium Résif-Epos en consortium Epos-France.
  • Novembre 2023 : Résif-Epos devient Epos-France, une infrastructure de recherche plus large, en accord avec les objectifs de son équivalent européen.[20]

Epos-France aujourd'hui :[modifier | modifier le code]

  • Novembre 2023 : Premières Rencontres Epos-France et lancement officiel de l’infrastructure de recherche nationale[6][21][22].
  • Décembre 2023 : Mise en ligne du nouveau site web d’Epos-France.
  • A partir de janvier 2024 : Epos-France intégrera progressivement de nouveaux groupes thématiques de recherche : Observations géomagnétiques, Observations volcanologiques, Aléas anthropiques, Observatoires in-situ des failles, Imagerie satellitaire, etc.[23]

Missions d'Epos-France[modifier | modifier le code]

Epos-France a pour mission de :

  • Collecter, harmoniser et diffuser les données géophysiques en France dans une démarche de science ouverte en garantissant une couverture, une qualité et une compatibilité des données avec les standards internationaux[22][24].
  • Développer des outils et des services pour l'analyse et l'interprétation de ces données pour permettre une recherche d'excellence dans trois grands domaines : dynamique de la planète Terre, aléa et risque, ressources et stockages géologiques[22][24] ;
  • Fédérer la recherche scientifique dans le domaine des sciences de la Terre.
  • Venir en appui aux politiques publiques dans la prévention des risques naturels : séismes, éruptions, glissements de terrain, tsunamis.[8][25]
Mesures gravimétriques souterraines sur le site du Larzac Epos-France (12230), France. 2012. © Cedric Champollion ⟨medihal-02276648⟩

Les données Epos-France[modifier | modifier le code]

Les données d’Epos-France sont distribuées selon les standards et formats internationaux spécifiques à chaque type de données. Distribuées dans une démarche de science ouverte, elles sont en accès libre sous licence Etalab ou CC-BY 4.0 et respectent les principes FAIR (Findable Accessible Interoperable Reusable).[26]

Diffusion des sciences : L’ObservaTerre[modifier | modifier le code]

En 2022, le Réseau sismologique et géodésique français Résif-Epos, devenu Epos-France, s’est doté d’un site web pour le grand public, les journalistes, les enseignants et les hôtes de stations sismologiques[27][28].

Sur ce site web, baptisé l’ObservaTerre,

- On observe les mouvements de la Terre, notamment en France

- On découvre comment les scientifiques étudient ces mouvements

- On comprend le fonctionnement des instruments de mesure

- On perçoit les enjeux sociaux et environnementaux

Le site est une mine de textes, photos, vidéos, interviews, podcasts pour mieux comprendre la sismicité de la France, la géodésie ou la gravimétrie. On peut en apprendre davantage sur les métiers des géosciences, sur les techniques, instruments et applications de la sismologie et de la géodésie. On y retrouve aussi des ressources pédagogiques pour les enseignants, un glossaire, ou encore des liens vers d’autres contenus passionnants.

L’ObservaTerre est également doté d’une carte interactive permettant de visualiser les signaux enregistrés, quart d’heure par quart d’heure dans les dernières 24h, par toutes les stations du réseau sismologique français.

Financements[modifier | modifier le code]

Les partenaires Epos-France, via leurs financements propres, participent à la construction et au fonctionnement d’Epos-France.

Le fonctionnement récurrent et la jouvence des réseaux d’observation d’Epos-France sont assurés par un financement du CNRS attribué aux Infrastructures de Recherche (IR) nationales.

L'IR est également labellisée Système d’observation et d’expérimentation pour la recherche en environnement (SOERE) et reçois, à ce titre, des crédits du Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation.

Le Ministère de la transition écologique contribue au financement des activités du Réseau accélérométrique permanent (RAP).

Epos-France profite ensuite, depuis 2021, d’un projet PIA3+ intitulé Marmor et porté par l'Ifremer, membre du consortium. Environ 5,5 M€ ont été obtenu pour développer l’instrumentation géophysique de fond de mer.[15][16][19]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Lancement de l’infrastructure européenne EPOS : le système Terre à l’heure du Big data | CNRS », sur www.cnrs.fr, (consulté le )
  2. « Historique des infrastructures de recherche inscrites dans les feuilles de route des infrastructures de recherche », sur data.enseignementsup-recherche.gouv.fr (consulté le )
  3. a et b « Le rôle des infrastructures de recherche dans le domaine du climat, transition écologique et développement soutenable », sur enseignementsup-recherche.gouv.fr (consulté le )
  4. « Les infrastructures de recherche | CNRS Terre & Univers », sur www.insu.cnrs.fr, (consulté le )
  5. « Résif-Epos : le réseau français qui observe l’intérieur de la Terre | CNRS Terre & Univers », sur www.insu.cnrs.fr, (consulté le )
  6. a et b « 1ères Rencontres Epos-France - REF 2023 - Sciencesconf.org », sur epos-france-2023.sciencesconf.org (consulté le )
  7. a et b « Lancement de la plateforme européenne EPOS DATA PORTAL », sur geoazur.oca.eu (consulté le )
  8. a b c et d « Lancement de l’Infrastructure de Recherche (IR) Epos-France | CNRS Terre & Univers », sur www.insu.cnrs.fr, (consulté le )
  9. Camille SEZE GOISMIER, « Séisme de la Laigne (Cram-Chaban) : réunion publique d'information par les sismologues de l'Osuna », sur OSUNA (consulté le )
  10. « Réunion d’information : création de l’IR EPOS-France – ForM@Ter », sur www.poleterresolide.fr (consulté le )
  11. « Réunion d’information : création de l’IR EPOS-France – ForM@Ter », sur www.poleterresolide.fr (consulté le )
  12. a et b https://www.epos-france.fr/wp-content/uploads/2023/12/Epos-France_Lettre_1_Web_light.pdf
  13. « 🧬 Résif-Epos: le réseau français qui observe l'intérieur de la Terre », sur Techno-Science.net,‎ (consulté le )
  14. « 🧬 RESIF, très grande infrastructure de recherche en géophysique », sur Techno-Science.net,‎ (consulté le )
  15. a et b « L’équipex RESIF financé », sur ISTerre - Institut des Sciences de la Terre (consulté le )
  16. a et b « Réseau sismologique et géodésique français : l'équipement fondamental », sur Agence nationale de la recherche (consulté le )
  17. Jérôme Vergne, « Clap de fin pour le projet EquipEx Résif-Core », Lettre de l'EOST, no N°38,‎ , p. 6 (lire en ligne [PDF])
  18. « Supplemental Information 3: An excerpt from Data Downloads page, where users can download original datasets. », sur dx.doi.org (consulté le )
  19. a et b « Réseau sismologique et géodésique français : l'équipement fondamental », sur Agence nationale de la recherche (consulté le )
  20. Véronique Bertrand et Jérôme Vergne, « L'EOST au coeur de la nouvelle infrastructure de recherche Epos-France », La lettre de l'EOST, no N°46,‎ , p. 15 (lire en ligne [PDF])
  21. (en-US) « 1ères Rencontres Epos-France », sur eost.unistra.fr (consulté le )
  22. a b et c Franck Daninos, « En France, la crainte d'un séisme destructeur », sur Sciences et Avenir, (consulté le )
  23. Camille SEZE GOISMIER, « Caractéristiques de la sismicité dans le Nord-Ouest de la France », sur OSUNA (consulté le )
  24. a et b « "Plus besoin qu'un tremblement de terre soit fort pour être destructeur" : comment le séisme du Teil a relancé l'intérêt scientifique », sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, (consulté le )
  25. « DOSSIER. Tremblements de terre : comment la France anticipe le risque sismique », sur ladepeche.fr (consulté le )
  26. « GDM pour EPOS – ForM@Ter », sur www.poleterresolide.fr (consulté le )
  27. « L’ObservaTerre, le nouveau site web de l’infrastructure de recherche Résif-Epos est en ligne », sur www.oca.eu (consulté le )
  28. « Un nouveau site web sur les géosciences pour le grand public, les journalistes, les enseignants | Délégation Alsace du CNRS », sur www.alsace.cnrs.fr (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]