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Étienne Louis Malus[modifier | modifier le code]

Étienne Louis Malus est un physicien et militaire du génie français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Formation[modifier | modifier le code]

Étienne Louis Malus naît le à Paris. Son père est Anne-Louis Malus de Mitry, trésorier de France. Sa jeune éducation fut tournée vers la littérature plus que vers les sciences, cependant il fit preuve de plus d'aisance pour ses dernières bien rapidement. Il réussit l'examen d'entrée à l'École royale du génie de Mézières en dont il ne put profiter, soit de par la dissolution de l'école suite aux manifestations des élèves, soit à la suite d'une manœuvre politique par le ministre Bouchotte visant à nuire son père[1].

Suite à cela, Malus s'engage dans l'armée et intègre le 15e bataillon des volontaires de la Seine et se dirigea vers Dunkerque, où il rencontra l'ingénieur en chef des ponts et chaussées Lepère, attelé à la construction de retranchements. Au même moment, l'Ecole polytechnique venait de naître, sous la direction notamment d'anciens professeurs de l'école de Mézières et dans sa directe continuité. Lepère y envoya Malus, qui sera pris sous l'aile de Gaspard Monge, recevant ainsi une formation spéciale pendant trois mois.

L'école du génie qu'avait fréquenté Malus est alors, dans la continuité de l'Ecole polytechnique, réouverte en tant qu'école d'application de cette dernière. Malus la réintègre le en tant qu'élève sous-lieutenant, et sera ensuite promu capitaine du génie le suivant.

Carrière militaire[modifier | modifier le code]

Malus sera incorporé à l'Armée de Sambre-et-Meuse et participera aux combats d'Uckerath et d'Altenkirchen ainsi qu'au passage du Rhin.

Son armée sera par la suite fusionnée avec celle de Rhin-et-Moselle pour donner l'Armée d'Allemagne, qui sera dissoute après la paix de Campo-Formio. Le capitaine Malus intègrera alors l'Armée de Mayence dont une division avait son quartier général à Giessen, ville de la Hesse grande-ducale connue pour son Université. Il y séjournera plusieurs mois, y rencontra le chancelier de l'Université Koch et se fiança à sa fille, mademoiselle Wilhelmine Koch.

Campagne d'Égypte[modifier | modifier le code]

Après près de 11 mois passés à Giessen, Malus reçoit l'ordre de se rendre à Mayence vers la mi-février 1798[2]. Cet ordre sera contrecarré par une missive du ministère l'intégrant à l'Armée d'Angleterre, dirigée par le général Bonaparte et avec l'indication que sa destination lui sera communiquée prochainement. Profitant de cette latence, Malus demande l'autorisation de retourner voir sa famille. Il quitte Giessen le 21 février pour Mayence en attendant les réponses de ses supérieurs. Il reçut l'autorisation 20 jours après et se mit en route pour Paris, en traversant le Hundsrück et depuis Metz. Le lendemain de son arrivée, le général de Chasseloup-Laubat lui apprend qu'il sera sous les ordres du général Caffarelli, à l'aile gauche. Il passera quinze jours sur Paris, pendant lesquels il se rendra par trois fois auprès de sa mère et sa sœur à Chantilly. Le 21 avril, il quitte Paris pour Toulon.


Le ressenti de Malus durant la campagne d'Egypte nous est donné par son Agenda, qu'il rédigea tout au long de son périple et dédié à Fourier[3].

Mais en alors qu'il s'apprêtait à l'épouser, le ministre de la guerre lui intima l'ordre de se rendre à Toulon comme attaché à l'aile gauche de l'Armée d'Angleterre, nom de couverture que portait le corps expéditionnaire devant partir pour l'Égypte, sous les ordres du général Caffarelli du Falga. Il embarque alors sur le Tonnant aux côtés de Caffarelli, puis après la prise de Malte sur la Courageuse auprès de Desaix, pour enfin débarquer à Alexandrie.

Il se distinguera aux batailles de Chebreiss et des Pyramides, à la prise du Caire, au combat de Salehieh, à la reconnaissance du Delta, aux sièges d'El-Arisch et de Jaffa où il contractera la peste et vaincra la maladie. Revenu de Syrie en Égypte, il se signala de nouveau à la bataille d'Héliopolis et à la reprise du Caire. Après la mort de Kléber et le débarquement de l'armée anglaise, la capitulation est signée par le général Belliard et son armée est ramenée en France. Il débarque à Marseille le avec le grade de chef de bataillon, promotion donnée le par Kléber. Bonaparte l'a nommé à l'Institut d'Égypte dans la classe des mathématiques avec Monge, Président, Fourier, secrétaire perpétuel et Bonaparte lui-même.

Après sa quarantaine au Lazaret de Marseille, il s'empresse de retourner à Giessen pour épouser sa fiancée.

En tant que chef de bataillon du génie, il établira un projet pour la place et le port d'Anvers, un projet de onze dessins de sa main conservés au dépôt des fortifications.

Nommé sous-directeur à Strasbourg, il fut chargé de la reconstruction du fort de Kehl et bientôt appelé au comité des fortifications à Paris. Examinateur pendant plusieurs années consécutives des officiers-élèves du génie de l'école de Metz, il fut ensuite nommé examinateur des élèves de l'École polytechnique pour la géométrie descriptive et les sciences s'y rattachant. Le , il est promu au grade de major, et remplissait par intérim les fonctions de directeur des études de l'École et devait en devenir titulaire avant sa mort.

Alors élève à l'Ecole polytechnique, Malus avait déjà choisi pour sujet de ses études spéciales de l'optique. Alors qu'il était membre de l'Institut d'Egypte et qu'il était aux avant-postes, il rédigea un long mémoire sur la lumière pour l'Institut (certaines assertions furent démenties par l'expérience par la suite mais il contenait des observations remarquables). "Aucune armée au monde n'avait compté dans ses rangs un officier s'occupant, dans les loisirs des avant-postes, de recherches aussi complètes et aussi profondes." (Arago, p. 18).

Ce n'est qu'à partir de 1807 que ses travaux furent le plus pleinement reconnus, date à laquelle il était définitivement de retour à Paris. Il présenta deux mémoires à l'Académie des sciences imprimés par décision de l'Académie dans le recueil des savants étrangers, et en 1808 il concourut au prix de physique à décerner en 1810 qu'il obtient, sur le rapport présenté par la commission représentée par Lagrange, avec Hauy, Biot et Gay-Lussac. Le mémoire était sur la polarisation de la lumière. Sa découverte avait déjà été perçue par Huygens. Il fut après ça admis à la Société d'Arcueil, société regroupée autour de Laplace et Berthollet (Arago cite les membres p. 22).

A la mort de Montgolfier, une place se libéra à la section de physique à l'Institut. Malus prit place contre un ancien membre de l'Institut d'Egypte et triompha à 31 voix contre 22 le 2 février 1811. L'annonce des résultats arrivant en retard et Malus les ayant demandés de le prévenir instantanément, il crut être battu et s'effondra auprès de sa femme.

Malgré la guerre faisant rage entre la France et l'Angleterre, la Société Royale de Londres lui décerna la médaille d'or de Rumford le 22 mars 1811.

Bien que guéri de la peste, il était affaibli malgré sa femme qui prenait le plus grand soin de sa santé. La phtisie se déclara au début de l'an 1811. A bout de force, il donna une ultime et éprouvante leçon à l'Ecole polytechnique à la fin de cette année. Il mourut le 23 février 1812 dans les bras de sa femme, inconsolable, qui le suivit au début de l'an 1814 du même mal.

"Malus enlevé aux sciences, à l'armée et à l'amour des siens, à l'âge de 37 ans, était aimé, honoré, estimé de tous ceux qui le connaissaient."

Outre son Agenda, il écrivit également des Pensées en Egypte : "Toutes les actions de la vie doivent tendre à la perfection de l'âme et à l'harmonie sociale." "L'espoir est une source de bonheur qu'il ne faut pas négliger." "Il faut exercer la patience, vertu absolument nécessaire au bonheur dans l'existence sociale."

Le 8 juin 1855, comme le veut la tradition, son hommage lui sera fait à l'Académie des sciences par son ami Arago[3].

Œuvre[modifier | modifier le code]

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Écrits posthumes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Étienne Louis Malus et Général Thoumas, L'agenda de Malus : Souvenirs de l'expédition d'Égypte (1798-1801), Paris, Honoré Champion, , 1re éd., 224 p. (lire en ligne), Notice, p. 11-26
  2. Étienne Louis Malus et Général Thoumas, L'agenda de Malus : Souvenirs de l'expédition d'Égypte (1798-1801), Paris, Honoré Champion, , 1re éd., 224 p. (lire en ligne), Chapitre I, p. 29-71
  3. a et b Étienne Louis Malus et Général Thoumas, L'agenda de Malus : Souvenirs de l'expédition d'Égypte (1798-1801), Paris, Honoré Champion, , 1re éd., 224 p. (lire en ligne), Avant-propos, p. 1-9

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]


ancien brouillon


sources en cours d'utilisation : agenda en égypte

sources non utilisées : André Chappart

Etienne Louis Malus[modifier | modifier le code]

Étienne Louis Malus, né le 23 juillet 1775 à Paris est un physicien, mathématicien, ingénieur et militaire français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Instruction[modifier | modifier le code]

Étienne Louis Malus est né le 23 juillet 1775 à Paris. Il est le fils d'Anne-Louis Malus de Mitry, Trésorier de France. Son éduction, dispensée à son domicile, était plus orientée sur la littérature que sur les sciences. Mais rapidement Malus montra beaucoup de facilités et d'intérêt pour l'étude de ces dernières. Malus grandit dans une France se transformant, entamant sa mutation d'une monarchie absolue vers une République future. Il en sera par la suite un spectateur de premier plan, et contribuera sous Napoléon à la création de nouvelles institutions.

En 1793, il réussit l'examen d'entrée à l'École royale du génie de Mézières dont il fut rapidement exclu pour des raisons difficiles à déterminer, probablement en raison de sa participation à une manifestation d'étudiants ayant amené à la fermeture de l'école. On retiendra également comme hypothèse une décision personnelle du ministre de la Guerre Jean-Baptiste Noël Bouchotte, attaque contre son père dont Malus fut le bouc émissaire. Cette année-là, la jeune République française est en guerre face à la coalition européenne, et l'État appelle les volontaires nationaux à s'engager. Malus signe alors la même année comme volontaire, et est intégré au 15e bataillon de volontaires de Paris (surnommé bataillon de Molière) qui se dirige vers Dunkerque avec pour mission de construire retranchements et fortifications. Il y rencontrera l'ingénieur en chef des ponts et chaussées Lepère, directeur des travaux.

Au même moment, sous la direction du mathématicien Gaspard Monge, est créée l'École centrale des travaux publics à Paris, qui sera par la suite renommée École polytechnique. Lepère, impressionné par les facultés de Malus, l'y envoie passer le concours d'admission. Monge, après avoir rencontré Malus, le destine à un poste d'instructeur et le forme alors sur une période de trois mois.

En 1794 est également créée l'École d'application de l'artillerie et du génie à Metz. Malus y est admis le 20 février 1796 en tant qu'élève sous-lieutenant. Il sera promu le 20 juin capitaine du Génie. Fort de sa nouvelle promotion, il intègre par la suite l'armée de Sambre-et-Meuse, créée la même année et dirigée par le général Jourdan.

Guerre de la Première Coalition[modifier | modifier le code]

Alors que Jourdan vient à peine d'obtenir une victoire décisive face au prince de Saxe-Cobourg à la bataille de Fleurus, l'armée de Sambre-et-Meuse, au moral solidifié par cette victoire, marche sur Mastricht et conquiert la Hollande. Malus combat dans la division Kléber, et se distinguera notamment à Uckerath, où sa division fut attaquée par le général Kray, qu'ils repoussèrent jusqu'à Altenkirchen. À l'issue de ces combats, l'armée de Sambre-et-Meuse rejoint celle de Rhin-et-Moselle, qui fusionnent le 29 septembre 1797 pour former l'armée d'Allemagne. Celle-ci se séparera en deux en décembre de la même année, et Malus intègrera alors l'armée de Mayence.

Campagne d'Égypte[modifier | modifier le code]

Le 15 décembre 1798, Malus quitte la ville du Caire en compagnie de M. Févre avec un détachement militaire sous un ordre de mission du général Bonaparte : ils sont chargés de confirmer l'existence d'un cours d'eau reliant le Nil au lac Menzaleh et le cas échéant de vérifier sa navigabilité. Cette excursion permettra de cartographier la branche tanitique du Nil. Durant ce voyage, si Malus ne perd pas de vue son objectif stratégique, il ne se soustrait pas non plus à son rang de membre de l'Institut d'Égypte, et ne manque pas de questionner les habitants locaux et d'étudier avec beaucoup de détail les ruines retraçant l'histoire du pays.

En 1804, il est lieutenant-colonel au corps impérial du génie http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3296d/f522.image. Il présente à l'Institut un traité où il où il considère la lumière sous 3 dimensions. Les commissaires sont Lagrange, Laplace, Monge et Lacroix.

En 1807 il lit un mémoire sur la Mesure du pouvoir réfringent des corps opaques à l'Académie des sciences. Laplace, Haüy et Gay-Lussac sont les commissaires. http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3296d/f625.image

En avril 1808, il est chef de bataillon au corps impérial du Génie, présenté comme ancien élève de l'École polytechnique. Il publie Optique dans le JEP. Le 12 décembre 1808, il présente un Mémoire sur une Propriété de la lumière réfléchie par les corps diaphanes. http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3297q/f150.image.texteImage

En 1811, il présente à l'Académie des sciences la première partie de son traité d'optique : des questions d'optique qui dépendent de la géométrie. http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3305v/f11.image

Œuvre[modifier | modifier le code]

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Mémoires[modifier | modifier le code]

  • Étienne Louis Malus, Institut d'Égypte, « Mémoire sur un voyage fait à la fin de frimaire, sur la branche tanitique du Nil », dans Mémoires sur l'Égypte : Publiés pendant les campagnes du général Bonaparte, dans les années VI et VII., t. I, Paris, Imprimerie de P. Didot l'Aîné, , 1re éd., XIII-411 p. (lire en ligne), p. 212-223.
  • Étienne Louis Malus, « Mémoire sur l'Optique », Journal de l'École polytechnique, Paris, Imprimerie impériale, vol. VII, no 14,‎ , p. 1-44 et 81-129 (lire en ligne, consulté le ).
  • Étienne-Louis Malus, Société d'Arcueil, « Sur une propriété de la lumière réléchie », dans Mémoires de physique et de chimie, de la Société d'Arcueil, t. II, Paris, Madame Vve Bernard, Quai des Augustins, , 1re éd., 498 p. (lire en ligne), p. 143-158.
  • Étienne-Louis Malus, Société d'Arcueil, « Sur une propriété des forces répulsives qui agissent sur la lumière », dans Mémoires de physique et de chimie, de la Société d'Arcueil, t. II, Paris, Madame Vve Bernard, Quai des Augustins, , 1re éd., 498 p. (lire en ligne), p. 254-267.
  • Étienne Louis Malus, « Mémoire sur la Mesure du Pouvoir réfringent des corps opaques », Journal de l'École polytechnique, Paris, Imprimerie impériale, vol. VIII, no 15,‎ , p. 219-228 (lire en ligne, consulté le ).
  • Étienne-Louis Malus, Société philomatique de Paris, « Mémoire sur de nouveaux phénomènes d'optique », dans Nouveau bulletin des sciences, par la Société philomatique de Paris, vol. 3, t. II, Paris, J. Klostermann fils, , 1re éd., 408 p. (lire en ligne), p. 291-295.
  • Étienne-Louis Malus, Société philomatique de Paris, « Mémoire sur les phénomènes qui accompagnent la réflexion et la réfraction de la lumière », dans Nouveau bulletin des sciences, par la Société philomatique de Paris, vol. 3, t. II, Paris, J. Klostermann fils, , 1re éd., 408 p. (lire en ligne), p. 320-325.
  • Étienne Louis Malus, « Mémoire sur l'axe de réfraction des cristaux et des substances organisées », Journal de physique, de chimie, d'histoire naturelle et des arts, Paris, J.-C. Delamétherie, vol. LXXIII,‎ , p. 480 (lire en ligne, consulté le ).
  • Étienne-Louis Malus, Société d'Arcueil, « Description et usage d'un goniomètre répétiteur », dans Mémoires de physique et de chimie, de la Société d'Arcueil, t. III, Paris, H. Perronneau, , 1re éd., VI-518 p. (lire en ligne), p. 122-131.
  • Étienne Louis Malus, « Extrait d'un Mémoire sur l'état ancien et moderne des provinces orientales de la Basse-Égypte, par feu M. Malus », dans Description de l'Égypte : Recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'Armée française, vol. 2, t. XVIII : État moderne, Paris, Imprimerie de C. L. F. Panckoucke, , 2e éd. (1re éd. 1813), 552 p. (lire en ligne), p. 17-28.

Ouvrage[modifier | modifier le code]

  • Étienne Louis Malus, Théorie de la double réfraction de la lumière dans les substances cristallisées : Mémoire couronné par l'Institut, dans la séance publique du 2 janvier 1810, Paris, Baudouin, imprimeur de l'Institut de France, , 1re éd., 302 p. (lire en ligne).

Écrits posthumes[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]