Trude Simonsohn

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Trude Simonsohn
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Trude GutmannVoir et modifier les données sur Wikidata
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Distinctions

Trude Simonsohn, née le à Olmütz, en Tchécoslovaquie, et morte le à Francfort-sur-le-Main, en Allemagne, est une travailleuse sociale allemande. Elle est déportée et détenue au camp de concentration d'Auschwitz de 1942 à 1945.

Biographie[modifier | modifier le code]

Trude Gutmann est la fille unique de l'agent commercial en céréales, Maximilian Gutmann, et de son épouse, Theodora Appel[1]. Elle vit dans une famille juive libérale bilingue, fréquente une école primaire tchèque [2] et un lycée allemand d'Olmütz[3].

Après l'annexion de la Tchécoslovaquie et la modification administrative subséquente de la région en Protectorat de Bohême-Moravie, elle se voit refuser une formation professionnelle car elle est juive. Son père est déporté en au camp de concentration de Buchenwald[4],[5] puis assassiné au camp de concentration de Dachau. Sa mère est assassinée dans le camp de concentration d'Auschwitz. Elle-même est arrêtée en 1942 et emprisonnée après la tentative d'assassinat de Reinhard Heydrich, pour activité communiste illégale[6]. Après plusieurs mois d'isolement, elle est transférée dans le ghetto de Theresienstadt, où elle rencontre l'avocat Berthold Simonsohn, qu'elle épouse religieusement peu avant leur déportation à Auschwitz (leur mariage civil a lieu en à Zurich[7]). En , tous deux sont déportés à Auschwitz[8]. Trude Simonsohn est libérée par l'Armée rouge le , dans le camp de concentration de Merzdorf, un camp satellite du camp de concentration de Gross-Rosen[9]. Son mari a survécu au complexe du sous-camp de Kaufering, une branche du camp de concentration de Dachau.

Après la guerre, les Simonsohn travaillent dans une association de réfugiés juifs en Suisse. Elle se forme comme infirmière. En 1950, le couple s'installe d'abord à Hambourg, puis à Francfort-sur-le-Main en 1955, où Trude Simonsohn assume la responsabilité du travail social et du conseil pédagogique au sein du conseil d'administration de la communauté juive. De 1989 à 2001, elle est présidente du conseil municipal[10].

Elle participe, à partir de 1975 à des témoignages sur le Troisième Reich (notamment avec Irmgard Heydorn) dans les écoles, les clubs et les institutions[11],[12]. En 1995, la cinéaste Carmen-Renate Köper tourne un portrait d'elle intitulé Trude Simonsohn – Warum hab ich überlebt?[13]. Le cinéaste Peter de Leuw a, quant à lui, réalisé le film Trude Simonsohn. Ein Leben mit tiefen Abgründen pour le Hessischer Rundfunk[14].

Distinctions[modifier | modifier le code]

En 1993, Trude Simonsohn reçoit la plaque d'honneur de la ville de Francfort-sur-le-Main, puis en 1996, la médaille Wilhelm-Leuschner de l'État de Hesse. En 2010, elle reçoit le prix Ignatz Bubis et en 2013 le prix Erasmus Kittler. En 2016, une salle de conférence de l'université Goethe est nommée en son honneur, en reconnaissance des services rendus au travail de mémoire à l'université de Francfort[15] A 16 ans. En , elle est nommée citoyenne d'honneur de Francfort-sur-le-Main.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Noch ein Glück. Erinnerungen. S. 7, 9 f.
  2. Noch ein Glück. Erinnerungen. S. 13.
  3. Noch ein Glück. Erinnerungen. S. 14.
  4. Noch ein Glück. Erinnerungen. S. 36.
  5. Noch ein Glück. Erinnerungen. S. 37.
  6. Noch ein Glück. Erinnerungen. S. 40.
  7. Noch ein Glück. Erinnerungen. S. 123.
  8. Noch ein Glück. Erinnerungen. S. 85.
  9. Noch ein Glück. Erinnerungen. S. 97.
  10. Noch ein Glück. Erinnerungen. S. 140.
  11. Adrian Oeser: Eine Ausnahme. Überleben Freundschaft Widerstand. Irmgard Heydorn und Trude Simonsohn im Portrait. 2006–2014 (Informationen über den Film für Lehrer)
  12. „Eine Ausnahme. Überleben. Freundschaft. Widerstand. Irmgard Heydorn und Trude Simonsohn im Portrait.“ Website zum Film
  13. „Weiter leben: Berthold und Trude Simonsohn“. In: bildungsklick.de. 17. Januar 2008, abgerufen am 16. Oktober 2016.
  14. Trude Simonsohn – Ein Leben mit tiefen Abgründen Deutschland 2006/2007, Dokumentarfilm. In: filmportal.de, abgerufen am 16. Oktober 2016.
  15. Ehrung für Trude Simonsohn. Goethe-Universität benennt Seminarraum nach der Holocaust-Überlebenden. In: juedische-allgemeine.de. Jüdische Allgemeine, 29. März 2016, abgerufen am 16. Oktober 2016.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Trude Simonsohn, Trude Simonsohn erzählt aus ihrem Leben. „Trude gib nich’ auf! Der Hitler wird draufgehn und Du wirst weiterleben.“ Konzept, Redaktion, Interview, Ton, Bearb.: Gabriele Diedrich. Aktives Museum Spiegelgasse für Deutsch-Jüdische-Geschichte, Wiesbaden 2008, (ISBN 978-3-9412-8900-0) (Audio-CD).
  • Susann Heenen-Wolff, Im Haus des Henkers. Gespräche in Deutschland, Dvorah, Frankfurt am Main 1992 (ISBN 3-927926-15-9).
  • Ingrid Wiltmann, Jüdisches Leben in Deutschland. Siebzehn Gespräche, Suhrkamp, Frankfurt am Main 1999, (ISBN 3-518-39509-2).
  • Wilma Aden-Grossmann, Berthold Simonsohn. Biographie des jüdischen Sozialpädagogen und Juristen (1912–1978) (= Campus Judaica. Band 23). Campus, Frankfurt am Main/New York 2007 (ISBN 978-3-593-38340-8).
  • Trude Simonsohn mit Elisabeth Abendroth, Noch ein Glück. Erinnerungen, Wallstein, Göttingen 2013 (ISBN 978-3-8353-1187-9).

Liens externes[modifier | modifier le code]