Statue de la Paix

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Statue de la Paix
평화의 소녀상
Pyeonghwaui sonyeosang
Une Statue de la Paix.
Présentation
Type
Architecte
Unseong Kim
Seogyeong Kim
Construction
Localisation
Pays
Division administrative
Commune
Coordonnées
Carte

La Statue de la Paix (coréen : 평화의 소녀상, Pyeonghwaui sonyeosang), aussi souvent appelée Sonyeosang (« Statue de Fille[1] ») en coréen ou Statue de Femme de réconfort (慰安婦像, Ianfu-zō?) au Japon[2], est un symbole des victimes de l'esclavage sexuel, connues sous le noms de « femmes de réconfort », par l'empire du Japon durant la Seconde Guerre mondiale. Elle est érigée pour demander des excuses et comme mémorial.

Histoire[modifier | modifier le code]

La Statue de la Paix vue de derrière, face à l'ambassade du Japon à Séoul.

La manifestation du mercredi est organisée depuis 1992, et presque 20 ans plus tard, l'idée de la Statue de la Paix est proposée par le Conseil coréen pour les femmes enrôlées dans l'esclavage sexuel militaire par le Japon[3]. Plus précisément, le conseil propose qu'une pierre commémorative soit érigée devant l'ambassade du Japon en Corée du Sud pour commémorer la douleur des femmes de confort victimes de l'esclavage sexuel par l'armée impériale japonaise. Cette proposition est réalisée le , lorsque la statue en bronze est installée devant l'ambassade[4]. Yeongjong Kim, maire de l'arrondissement de Jongno-gu, fournit des idées de conception et des œuvres d'art ayant la forme d'une fille au lieu d'une pierre commémorative. La Statue de la paix est construite par le couple Unseong Kim et Seogyeong Kim. Elle représente une jeune fille habillée d'un chima jeogori (en) (une forme modifiée du hanbok de la fin du 19e et du début du 20e siècle), avec de petites mains et des cheveux courts, assise et regardant l'ambassade du Japon dans le centre de Séoul[4].

Le Japon a exigé à plusieurs reprises que la statue soit enlevée, mais Séoul et surtout les victimes ont constamment rejeté ces demandes, car le gouvernement japonais n'a jamais officiellement admis la participation directe de l'armée en ce qui concerne le problème des femmes de réconfort[5].

Autres statues inspirées par la statue de la Paix[modifier | modifier le code]

La question des femmes de confort et de la Statue de la paix a inspiré d'autres statues de ce genre à Séoul et dans les villes du monde entier où existe une communauté coréenne[5],[6].

Berlin-Moabit (3D)

En , des représentants de l'arrondissement de Palisades Park dans le New Jersey rejettent les demandes de deux délégations diplomatiques du Japon de retirer un petit monument d'un parc public, une plaque en laiton sur un bloc de pierre, installée en 2010 à la mémoire des femmes de réconfort, des dizaines de milliers de femmes et de filles, dont de nombreuses Coréennes, qui ont été enrôlées dans un système d'esclavage sexuel de par l'armée japonaise durant la Seconde Guerre mondiale[7],[8]. Quelques jours plus tard, une délégation sud-coréenne approuve la décision de l'arrondissement[9]. Cependant, dans une autre ville proche, divers groupes américano-coréens américains ne peuvent parvenir à un consensus sur la conception et le libellé d'un tel monument au début du mois d'[10],[11]. En , un mémorial similaire est annoncé à proximité de Hackensack, pour être installé derrière la Cour du comté de Bergen (en), aux côtés de monuments commémoratifs de l'Holocaust, de la Grande Famine en Irlande, et du Génocide arménien[12], et est dévoilé en [13],[14]. Une excuse et une compensation monétaire d'environ 8 millions $ par le Japon à la Corée du Sud en pour ces transgressions n'ont pas eu beaucoup d'effets dans le comté de Bergen, où le premier monument américain de respect aux femmes de réconfort a été érigé[15].

Incident diplomatique avec le Japon[modifier | modifier le code]

En , le Japon déclare qu'il ne paierait pas un milliard de yens à titre de compensation, à moins que la statue ne soit retirée de son emplacement devant l'ambassade de Japon à Séoul[16]. Un accord est trouvé en 2015. Au début de l'année 2017, une deuxième statue est érigée à Busan. Le Japon rappelle alors deux diplomates de Corée du Sud et arrête des négociations de haut niveau[17].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « NCCK Special Declaration Rejects "Comfort Women" Agreement », Kukmin Daily,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. (en) « Press Conference by Foreign Minister Fumio Kishida », sur Ministry of Foreign Affairs of Japan, (consulté le )
  3. (en) « Weekly ‘Comfort Women’ Protest at Japan Embassy in Seoul in its 24th Year | Journalism Without Walls Korea 2016 », sur www.journalismwithoutwalls.com (consulté le )
  4. a et b (en) Choe, Sang-hun, « Statue Deepens Dispute Over Wartime Sexual Slavery », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. a et b (en) CHOE, SANG-HUN, « Statues Placed in South Korea Honor ‘Comfort Women’ Enslaved for Japan's Troops », New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. (en) Park, Jae-hyuk, « Japanese fight to block 'comfort woman' statue in Sydney », Korea Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. (en) Kirk Semple, « In New Jersey, Memorial for ‘Comfort Women’ Deepens Old Animosity », The New York Times, (consulté le )
  8. (en) S.P. Sullivan, « Sexual slavery issue, discussed internationally, pivots around one little monument in N.J. », New Jersey On-Line LLC, (consulté le )
  9. (en) Monsy Alvarado, « Palisades Park monument to 'comfort women' stirs support, anger », © 2012 North Jersey Media Group, (consulté le )
  10. (en) Dan Ivers, « Critics cause Fort Lee to reconsider monument honoring Korean WWII prostitutes », New Jersey On-Line LLC, (consulté le )
  11. (en) Linh Tat, « Controversy puts planned 'comfort women' memorial in Fort Lee on hold », North Jersey Media Group, (consulté le )
  12. (en) Rebecca D. O'Brien, « New Jersey's Korean community awakens politically », © 2012 North Jersey Media Group Inc. All rights reserved, (consulté le )
  13. (en) S.P. Sullivan, « Bergen County marks International Women's Day with Korean 'comfort women' memorial », © 2013 New Jersey On-Line LLC. All rights reserved, (consulté le )
  14. (en) Monsy Alvarado, « Memorial dedicated to women forced into sexual slavery during WWII », 2013 North Jersey Media Group, Inc. All rights reserved, (consulté le )
  15. (en) Matthew McGrath, « Mixed reaction to Japan apology on 'comfort women' », North Jersey Media Group, (consulté le )
  16. (en) MIke Firn, « 'Comfort women' statue threatens to derail Japan-South Korea accord », Daily Telegraph, (consulté le )
  17. (en) Sol Han et James Griffiths, « Why this statue of a young girl caused a diplomatic incident », CNN, (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]