Sophie Ørsted

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Sophie Ørsted
Sophie Ørsted par J. L. Lund (vers 1810).
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 35 ans)
CopenhagueVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Frederiksberg Ældre Kirkegård (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Sophie Wilhelmine Bertha OehlenschlägerVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Père
Joachim Conrad Oehlenschläger (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Conjoint

Sophie Wilhelmine Bertha Ørsted née Oehlenschläger à Copenhague et morte le dans la même ville, est une personnalité culturelle et muse danoise.

Élevée dans le milieu littéraire de Copenhague, elle épouse l'écrivain et homme politique Anders Sandøe Ørsted et devient une source d'inspiration pour d'autres, dont le poète Jens Baggesen et le philosophe Frederik Christian Sibbern, tous deux tombés amoureux d'elle. Elle meurt de complications abdominales alors qu'elle n'a que 35 ans[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Née le au palais de Frederiksberg dans le quartier de Frederiksberg à Copenhague, Sophie Wilhelmine Bertha Oehlenschläger est la fille du gardien du palais et organiste Joachim Conrad Oehlenschläger (da) (1748–1827), originaire du sud du Duché de Schelswig, et de Martha Marie Hansen (1745–1800). Elle a été élevée au palais avec son frère aîné, l'écrivain Adam Oehlenschläger (1779–1850) qui a introduit le romantisme dans la littérature danoise. Les deux enfants bénéficie des intérêts culturels de leur père et de l'influence religieuse assez stricte de leur mère, participant à des lectures de littérature et jouant des comédies en danois et en allemand alors qu'ils sont encore jeunes. Ils ont également aimé jouer ensemble dans les vastes jardins du palais[2],[3]. Sophie ne reçoit aucune éducation formelle mais son frère lui transmet une grande partie de ce qu'il apprend à l'école. Lorsque sa mère décède en 1800, c'est elle qui s'occupe de la maison[4].

Lorsque son frère commence ses études, il lui présente le physicien Hans Christian Ørsted (1777–1851) et son jeune frère Anders Sandøe Ørsted (1778–1860), un avocat assidu qui devint plus tard premier ministre. Largement reconnue comme une beauté naissante, Sophie se fiance à Anders en 1801 et ils se marient le [2]. Elle passe quelques années heureuses avec lui dans leur petite résidence au centre de Copenhague, écoutant la poésie que son frère Adam avait écrite pour elle et lisant elle-même de la poésie allemande. Elle maintient une relation étroite avec son beau-frère et avec le médecin Ole Hieronymus Mynster (da) (1772–1818)[4].

En raison d'une santé plutôt mauvaise, Sophie Ørsted cherche des distractions, notamment pendant la longue absence de son mari qui, de 1805 à 1809, est en voyage d'étude. De nombreuses personnes lui rendent visite pour lui lire de la littérature contemporaine, parmi eux, Goethe qu'elle admirait particulièrement[5].

Parmi les hommes qui s'intéressent à elle figurent l'écrivain Andreas Christian Gierlew (1774–1845) et l'entomologiste Martin Lehmann (da) (1775–1856). Elle a une relation avec l'écrivain Jens Baggesen qui passe sept mois chez elle à partir de , comme indiqué dans ses journaux. Lorsqu'il part à l'étranger, elle lui écrit mais ses lettres restent systématiquement sans réponse. Il lui dédie plus tard d'autres œuvres[4],[5].

Par la suite, le philosophe Frederik Christian Sibbern (1785–1872) devient un visiteur fréquent, tombant désespérément amoureux d'Ørsted, comme le raconte son Gabrielis Breve (Lettres de Gabrielis)[6],[7]. Il les lui lit en 1814 mais ne les publie qu'après la mort de Ørsted en 1826. Elle montre un grand intérêt pour le travail de Sibbern et partage son enthousiasme pour Goethe dans les lettres qu'elle lui écrit quand elle se sent suffisamment en forme[4].

Sophie Ørsted décède le à Copenhague, de complications liées à un cancer de l'abdomen[2]. Elle est enterrée au cimetière de Frederiksberg (en)[4],[8].

Références[modifier | modifier le code]

  1. (da) Wamberg, Bodil., Sophies hjerte : en biografisk beretning om Sophie Ørsted, Lindhardt og Ringhof, (ISBN 87-595-1524-4 et 978-87-595-1524-2, OCLC 50448167, lire en ligne)
  2. a b et c (da) Busk-Jensen, Lise, « Sophie Ørsted (1782 - 1818) », sur kvinfo.dk, Kvinfo (consulté le )
  3. (da) Andreasen, Uffe; Eller, Povl; Andersen, Vilhelm, « Adam Oehlenschläger », Gyldendal: Dansk Biografisk Leksikon (consulté le )
  4. a b c d et e (da) Preisz, Daniel, « Sophie Ørsted », sur biografiskleksikon.lex.dk, Gyldendal: Dansk Biografisk Leksikon, (consulté le )
  5. a et b (da) Møller Jensen, Elisabeth, « Guldalderens dronning og muse », Berlingske, (consulté le )
  6. (en) Stewart, Jon (Jon Bartley), Kierkegaard and his contemporaries : the culture of golden age Denmark, New York/Berlin, Walter de Gruyter, (ISBN 978-3-11-020088-1 et 3-11-020088-0, OCLC 436734251, lire en ligne)
  7. (da) Elisabeth Møller Jensen, « Guldalderens dronning og muse », sur Berlingske.dk, (consulté le )
  8. (da) « Sophie Wilhelmine Bertha Ørsted », sur gravsted.dk, Kendtes gravsted (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (da) Peter Braams Valore, Sophie Ørsted og digterne [« Sophie Ørsted et poèmes »], Bakkehusmuseet,
  • (da) Inge Nørballe, « Sophie Ørsted - muse guldalderens » [« Sophie Ørsted - Muse de l'âge d'or »], Frederiksberg gennem tiderne, no 36,‎ , p. 5 à 19 (présentation en ligne)

Lien externe[modifier | modifier le code]