Takasago (pièce)
Takasago 高砂 | |
Fukusa du XIXe siècle représentant la légende de Takasago avec Jo et Uba sous un pin. | |
Auteur | Zeami Motokiyo |
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Personnages principaux | |
Shite, Ou (vieil homme) tsure, Ouna (vieille femme) waki, un prêtre du sanctuaire Kyushu Aso |
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Takasago (高砂 ) est le titre d'une pièce du théâtre nô écrite par Zeami Motokiyo. Elle est considérée comme une histoire de très bon augure, impliquant un couple aimant et marié de long temps. La pièce était autrefois appelée Aioi (相生, Aioi ) ou Pins jumeaux (相生松, Aioi matsu )[1].
Durant la pièce, un chanteur entonne « De Takasago, naviguant sur la baie, naviguant sur la baie, la lune sort avec la marée, devant la silhouette de l'île d'Awaji, loin sur la mer jusqu'à Naruo, arrivée à Suminoe, arrivée à Suminoe[note 1] », citant plusieurs endroits qui sont à présent situés dans les préfectures de Hyōgo et d'Osaka. Ceci est considéré comme un chant classique du nô, tiré d'un poème classique signifiant l'harmonie entre mari et femme.
Intrigue
[modifier | modifier le code]Un prêtre du sanctuaire Kyushu Aso arrive à Takasago. Le climat de printemps est agréable et les pins sont magnifiques. Au loin, il entend un glas. Un couple de personnes âgées arrive et commence à balayer l'emplacement sous la tonnelle de pin. Le vieil homme récite un poème extrait du Kokin wakashū (Collection de poèmes anciens et modernes), recueil de poèmes waka. Le poème décrit Takasago et Suminoe pins mariés (相生の松, aioi no matsu ), pins appariés qui, selon la légende, resteront ensemble pour l'éternité. Il explique que ces pins mariés sont un symbole de la relation conjugale. Le prêtre dit que toutes les relations — voire toute la vie — ne sont pas à la hauteur de l'idéal exprimé dans le poème.
Le vieux couple révèle alors qu'ils sont les esprits des pins Takasago et Sumioe et met à la voile à travers la baie dans un petit bateau. Comme la marée se retire, le prêtre met également à la voile, moment où est récité le chant « De Takasago, naviguant sur la baie… ».
Takasago-jinja
[modifier | modifier le code]Selon le Takasago-jinja à Takasago, il y a des pins jumeaux aioi no matsu dans son enceinte depuis la fondation du sanctuaire shinto. Dans le sanctuaire se trouve un couple d'arbres appelés Jō (尉, « vieil homme ») et Uba (姥, « vieille femme ») qui porte la légende : « Nous, kamis, résidons dans ces arbres pour montrer au monde la voie de la vertu conjugale[note 2][2]. »
Notes
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Takasago (play) » (voir la liste des auteurs).
- Dans le texte original en japonais, 『高砂や、この浦舟に帆を上げて、この浦舟に帆を上げて、月もろともに出で潮の、波の淡路の島影や、遠く鳴尾の沖過ぎて、はや住吉に着きにけり、はや住吉に着きにけり』
- 「我神霊をこの木に宿し世に夫婦の道を示さん」
Références
[modifier | modifier le code]- Tomoko Ishii, 能・狂言の基礎知識 [Basic knowledge of Noh and Kyogen], Kadogawa (Kakogawa Sensho), , p. 64-65.
- « 相生松と尉と姥 [Deux pins jō et uba] », 高砂神社 [sanctuaire Takasago] (consulté le ).
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jean-Michel Butel (textes réunis et présentés par Catherine Mayaux), La Fleur cachée du nô, Honoré Champion, , 168 p. (ISBN 9782745329202, lire en ligne), « Vieillir ensemble sans confusion : l'idéal amoureux chanté par la pièce nô Tagasako ».