Tephritis neesii

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Tephritis neesii
Description de cette image, également commentée ci-après
Imago de « Mouche de la Marguerite »
(Tephritis neesii).
Classification
Règne Animalia
Embranchement Arthropoda
Sous-embr. Hexapoda
Classe Insecta
Sous-classe Pterygota
Infra-classe Neoptera
Ordre Diptera
Sous-ordre Brachycera
Infra-ordre Muscomorpha
Famille Tephritidae
Genre Tephritis

Espèce

Tephritis neesii
(Meigen, 1830)

Répartition géographique

Description de cette image, également commentée ci-après
Répartition de la mouche de la marguerite selon Fauna Europaea (28 octobre 2018)[1].

Synonymes

  • Trypeta conjuncta Loew, 1844
  • Trypeta nusii Loew, 1844
  • Trypeta neesii Meigen, 1830

La Mouche de la Marguerite (Tephritis neesii) est un insecte diptère de la famille des Tephritidae et du genre Tephritis. Cette espèce européenne est essentiellement inféodée à la Marguerite commune (Leucanthemum vulgare) dont les graines sont consommées par sa larve.

Description[modifier | modifier le code]

L'ensemble du corps de l'imago de la Mouche de la Marguerite est jaunâtre, mêlé de poils noirs bien visibles. Il mesure de 3,75 à 4,5 mm de long. Les ailes ont toujours deux taches médiane et apicale brunes. Les tergites de l'abdomen ont des poils noirs à la base, et jaunes sur la partie supérieure. Les antennes sont parfois brun-noir, les pattes sont jaune-rougeâtre.

Les mâles ont des fémurs sombres et le troisième segment de chaque antenne est brun foncé, alors que les femelles ont des fémurs jaunes et un troisième segment légèrement brun. La larve est jaune-blanc avec des petites verrues sur chacun de ses segments. Elle mesure de 1,5 à 3,5 mm de long suivant son développement.

La pupe mesure 3,5 mm de long et 1,5 mm de large. Elle est de couleur noire à brun clair[2],[3].

Éthologie[modifier | modifier le code]

Après son accouplement, la femelle pond dans le bouton floral de la Marguerite commune. La larve s'y développe en ingérant les graines de sa plante hôte. Afin de pouvoir se contenter de ce régime purement végétal, elle héberge des symbiotes intestinaux[4]. Après la transformation de la larve en pupe au sein du capitule, l'imago émerge. Tephritis neesii hiberne sous cette forme[5]. La larve a également été signalée sur Picris hieracioides, Crepis capillaris et Leontodon autumnalis[2]. La Mouche de la Marguerite est univoltine[5] et vole de juillet à septembre[2].

Certains parasitoïdes attaquent la Mouche de la Marguerite, à savoir l'Ichneumonidae Bracon obscurator, les Pteromalidae Pteromalus leucanthemi et Pteromalus musaeus et les Eurytomidae Eurytoma robusta et Eurytoma strigifrons[3].

Écologie et répartition[modifier | modifier le code]

La Mouche de la Marguerite affectionne les prés et pâturages, les champs, les vignes, les lisères forestières et les endroits pierreux, sur les sols calcaires et argileux[2].

Elle est présente sur l'ensemble de l'Europe occidentale et continentale.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Fauna Europaea, consulté le 28 octobre 2018
  2. a b c et d (fr) Eugène Seguy (1934) Trypetidae dans Faune de France numéro 28. Dipteres (Brachyceres) (Muscidae Acalypterae et Scatophagidae) : pages 91-170, Pdf
  3. a et b (en) Lars-Åke Janzon, « Descriptions of Tephritis neesii Meigen (Diptera: Tephritidae) and its parasitoids (Hymenoptera: Ichneumonoidea, Chalcidoidea) in flower-heads of Leucanthemum vulgare Lamarck (Asteraceae) in Sweden », Insect Systematics & Evolution, Brill Academic Publishers, vol. 11, no 1,‎ , p. 113-126 (ISSN 1399-560X, DOI 10.1163/187631280x00437, lire en ligne).
  4. (en) L. Mazzon, A. Piscedda, M. Simonato, I. Martinez-Sanudo, A. Squartini et V. Girolami, « Presence of specific symbiotic bacteria in flies of the subfamily Tephritinae (Diptera Tephritidae) and their phylogenetic relationships: proposal of 'Candidatus Stammerula tephritidis' », INTERNATIONAL JOURNAL OF SYSTEMATIC AND EVOLUTIONARY MICROBIOLOGY, Microbiology Society, vol. 58, no 6,‎ , p. 1277-1287 (ISSN 1466-5026, DOI 10.1099/ijs.0.65287-0, lire en ligne).
  5. a et b (en) Robinson, John (2008) The evolution of flower size and flowering behaviour in plants: The role of pollination and pre-dispersal seed predation. University of Southampton, School of Biological Sciences, Masters Thesis, 224pp. URI

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :