Traité d'architecture

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Un traité d'architecture est un ouvrage théorique présentant les règles de l'architecture savante. Les traités d'architecture sont le vecteur de transmission de l'architecture européenne se référant à l'antiquité greco-latine (du XIVe au XIXe siècle).

Il ne faut pas les confondre avec les dictionnaires d'architecture.

Contenu des traités[modifier | modifier le code]

Les traités abordent :

Les références utilisées sont celles de l'architecture antique, à savoir de l'architecture romaine dans un premier temps, puis, à partir de la redécouverte des sites grecs[1], de l'architecture grecque.
La description des ordres architecturaux a toujours occupé une place importante dans les traités d'architecture.

Le traité de Vitruve, De architectura (Ier siècle av. J.-C., est le seul traité qui nous soit parvenu de l'Antiquité. Redécouvert à la Renaissance, il a inspiré tous les traités ultérieurs au point même d'être plusieurs fois traduit et adapté au goût du jour.

Les auteurs de traités citent également comme références des édifices fameux de la Renaissance, voire les leurs. Ils y énoncent aussi de règles pratiques comme François Blondel qui à partir d'une étude scientifique énonce la règle de composition des escaliers, ou Andrea Palladio pour le tracé régulier des volutes de l'ordre ionique.

Ils abordent parfois comme Vitruve, Palladio ou Philibert Delorme l'aspect métaphysique de leur art.
Le terme art dans ces traités s'entendant à la fois au sens de savoir (art des métiers) et au sens esthétique.

Liste des traités d'architecture[modifier | modifier le code]

De nombreux traités des XVIe et XVIIe siècles sont en ligne sur le site "Architectura" du Centre d'études supérieures de la Renaissance à Tours, http://architectura.cesr.univ-tours.fr/Traite/index.asp?param=

Antiquité[modifier | modifier le code]

Traités italiens[modifier | modifier le code]

Traités français ou en français[modifier | modifier le code]

Traités allemands et flamands[modifier | modifier le code]

Traités espagnols[modifier | modifier le code]

Traités britanniques[modifier | modifier le code]

  • John Shute (- 1563) The first and Chief Groundes of Architecture, Londres 1563
  • James Gibbs (1682 – 1754) Rules of Drawing the several Parts of Architecture Londres 1732
  • Isaac Ware (mort en 1766) The Complete Body of Architecture Londres 1756
  • Sir William Chambers (1723 – 1796) A Treatise on Civil Architecture Londres 1759

Traités américains (États-Unis)[modifier | modifier le code]

  • Charles Moore, G-Allen – Dimensions, Space, shape and scale in architecture 1976, traduction française L’architecture sensible Espace, echelle et forme Bordas Paris 1981
  • Louis Sullivan - Traité d'ornementation architecturale, Editions Mardaga, 1990
  • Robert Venturi - Complexity and Contradiction in Architecture The Museum of Modern Art New York 1966 traduit en français De l'ambiguïté en architecture Collection aspect de l'urbanisme, Dunod editeur Bordas Paris 1976, 1980 (ISBN 2-04-000554-4)

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean Pierre Épron, L’Architecture et la règle, Collection Architecture + Recherches / Pierre Mardaga éditeur Bruxelles, p. 8, p. 232, 1981, (ISBN 2-87009-140-0)
  • Philippe Boudon, Sur l’Espace architectural – Essai d’épistémologie de l’architecture, Collection aspect de l’urbanisme, Dunod éditeur Bordas, Paris, 1971, (ISBN 2-04-000446-7)
  • John Summerson, Le Langage de l’architecture classique, Collection Essais, éditions L’Équerre Paris 1981, 1980, Thames ans Hudson Ltd London, 1963 Sir John Summerson and BBC, (ISBN 2-86425-017-9)
  • Collectif, Viollet-le-Duc, Collection AD Profiles d’Architecture, Academy Editions, Paris, 1980
  • Frédérique Lemerle & Yves Pauwels, Architectures de papier. La France et l’Europe, suivi d’une bibliographie des livres d’architecture (XVIe – XVIIe siècles), Turnhout, Brepols, 2013

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. La Grèce ottomane était coupée du reste de l'Europe, seuls les temples grecs du sud de l'Italie (Paestum, Métaponte) et de Sicile (Agrigente) étaient accessibles, ce qui explique la méconnaissance des architectes d'Europe occidentale de l'architecture grecque antique jusqu'au XVIIIe siècle