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Abd-al-Rahman Aga
Portrait d'Abd-al-Rahman Aga réalisé par Richard Cosway lors de sa visite à Londres en 1786
Titres de noblesse
Aga
Biographie
Naissance

Tripoli
Décès

Maroc
Fratrie
Adgi Mahmute
Conjoint
Lila Amnani
Enfant
Lila Uducia et Ahmed Aga
Autres informations
A travaillé pour
le pacha Ali Karamanli
Domaine
Diplomate, ambassadeur, esclavagiste et marchand
Propriétaire de
d'esclaves
Religion
Titres honorifiques
Hadji et shérif

Abd-al-Raḥmān Aġa, parfois appelé dans les sources Hadj Abderrahmane Agha, Al-Ḥāǧǧ Abd al-Raḥmān Aġa, Sherif Abderrahmane Hadschi Agha, Abderrahmane Agha, Hadj Abderrahmane Bédiri Agha ou Sidi Hadji Abdurrahman Adja, est un diplomate et un homme d'État tripolitain, connu pour ses ambassades et ses voyages dans les cours de l'Europe des Lumières et pour sa collaboration intellectuelle avec le savant Carsten Niebuhr et le naturaliste Göran Rothman en 1773 en Suède. Il décède en 1792 au Maroc.

Abd-al-Raḥmān Aġa serait né vers 1720. Selon August Ludwig Scholzer, il est membre d'une famille notable, influente et de bonne réputation de la régence de Tripoli et serait parent du sheikh al-Bilad de la ville (le magistrat qui règle les différends et est le gardien de la sécurité)[1]. Comme beaucoup de notable de la régence de Tripoli, il pratique le commerce au sein de réseaux transméditerranéen et transsaharien[2]. Il effectue à deux reprises le pèlerinage à la Mecque. Une première fois en 1760 et une seconde fois en 1768 avec une grande partie de sa famille[3]. Il a longuement décrit ce pèlerinage et ses difficultés à Miss Tully, l'autrice d'un récit de voyage fameux dans la régence de Tripoli. Cette dernière, qui l’a côtoyé intimement entre 1783 et 1790, le décrit comme "un homme des plus éclairés, très bien élevé, très aimé des Chrétiens et des Maures de Tripoli et adoré par sa famille"[3].

Carrière de diplomate

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Selon August Ludwig Scholzer, c’est en raison de ses compétences et de son savoir vivre, qu’il est choisit comme ambassadeur de son État[1]. Entre 1763 et 1764, il se rend à Venise pour négocier la paix. À cette occasion, un portrait de lui et de deux membres de son entourage, son secrétaire et neveu et l'un des ses serviteurs africains, est réalisé par le peintre et graveur vénitien Alessandro Longhi [4]. En 1765, il se rend à Florence, pour assister à l'avènement du grand-duc Léopold II, comme empereur du Saint-Empire romain germanique, la même année, il se rend ensuite en Prusse pour féliciter le Kaiser qui vient de monter sur le trône[5].

Portrait d'Abd-al-Rahman Aga réalisé par l'artiste vénitien Alessandro Longhi lors de son ambassade en 1764

Ambassade dans les pays nordiques (1772-1773)

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En 1770, Abd-al-Raḥmān Aġa est nommé ambassadeur par le Pacha pour consolider les relations entre Tripoli et les pays nordiques (Danemark et Suède)[6]. Son premier pays de destination était le Danemark. Cette ambassade avait pour objectif de renégocier les traités de paix et de commerce entre Tripoli et Copenhague, qui vient de connaître un changement de régime, car dans la jurisprudence Tripolitaine, la disparition d’un souverain rend caduque tous traités préexistants[7]. À ces raisons, s’ajoutent: la politique d’expansion de la reine Catherine II en Méditerranée, affaiblissant l’économie Tripolitaine qui dépend très largement du commerce maritime; la perte des caravanes d’esclaves du Fezzan, décimées par les épidémies, le refus de certaines tribus, notamment des Awlad Sulayman de s’acquitter des impôts[8]. Couvert de dette, le Pacha de Tripoli espérait obtenir des présents et des cadeaux en renégociant les traités de paix et de commerce avec le Danemark.

Abd-al-Raḥmān Aġa prend départ en 1771, passe par Tunis, Livourne, Marseille, Paris, La Haye et débarque à Copenhague en juillet 1772[9]. Il reste quatre mois à Copenhague, du trois juillet à fin novembre 1772[10].  

L'allure de la mission ne semble pas satisfaisante, il manifeste dans ses lettres envoyées à la régence de Tripoli beaucoup de mécontentement. Il n'est pas satisfait du présent reçu, regrette le mépris de la cour danoise pour sa personne et le Pacha[11]. Il impute cette situation au consul Lochner, qu’il accuse d’avoir fait savoir aux autorités danoises qu’il n’était qu’un simple envoyé et non pas un ambassadeur[12].

À Tripoli, pour mettre fin aux tensions suscitées par les lettres d'Aga, le consul Lochner offre 2000 sequins au Pacha, par l’intermédiaire de son gendre, le grand Riaja, aux seules conditions que l’incident soit oublié et qu’Aga continu son voyage en Suède[13].

Ayant reçu l'ordre de libérer Copenhague, Abd-al-Raḥmān Aġa poursuit sa mission en Suède, où il est reçu avec tous les honneurs. À son retour, il fait escale à Copenhague en août 1773, pays qu’il vient à peine de quitter. Il justifie ce détour par une lettre controversée, qu’il dit recevoir du Pacha[14].

Aga, souhaitait être indemnisé pour son voyage, comme cela était d’usage, à obtenir le passage gratuit de ses deux navires à travers l’Øresund, un détroit qui sépare le Danemark et la Suède, mais aussi et surtout, obtenir des réponses quant aux requêtes du Pacha, auprès de la couronne danoise[15].

Collaboration scientifique avec les savants européens

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Aga n’était pas qu’un diplomate, homme cultivé en arabe, il participa au grand débat de l’Europe sur L’Afrique au XVIIIe siècle. Lors de son voyage à Copenhague en 1772 par exemple, il collabora avec Carsten Niebuhr, qui travaillait sur un document en vue de recueillir des renseignements précis sur l’Afrique, notamment le Niger[16]. Ces renseignements lui furent donnés par Abd-al-Rahman Aga, avec l'aide de ses deux esclaves africains, l'un originaire de Tombouctou et l'autre du Niger[17]. Ces connaissances ont permis par la suite à Carsten Nieburh d’apporter des rectifications sur ses propres travaux, en les confrontant avec ceux d'autres chercheurs, tels qu'Hornemann du Kàhira et Lucas[18].

Carsten Niebur échangeait en arabe avec Abd-al-Raḥmān Aġa, ils se sont connus du fait qu’il a été désigné par lui, pour devenir son interprète[19]. La rencontre entre les deux hommes a lieu le 4 juillet 1772. Leurs échanges scientifiques débutent le 19 juillet, quand Niebuhr vient avec des livres en arabe, des manuscrits et des copies d’inscription, rapportées d'Arabie, et qu'Aga les lit et identifie des passages pour lui[20]. Le 3 août 1772, Niebuhr vient à nouveau avec des documents en arabe, des dessins de la Mecque et de Médine[21].

L'amitié entre les deux hommes s'explique par leur intérêt commun du monde arabe et leur curiosité réciproque sur la géographie de L'Afrique. Nieburh est orientaliste, il est le dernier survivant des étudiants partis en expédition scientifique en Arabie pour collecter les langues, sous les auspices de Johan David Michaelis, alors professeur à l’université de Göttingen[22]. De son côté, Aga est originaire du monde arabo-musulman, impliqué dans les réseaux commerciaux du Sahara et du Sahel.

Au cours de son séjour, Aga s’intéressa à l’histoire et à la géographie des pays nordiques. D'après Æreboe son interprète, il tenait un journal dans lequel il notait les noms des ministres danois et leurs caractères, la généalogie des rois du Danemark, et aurait même appris des mots en danois pour faciliter ses échanges avec ces derniers[23].

20 ans après le départ d'Abd-al-Raḥmān Aġa du Danemark, Niebuhr qui s’est retiré de la vie scientifique pour s'installer dans sa ville d'origine du grand-duché d'Hanovre, publiait Dass innerre von Afrika, un livre qui porte les marques de sa collaboration avec Aga et ses deux esclaves, dans le journal de son ami et voisin Heinrich Christian Boie[24].

Il faut regarder Dass innere von Afrika comme un savoir issu d'information de seconde main recueillie auprès des gens qui n'ont pas fait l'expérience du terrain: Aga qui n’a pas foulé le sol bornouan, mais ayant sans doute eu des échos sur ces contrées en raison de son activité de marchand, ses deux esclaves qui ont quitté leurs pays beaucoup trop jeunes qu'ils retrouvent à l'aide d'une mémoire imprécise, et Niebuhr qui n'a jamais été en Afrique[25].

À son arrivée en Suède en 1773, l'intérêt d'Abd-al-Raḥmān Aġa pour la culture et la science ne diminua pas. Il se rend à L'opéra; invité à l'académie royale des sciences de Suède, il prononce un discours qui fit sensation: «ces sociétés d’hommes érudits, qui ne sont pas seulement utiles à l’État aujourd’hui, mais également pour la postérité»[26]. Touché par cette expérience, il revient à Tripoli accompagné du scientifique Göran Rothman, payé aux frais de l'académie royale des sciences[27].

Bien que la mission scientifique ne fut pas couronnée de succès, elle contribua à la renommée d'Abd-al-Raḥmān Aġa[28].

Ambassade à Londres, suivie d’une négociation de paix avec John Adams (1785-1787)

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En 1785, Abd-al-Raḥmān Aġa est envoyé à Londres pour négocier la paix avec le roi George III. Son départ de Tripoli se fait à travers un bateau français le 20 juin 1785[29]. Abd-al-Raḥmān Aġa quitte Tripoli avec une suite composée de plusieurs personnes, parmi lesquelles son gendre et neveu Hadj Mustapha, son fils Ahmed et un médecin génois embarqué clandestinement[30].

Tripoli était décimé par la peste, le pouvoir du pacha, Ali Karamanli était de plus en plus menacé, la famine tuait les gens par milliers [31]. Aga fut choisi dans ce contexte pour aider à faire face au sinistre que causait l’épidémie. Pendant la traversée, la maladie gagna l’équipage, Aga lui-même fut contaminé par la peste, ce qui le contraignit, avec son équipage, à une quarantaine de cent quatre jours à Malte[32]. Aga arrive à Londres en 1786 où il est logé à Suffolk Street[33].

Il rencontra George III, le 27 janvier 1786, et lui signifia sa volonté de signer un traité de «paix et d’amitié perpétuelle»[34]. Au bal d’anniversaire de la reine, il a été désigné comme étant la personne la plus remarquable par les gazettes[35]. Il se rend au salon Schönberg House du peintre Richard Cosway, où un portrait de lui a été réalisé[36]. Richard Cosway, gérait son salon avec son épouse, Maria Cosway chanteuse, qui avait la réputation d’être belle et de ne laisser aucun homme indifférent[37]. Il n'est pas impossible qu'Aga soit tombé sous son charme[38].

La visite d’Abd-al-Raḥmān Aġa à Londres se transforma en une autre rencontre diplomatique avec John Adams, qui était aussi présent à Londres. John Adams cherchait à normaliser les relations de la jeune démocratie états-unienne avec l’Angleterre et les États barbaresques, en l’occurrence, Tripoli. La négociation ne se solda pas par une conclusion satisfaisante pour Aga qui désirait signer un traité éternel, d’une somme de 30.000 Guinées[39]. John Adams, en dépit de sa bonne volonté de souscrire au traité, refusait[40]. Son collègue Thomas Jefferson, venu spécialement de Paris pour participer aux négociations, l’en dissuadait. En effet, Thomas Jefferson penchait pour la méthode violente pour assurer le monopole commercial aux États-Unis dans la Méditerranée, car Tripoli n’était pas la seule puissance exclusive[41]. Passer un traité avec Tripoli les obligerait à faire la même chose avec Alger, Maroc et Tunis, ce qui représentait une somme colossale pour le jeune État naissant[42].

Le Retour à Tripoli 1787

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Portrait supposé de Lila Amnani avec sa sœur, réalisé par Richard Cosway, à partir des informations fournies par Abd-al-Raḥmān Aga, au cours de ses fréquentations au salon de Schönberg House, à Londres, en 1786. À noter que ni Lila, ni sa sœur n'avaient participé à l'ambassade.

De l’Angleterre, Aga retourne, à Tripoli le 30 mai 1787[43]. Son retour suscita une grande fête qui dura trois jours. La musique, la nourriture, des chansons improvisées, furent organisées pour sa réception, par sa femme Lila Amnani, une Grecque qu’il a achetée après une longue période de veuvage[44].

Lila Amnani a été achetée en même temps que sa jeune sœur cadette dont nous ignorons le nom[45]. Abd-al-Raḥmān Aġa l’offrit à son neveu, Hadj Mustapha et considéra Lilla Amnani comme étant la mère de ses enfants ; celle-ci avait à peu près le même âge que sa fille aînée Lilla Uducia, issue de sa première noce[46].

La fête organisée pour célébrer le retour d’Aga, ne voilait pas le sinistre causé par la peste. Il a perdu plus de 100 membres de sa famille, sa sœur est morte, son frère Adgi Mahmute, à qui, il avait laissé son foyer, est mort aussi; les seuls membres vivant de sa famille étaient: sa femme Lila Amnani, sa fille Lila Uducia, son cousin et ses deux nièces[47].

Bibliographie

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  • Camille Lefebvre, «The Life of a Text  : Carsten Niebuhr and Abd al-Raḥmān Aġa Das innere von Afrika», Landscapes, Sources and intellectual Projects of the west African Past, 2018, 517p, pp.379-385.
  • Lafi Nora, une ville du Maghreb entre ancien régime et réformes ottomanes. Genèse des institutions municipales à Tripoli de Barbarie (1795-1911). L’Harmattan, Paris, 2002, 305p.
  • Miss Tully, Narrative of a ten years residence at Tripoli in Africa, from the original correspondence in the possession of the family, of the cate, Richard Tully, Esq, Londres, H Colburn 1817.
  • Miss Tully, Voyage à Tripoli, ou Relation d'un séjour de dix années en Afrique (traduit de l'anglais sur la seconde édition par J. Mac Carthy,), Paris, chez p. mongie ainé, 1819,392 p
  • Mounir Fendri, «John Adams et Hadj Abderrahmane Agha: Négociations de paix américano-tripolitaines précoces (Londres, 1786)», Tunis, Hespéris-Tamuda LV (1) (2020) pp. 275-301.
  1. a et b August Ludwig Schlözer, « 44. Unkosten bei der Gesandtschaft von Tripoli nach Schweden », Briefwechsel meist historischen und politischen Inhalts, vol. siebender Theil, no XXXVII-XLII,‎ , p. 235-238
  2. Enaam Sharfeddine, La Classe Marchande dans l’Iyalat Ottoman de Tarabulus al-Gharb (Tripoli) sous les Qaramanlis 1711–1835, thèse de doctorat d'Aix- Marseille Université, 2012.
  3. a et b Miss Tully, Narrative of a ten years residence at Tripoli in Africa, from the original correspondence in the possession of the family, of the cate Richard Tully esq.Londres, H.Colburn,1817, p. 55.
  4. La pittura nel Veneto. Il Settecento, tomo II, a cura di R. Pallucchini, Milano 1995, p. 440, fig. 701; http://arte.cini.it/Opere/480772
  5. (en) Camille Lefebvre, « «The Life of a Text  : Carsten Niebuhr and Abd al-Raḥmān Aġa Das innere von Afrika » », dans Landscapes, Sources and intellectual Projects of the west African Past, 2018, 517p, pp.379-385., 517 p., p. 379-385
  6. Camille Lefebvre, ''The scholar, the ambassador and the two slaves the story of a discussion on the geography of Africa in Copenhagen in 1772'', 18p, p.5.
  7. Camille Lefebvre, art. cit., p.5.
  8. Anne-Charles Froment de Champlagarde, Histoire abrégée de Tripoly de Barbarie, présenté et annoté par Alain Blondy, Saint-Denis, Bouchène, 2001, p. 27.
  9. Camille Lefebvre, art. cit., p.8.
  10. Camille Lefebvre, art., cit.,p.9.
  11. National Archive-Londres, FO-160-3, lettre de Lochner à Osten, 12 mars 1773, folio 65 recto.
  12. National Archive-Londres FO-160-3, lettre de Lochner à Osten, 17 mars 1773, folio 65 verso
  13. National Archive-Londres FO-160-3, lettre de Lochner au Comte d’Osten, 17 mars 1773, folio 66 verso.
  14. Rigsarkivet-Copenhague, 1771-1789 Tripolis depecher 1771 chemise 2.
  15. Rigsarkivet-Copenhague, 1770-1777 Tripolis Sager verdr De Tripolitanske gesantskaber, chemise 2, rapport du 20 et 21 août 1773, signé Cartsen Niebuhr
  16. Camille Lefebvre, art.,cit., pp.390-393.
  17. Ibid, pp.392-393.
  18. Carsten Niebuhr, Remarques sur le voyage de F. Hornemann dans l’intérieur de l'Afrique Monatliche correspondenz – Tome 7, 1803.
  19. Camille Lefebvre, art.cit., p.387.
  20. Rigsarkivet-Copenhague, 1770-1777 Tripolis Sager verdr De Tripolitanske gesantskaber, Journal, 19 juillet, 3 août, 11 août et 8 septembre
  21. Rigsarkivet-Copenhague, 1770-1777 Tripolis Sager verdr De Tripolitanske gesantskaber, Journal, 19 juillet, 3 août, 11 août et 8 septembre
  22. Camille Lefebvre, art., cit., pp.3-4.
  23. Rigsarkivet-Copenhague, 1770-1777 Tripolis Sager verdr De Tripolitanske gesantskaber, Journal, 19 juillet, 3 août, 11 août et 8 septembre.
  24. Camille Lefebvre, art., cit., p.17.
  25. Camille Lefebvre, art. cit., p.18.
  26. Archives de l’académie royale des sciences à Stockholm, Sekreterarens arkiv k. 10:3. Traduit du néerlandais par Rafaël Thiebaut.
  27. Cf. Salem A. Beshyah. “Göran Rothman: The Swedish physician, botanist, author and North African explorer,” Libyan Journal of Medicine (2009/4): 56-9.
  28. Munīr al-Fandrī, “Khiṭāb safīr Ṭarāblus al-Ḥāj ʿAbd ar-Raḥmān ʾĀghā al-Badīrī ʾilā Akādīmiyat al-ʿulūm al-swīdiyya bi tārīkh 27 janvier 1773 aw riḥlat safāriyya min Ṭarāblus ʾilā iskāndināvyā fī al-qarni al-thāmin ʿashar,” in ʾAʿmāl muhdāt ʾlā al-ʾustādh Ḥammādī Ṣamūd. Taqdīm Shukrī al-Mabkhūt, jamʿ wa tansīq Basma belḥāj Raḥūma al-Shakīlī wa Hishām al-Qalfāṭ (Tūnus: Mujammaʿ al-ʾaṭrash li al-kitāb al-mukhtaṣ, 2019), 257-86.
  29. Mounir Fendri, art.cit., p.280.
  30. Ibid., p.280.
  31. Miss Tully, Voyage à Tripoli, ou Relation d'un séjour de dix années en Afrique (traduit de l'anglais sur la seconde édition par J. Mac Carthy,), Paris, chez p. mongie ainé, 1819,392p., p.187.
  32. Ibid.,p.210.
  33. Mounir Fendri, art.cit., p.282.
  34. Cf. The Oxford Journal du 4/2/1786: London, 2/2: “The Ambassador from the Bey of Tripoli,lately arrived in London, is come over for the Purpose of concluding a Treaty of perpetual Amity between the Court of Great-Britain and the Regency of that Place.”
  35. Cf. New Castle Courant du 18/2/1786: London, 10 and 11 Feb.
  36. (en) « Cosway's Turks | By Valeria Vallucci », sur Philip Mould & Company (consulté le )
  37. The Graphic, 13 February 1892, p. 21.
  38. TONIOLI, G., Prose e Rime del Signor Francesco d’Ageno, Dennett, Londra, 1790, p. 37.
  39. Mounir Fendri, art.cit., p.285.
  40. “From John Adams to James Bowdoin, 9 May 1786,” Founders Online, National Archives, https://founders.archives.gov/documents/Adams/06-18-02-0147. [Original source: The Adams Papers, Papers of John Adams, vol. 18, December 1785-January 1787, ed. Gregg L. Lint, Sara Martin, C. James Taylor, Sara Georgini, Hobson Woodward, Sara B. Sikes, Amanda M. Norton (Cambridge, MA: Harvard University Press, 2016), 286-8.
  41. Henry S. Randall, The Life of Thomas Jefferson (New York: Libraries Press, 1857, Reprint 1970), I, 426.
  42. The Papers of Thomas Jefferson, vol. 9, 1 November 1785-22 June 1786, ed. Julian P. Boyd (Princeton: Princeton University Press, 1954), pp499-504.
  43. Mounir Fendri, art.cit., p.280.
  44. Miss Tully, Voyage à Tripoli, ou Relation d'un séjour de dix années en Afrique (traduit de l'anglais sur la seconde édition par J. Mac Carthy), op.cit., pp.315-323.
  45. Ibid, p.122.
  46. Ibid, pp.126-127.
  47. Ibid, p.189.