Thomas-François Dalibard

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Thomas-François Dalibard
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Françoise-Thérèse Aumerle de Saint-Phalier Dalibard (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Thomas-François Dalibard est un naturaliste français, né à Crannes-en-Champagne le , mort en 1778.

Il fut un des premiers à introduire en France la méthode de von Linné et publia en 1749, sous le titre de Florae Parisiensis prodromus ou Catalogue des plantes qui naissent dans les environs de Paris, une flore où les plantes sont distribuées d'après le système binominal du savant suédois.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il apporta la première preuve expérimentale de la présence d'électricité dans les nuages orageux. Cette expérience date du , tandis que Franklin fit son expérience en . Sur la suggestion de Buffon, Dalibard avait dressé dans le jardin de sa maison de Marly la Ville (Val d'Oise) une grande verge de fer pointue. Il fut aussi le premier à répéter les expériences de Benjamin Franklin sur l'électricité atmosphérique et traduisit ses écrits. En effet, à la demande de Buffon dont il était le disciple, il traduisit et publia en 1752 les Expériences et observations que Collison avait publiées en Angleterre. Dans la deuxième édition de 1756, il y inclut le rapport de ses propres expériences menées à Marly-la-Ville le , selon la méthode Franklin: on pouvait produire des étincelles par temps d'orage grâce à une longue tige de fer dressée vers le ciel et un condenseur (boîte ou bouteille de Leyde). Grâce à Dalibard, l'Académie des sciences reconnut les travaux de Franklin qui devint célèbre pour avoir démontré que les orages sont un phénomène électrique dont l'on peut se prémunir avec un paratonnerre (en prenant certaines précautions toutefois).

Vie privée[modifier | modifier le code]

Il est gouverneur de Dupin de Chenonceaux puis devient en 1751 le caissier de son demi-frère, Dupin de Francueil, receveur général des finances des généralités de Metz et d'Alsace[1]. À la fin de l'année 1753, il demeure « chez M. de Nantouillet, fermier-général, rue Neuve-Saint-Augustin, vis-à-vis l’hôtel de la Vallière »[2]. Il se marie en janvier 1754 avec Françoise Thérèse Aumerle de Saint-Phallier (vers 1722-1757)[3], femme de lettres[4], ex-femme de chambre de Madeleine Elisabeth Roussel épouse du fermier général Pierre Dedelay de la Garde, et ancienne maîtresse du fils cadet des Dedelay[5].

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Inca Garcilaso de la Vega, Histoire des Incas, rois du Pérou, nouvellement traduite de l'espagnol, 1744 : tome 1, tome 2
  • Florae Parisiensis prodromus ou Catalogue des plantes qui naissent dans les environs de Paris, 1749
  • Benjamin Franklin, Expériences et observations sur l'électricité faites à Philadelphie en Amérique, traduction de Dalibard, 1752, 2e édition 1756

Notes[modifier | modifier le code]

  1. « M. Francueil eut l’honneur d’attendre assez longtemps encore avant de disposer de sa caisse. Enfin, voyant mon parti bien pris, il la remit à M. d'Alibard, jadis gouverneur du jeune Chenonceaux, et connu dans la botanique par sa Flora parisiensis. » Jean Jacques Rousseau, Confessions, livre VIII.
  2. Archives de la Bastille. Documents inédits recueillis et publiés par François Ravaisson, Règnes de Louis XIV et de Louis XV (1709 à 1772), Paris, A. Durand et Pedone-Lauriel, volume 12, 1881, p. 409-410. Numérisé.
  3. Archives nationales, XXXVI, 3 janvier 1754, contrat de mariage Thomas-François D’Alibard & Françoise-Thérèse Aumerle de Saint-Phallier.
  4. abbé de la Porte, Histoire littéraire des femmes françaises, p. 249-257 (lettre XVII). Numérisé.
  5. Archives de la Bastille. Documents inédits recueillis et publiés par François Ravaisson, Règnes de Louis XIV et de Louis XV (1709 à 1772), Paris, A. Durand et Pedone-Lauriel, volume 12, 1881, p. 344-345 et p. 352-353.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Julian Schwinger, L'univers des sciences ; l'héritage d' Einstein : les prolongements de la relativité, Belin, nov.1988, p. 16.
  • Cet article comprend des extraits du Dictionnaire Bouillet. Il est possible de supprimer cette indication, si le texte reflète le savoir actuel sur ce thème, si les sources sont citées, s'il satisfait aux exigences linguistiques actuelles et s'il ne contient pas de propos qui vont à l'encontre des règles de neutralité de Wikipédia.
  • Benjamin Franklin, Expériences et observations sur l'électricité faites à Philadelphie en Amérique, traduction de Dalibard, 1752, 2e édition 1756.
  • Claude-Anne Lopez, Le Sceptre et la foudre, Mercure de France, Paris, 1990

Liens externes[modifier | modifier le code]