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Utilisateur:Claudia Raby/Brouillon

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Jeanne Lapointe est une intellectuelle québécoise, née le à Chicoutimi et morte le à Québec.

En 1940, elle a été la première femme professeure de la Faculté des Lettres de l'Université Laval. Ses essais et ses actions ont contribué à l'avènement de la modernité littéraire au Québec[1], notamment grâce à ses débats intellectuels publiés dans la revue Cité Libre (années 1950) et à son influence sur des écrivaines québécoises majeures telles que Marie-Claire Blais, Anne Hébert et Gabrielle Roy[2], pour qui elle a joué le rôle de mentor. Son rôle de commissaire (Commission Parent et Commission Bird) pendant la Révolution tranquille a donné une tribune politique à ses idées progressistes sur l'éducation au Québec et la condition des femmes au Canada. C'est alors contre les discours de domination et les inégalités sexuelles que sa parole se définit avec ironie dans des analyses littéraires psychanalytiques (années 1970), puis féministes (années 1980-1990). Sa correspondance déposée à Bibliothèque et Archives Canada[3] témoigne de l'importance de ses échanges avec plusieurs intellectuels ou écrivains québécois et européens: Jean Le Moyne, Louky Bersianik, Pierre Gélinas, Judith Jasmin, Félix-Antoine Savard, Pierre Elliott Trudeau, Driss Chraïbi, Nathalie Sarraute, etc.


Bibliographie[modifier | modifier le code]

Textes de Jeanne Lapointe[modifier | modifier le code]

Essais et études[modifier | modifier le code]

  • « Sillage sur la Mer Caraïbe », Regards, no 3 (décembre 1940), p. 103-107.
  • Un professeur aux cours d’été, « Juillet 44 à l’Université Laval », Le Travailleur, vol. XIV, no 42 (19 octobre 1944), p. 1-2.
  • « Pour une morale de l’intelligence », Le Devoir littéraire, 15 novembre 1955, p. 19.
  • « La prédication et son auditoire », Revue dominicaine, vol. LXII, no 2 (septembre 1956), p. 74-84.
  • « Humanisme et humanités : étude présentée à la Commission du Programme de la Faculté des Arts de Laval », 1958, Bibliothèque et Archives nationales du Québec (Montréal), Centre de conservation, ms. 233158 CON.
  • « Vacances en URSS avec l’Intourist », Cité Libre, no 24 (janvier-février 1960), p. 11-13.
  • « L’éducation au Canada français », dans Canada, Éditions Burin/Martinsart, Paris, 2008, p. 179-256 .
  • « Jeanne Lapointe », entretien du 10 octobre 1995 sur le Rapport Parent, dans Gabriel Gosselin et Claude Lessard (dir.), Les deux principales réformes de l’Éducation du Québec moderne. Témoignages de ceux et celles qui les ont initiées, Presses de l’Université Laval, Québec, 2008, p. 51-66.

Critique de la littérature québécoise[modifier | modifier le code]

  • «Quelques apports positifs de notre littérature d’imagination », Cité Libre, no 10 (octobre 1954), p. 17 à 36. [Repris dans Gilles Marcotte, Présence de la critique. Critique et littérature contemporaines au Canada français, HMH, Montréal, 1971 [1966], p. 103-120].
  • « De notre littérature. II- Réponse à la lettre précédente », Cité Libre, no 12 (mai 1955), p. 34-39.
  • « Saint-Denys Garneau et l’image », Cité Libre, no 27 (mai 1960), p. 26-28 et 32. [Repris dans Gilles Marcotte, Présence de la critique, op. cit., p. 123-130].
  • « Mystère de la parole par Anne Hébert », Cité Libre, no 36 (avril 1961), p. 21-22. [Repris dans Gilles Marcotte, Présence de la critique, op. cit., p. 120-123].
  • « La sociologie comme critique de la littérature : commentaire », dans Fernand Dumont et Jean-Charles Falardeau (dir.), Littérature et société canadiennes-françaises, Presses de l’Université Laval, Québec, 1964, p. 241-244.
  • « Une petite aventure en littérature expérimentale », dans Frank Scott et Anne Hébert, Dialogue sur la traduction : à propos du Tombeau des rois, Bibliothèque québécoise, Québec, 2000 [1970], p. 19-28.
  • « Hommage à Gabrielle Roy 1909-1983 », La Vie en rose (magazine), no ? (septembre 1983), p. 51.
  • « Notes sur Le Premier jardin d’Anne Hébert », Écrits du Canada français, no 65 (1989), p. 47-50.
  • « Hommage à Anne Hébert », Arcade, no 49 (1996), p. 88-91.

Critique psychanalytique[modifier | modifier le code]

  • « Attention flottante sur La Chamade, de Françoise Sagan. Où trouver le langage de l’inconscient dans un roman sans qualité? », Institut de psychothérapie du Québec, Québec, tapuscrit sans date.
  • « Notes sur rire narcissisme et intersubjectivité dans Vous les entendez?, roman de Nathalie Sarraute », Institut de psychothérapie du Québec, Québec, tapuscrit sans date.
  • « Lecture psychanalytique de La Maison de Petrodava, roman de Virgil Georghiu », dans Études en psychothérapie, vol. 1, no 4 (décembre 1971), p. 130-154.
  • «To the lighthouse, de Virginia Woolf, et le monde de la féerie fusionnelle », Études en psychothérapie, vol. 1, no 10 (juin 1972), p. 354-385.

Critique féministe[modifier | modifier le code]

  • « Du discours de domination », dans Gabrielle Frémont (dir.), Études littéraires (revue), vol. 12, no 3 (décembre 1979), p. 351-355.
  • « La femme comme non-sujet dans les sciences dites humaines », Institut Simone de Beauvoir, Université Concordia, Montréal, mai 1980, tapuscrit disponible au GREMF de l’Université Laval.
  • « Research on Women : a Question of Life and Identity », Le Bulletin/Newsletters, vol. 3, no 6 (novembre 1982), Université Concordia, p. 9-11.
  • « Le meurtre des femmes chez le théologien et le pornographe », dans Suzanne Lamy et Irène Pagès (dir.), Féminité, subversion, écriture, Remue-Ménage, Montréal, 1983, p. 209-223 [Les Cahiers du GRIF (mars 1983), p. 43-53].
  • Jeanne Lapointe et Margrit Eichler, Le traitement objectif des sexes dans la recherche, Conseil de recherches en sciences humaines du Canada, Ottawa, 1985.
  • « Fantasmes/réalités », dans Pauline Fahmy (dir.), Les évènements de Polytechnique. Analyses et propositions d’action, Actes d’un colloque tenu à la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université Laval le 23 janvier 1990, Le GREMF édite, cahier 4, 1990, p. 35-38.
  • « Perspectives féministes en littérature », dans Roberta Mura (dir.), Un savoir à notre image? Critiques féministes des disciplines, vol. 1, Adage, coll. EF, Montréal, 1991, p. 37-48.

Chroniques radiophoniques[modifier | modifier le code]

  • « Revue des Arts et des Lettres », série de chroniques radiophoniques présentée à Radio-Collège, Radio-Canada, 1951-1954, Collection Jeanne Lapointe, série C.1, P 474, Université Laval [tapuscrit].
  • « L’écrivain et son style », série de quinze chroniques radiophoniques présentée à Radio-Collège, Radio-Canada, du 9 janvier au 17 avril 1955, Collection Jeanne Lapointe, série C.1, P 474, Université Laval [tapuscrit].


Textes sur Jeanne Lapointe[modifier | modifier le code]

  • Micheline Beauregard et Chantal Théry, « Hommage à Jeanne Lapointe », Recherches féministes, vol. 19, no 1 (2006), p. I-II. [Lire en ligne (page consultée le 12 février 2013)]
  • Marie-Claire Blais, « Jeanne Lapointe, une femme en avance sur son temps », Recherches sociographiques, vol. 47, no 2 (mai-août 2006), p. 223-224. [Format PDF (page consultée le 12 février 2013)]
  • Evelyn Gagnon, « Jeanne Lapointe explique l’école nouvelle », Châtelaine, vol. 6, no 3 (mars 1965), p. 38-39etp. 101-104.
  • Madeleine Gagnon, « Mémoire de Jeanne Lapointe », À bâbord!, Dossier « Femmes inspirées, femmes inspirantes », no 44 (mai-avril 2012) [lire en ligne (page consultée le 12 février 2013)]
  • Lucie Robert, « La modernité littéraire », L’Institution du littéraire au Québec, Presses de l’Université Laval, Québec, 1989, p. 207-211.
  • Claudia Raby, Le parcours critique de Jeanne Lapointe, Québec, Université Laval (mémoire de maîtrise en Lettres), 2007, 133 p. [Format PDF (page consultée le 11 février 2013)]
  • Claudia Raby, « Transformer le monde par la critique littéraire : regard stylistique sur les chroniques radiophoniques de Jeanne Lapointe », Recherches féministes, vol. 24, no 1 (2011), p. 101-118. [Résumé en ligne (page consultée le 11 février 2013)]
  • Rédaction, « Jeanne Lapointe (1915-2006) », Recherches sociographiques, vol. 47, no 2 (mai-août 2006), p. 222. [Lire en ligne (page consultée le 12 février 2013)]
  • Henri Samson, « Une œuvre de Virginia Woolf analysée par Jeanne Lapointe. Introduction », Études en psychothérapie, vol. 1, no 10 (juin 1972), p. 351-352.
  • Robert Schwartzwald, « Littérature d’imagination valorisée », Institution littéraire, modernité et question nationale au Québec (1940 à 1976), Québec, Université Laval (thèse de doctorat en Lettres), 1985, p. 69-97.
  • Chantal Théry, avec la collaboration de Claudia Raby, « Jeanne Lapointe : un art et une éthique du dialogue », Recherches féministes, vol. 21, no 1 (2008), p. 59-78.}}. [Lire en ligne (page consultée le 11 février 2013)]
  • Chantal Théry (dir.), Jeanne lapointe, artisane de la Révolution tranquille, Éditions Nota Bene, à paraître.


Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Robert Schwartzwald, « Littérature d'imagination valorisée », dans Institution littéraire, modernité et question nationale au Québec (1940 à 1976), thèse de doctorat en Lettres, Université Laval, 1985, p. 69-97.
  2. Gabrielle Roy, Femmes de lettres. Lettres à ses amies 1945-1978, Éditions Boréal, Montréal, 2005, 256 p.
  3. Fonds Jeanne Lapointe, 1946-1990, LMS-0172.