Syndrome de carence congénitale en iode
Causes | Mère ou bébé présentant une carence en iode[1],[2] |
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Début habituel | Présent à la naissance[3] |
Durée | Long terme[3] |
Prévention | Iodisation du sel[1] |
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Traitement | Lévothyroxine[4] |
Spécialité | Endocrinologie |
Fréquence | Rare (monde développé)[5] |
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CIM-10 | E00 |
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CIM-9 | 2154 |
DiseasesDB | 6612 |
eMedicine | 919758 |
Le syndrome de carence congénitale en iode, autrefois appelé crétinisme endémique, est une déficience intellectuelle associée à des problèmes d'audition ou à une petite taille résultant d'un goitre endémique [1]. D'autres symptômes incluent une peau sèche, des réflexes anormaux, une mauvaise coordination, un strabisme, une constipation et des modifications de la voix [1]. Un goitre peut également apparaître [1].
Cette maladie est due à une carence en iode de la mère ou du bébé en raison d’un apport alimentaire insuffisant [1],[2]. Le début est estimé entre 3 et 8 mois d' âge gestationnel [3]. La consommation excessive de manioc peut également contribuer à ce problème [3]. Elle se divise en deux types : neurologique et myxœdémateuse [3]. Les cas moins graves sont appelés «°subcliniques°» [1]. Il s'agit ďun type d'hypothyroïdie à la naissance (hypothyroïdie congénitale) [6].
La prévention consiste à traiter la carence en iode avant que les femmes ne tombent enceintes[1]. Les efforts incluent l’iodation de tout le sel et la supplémentation d’huile iodée [1],[3]. Le traitement comprend l’utilisation de la lévothyroxine et la supplementation en iode [4],[7]. Cependant, tous les symptômes ne peuvent pas être réversibles avec le traitement [4].
Le syndrome de carence congénitale en iode est rare dans les pays développés [5]. Dans une population gravement pauvre en iode, jusqu'à 10 à 30 % de la population peut être affectée [1]. C’était auparavant la cause la plus courante de déficience intellectuelle évitable [1]. Le terme original pour désigner l'hypothyroïdie congénitale non traitée était «°crétinisme°», entré en usage en 1754 dans l'Encyclopédie de Denis Diderot [1],[4]. A cette époque, il était courant en Suisse et dans le nord de l'Italie [1].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Chen et Hetzel, « Cretinism revisited. », Best practice & research. Clinical endocrinology & metabolism, vol. 24, no 1, , p. 39-50 (PMID 20172469, DOI 10.1016/j.beem.2009.08.014)
- « ICD-10 Version:2019 » [archive du ], icd.who.int (consulté le )
- Eastman et Zimmermann, « The Iodine Deficiency Disorders » [archive du ], Endotext, MDText.com, Inc., (consulté le )
- Salisbury, « Cretinism: The past, present and future of diagnosis and cure. », Paediatrics & child health, vol. 8, no 2, , p. 105-6 (PMID 20019927, DOI 10.1093/pch/8.2.105)
- (en) Avroy A. Fanaroff, Lawrence Miall, Jonathan Fanaroff et Tom Lissauer, Neonatology at a Glance, John Wiley & Sons, (ISBN 978-1-119-51320-9, lire en ligne [archive du ]), p. 11
- (en) « Congenital iodine deficiency syndrome (Concept Id: C3165526) - MedGen - NCBI » [archive du ], www.ncbi.nlm.nih.gov (consulté le )
- (en) John Dennison, Charles Oxnard et Peter Obendorf, Endemic Cretinism, Springer Science & Business Media, (ISBN 978-1-4614-0281-7, lire en ligne [archive du ]), p. 144