Turgut Alp

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Turgut Alp
Noor Gul
Naissance
Décès [1] (à 125 ans)
İnegöl
Mort au combat
Origine Turc
Allégeance Sultanat de Roum
Empire ottoman
Arme Hache
Commandement Militaire[2],[3]
Conflits Invasions mongoles en Asie centrale
Guerres turco-byzantines
Faits d'armes Siège de Bursa
Bataille de Pélékanon
Autres fonctions Gouverneur d'İnegöl (1299-1325)

Turgut Alp ou Turgut Gazi (en arabe : تورغوت آلپ), né vers 1200 et mort vers 1325 à İnegöl. Il est l'un des lieutenants les plus proches d'Ertuğrul, qui est le père d'Osman Ier[2], le fondateur de l'Empire ottoman[3].

Biographie[modifier | modifier le code]

Tombe honorifique de Turgut Alp troisième de droite à gauche à Söğüt.

Il était très proche d'Ertuğrul. Après la mort de ce dernier, Turgut est resté fidèle à son fils Osman, le fondateur de l'Empire ottoman et a été un assistant de lui dans le gouvernement. Il a vécu jusqu'à 125 ans et est resté actif sur le champ de bataille jusqu'à la fin de sa vie.

Enfant, ses parents ont été martyrisés par les mongols. Son arme était sa célèbre hache et il est le seul guerrier à avoir fait de la hache son arme au lieu d'une épée.

Pendant les premières conquêtes ottomanes sous le règne d'Osman Ier, Turgut Alp a été envoyé à Yarhisar puis à Angelacoma (aujourd'hui İnegöl) en 1299 et il a conquis la région, il a également été mentionné dans les sources qu'Osman Ghazi est venu à son aide lorsque sa ville (Turgut-Alpes) a été assiégée. Il convient également de noter qu'il a exécuté le Takfur Aya Nikola lors de la conquête d'İnegöl à la suite de ses mouvements hostiles contre les Turcs[4],[5]. Cette zone composée de quelques villages, lui a été donnée par Osman et son territoire s'appelait Turgut-ili (Terre de Turgut)[6],[7]. Pendant le siège de Bursa, Turgut Alp avec Köse Mihal a participé à la conquête du château d'Atranos (Orhaneli) en 1325 qui a joué un rôle clé dans la conquête de Bursa[1]. Il était également avec Orhan Gazi lors du siège de la ville (1326)[8],[9].

Il a combattez pendant trois générations, fidèle à Ertuğrul qui a également soutenu son fils et son petit-fils après la mort d'Ertuğrul, a utilisé une hache au lieu d'épée au combat, sa hache est aujourd'hui dans le musée à Istanbul.

Turgut Alp s'est marié et il a eu un fils nommé, Ilyas Bey.

Décès[modifier | modifier le code]

À l'âge de 125 ans, il fut martyrisé à İnegöl, en protégeant sa ville avec sa hache à la main et irriguait le sol sablonneux avec du sang coulant de sa poitrine.

Sa tombe est située dans le cimetière du village de Turgut Alp, İnegöl en Turquie[10].

La tombe à l'extérieur du mausolée d'Ertuğrul Gazi est une tombe honorifique, pas le véritable lieu de repos[11].

Sa hache[modifier | modifier le code]

L'arme de Turgut était une hache, qui orne maintenant le musée turc. La hache mesurait 92 cm de long et pesait 1.65 kg. La hache était en acier épais et avait deux bords. Le bracelet est recouvert de cuir. Sa hache est considérée comme la plus puissante de tous les temps en Orient et en Occident.

Commémorations et évocations[modifier | modifier le code]

En 1877, pendant la Guerre russo-turque de 1877-1878, une ville a été fondée et nommée "Turgut alp" en sa mémoire dans l'Empire ottoman par des musulmans qui avaient vécu en Bulgarie.

Turgut Alp dans la culture populaire[modifier | modifier le code]

Dans la série télévisée turque Diriliş: Ertuğrul, relate de manière romancée la vie d'Ertuğrul Gâzi de 2014 à 2019, il est interprété par Cengiz Coşkun[12].

Il reprend aussi son rôle dans la série, Kuruluş: Osman, la suite de la série précédente .

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (tr) « Turgut Alp - Published in the 41st Volume of İslâm Ansiklopedisi (2012) », Istanbul, TDV İslâm Ansiklopedisi (consulté le )
  2. a et b (tr) Namık Kemal, Osmanlı tarihi, Volume 1 (Snippet View), Bilge Kültür Sanat, , 105,138 (ISBN 978-97-56-31648-1, lire en ligne)
  3. a et b Leonard Lewisohn, Classical Persian Sufism: From Its Origins to Rumi, University of Michigan, Khaniqahi Nimatullahi Publications, (ISBN 978-09-33-54651-6, lire en ligne), p. 184
  4. Baki Tezcan, The Second Ottoman Empire: Political and Social Transformation in the Early Modern World, Cambridge University Press, (ISBN 978-05-21-51949-6, lire en ligne), p. 86
  5. Barbara H.Rosenwein, Reading the Middle Ages: Sources from Europe, Byzantium, and the Islamic World, University of Toronto Press, , Second éd. (ISBN 978-14-42-60604-3, lire en ligne)
  6. Ahmed Akgunduz et Said Ozturk, Ottoman History - Misperceptions and Truths, IUR Press, (ISBN 978-90-90-26108-9, lire en ligne), p. 43
  7. Kemal Çiçek, Ercüment Kuran, Nejat Göyünç et İlber Ortaylı, Great Ottoman Turkish Civilization (Snippet View), University of Virginia, Yeni Tükiye, (ISBN 978-97-56-78217-0, lire en ligne)
  8. (tr) SEFA ÖCAL, DEVLET KURAN KAHRAMANLAR - Volume 31 of Türk Dünyası Araştırmaları Vakfı yayını, Turkey, NETWORK YAZILIM, (lire en ligne), p. 106
  9. (tr) Ahmet Şimşirgil, Kayı 1: Ertuğrul'un Ocağı, Timaş Tarih, (ISBN 978-60-50-81295-4, lire en ligne)
  10. « History of Inegol », sur itso.org.tr, İnegöl Ticaret ve Sanayi Odası (İTSO) (consulté le )
  11. « Ertuğrul Gazi Türbesi & Halime Hatun ve Alpleri - Bilecik - Söğüt », sur YouTube
  12. Marie Jégo, « Le Vénézuélien Maduro séduit par Erdogan « leader du nouveau monde multipolaire » », Le Monde,‎ (lire en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]