Nesbanebdjed III

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Nesbanebdjed III
Image illustrative de l’article Nesbanebdjed III
Palette de scribe au nom du Grand prêtre d'Amon Nesbanebdjed, très probablement Nesbanebdjed III - Metropolitan Museum of Art, 47.123a–g
Nom en hiéroglyphe
F20
O34
Z4
Y1
G29
V30
R11R11
Transcription N(y)-sw-bȝ-nb-ḏd(.t)
Période Troisième Période intermédiaire
Dynastie XXIIe dynastie
Fonction Grand prêtre d'Amon
Prédécesseur Iouwelot
Dates de fonction règne de Takélot Ier
Successeur ...dou... (fils d'Horsaïset Ier)
Famille
Grand-père paternel Sheshonq Ier
Grand-mère paternelle Karoma Ire
Grand-père maternel Chedsounéfertoum
Grand-mère maternelle Méhytenoueskhet
Père Osorkon Ier
Mère Tashedkhonsou
Enfant(s) ♂ Osorkon
♂ Osork
♀ Tentamon
Fratrie Sheshonq
Iouwelot
Takélot Ier
♂ Djedptahiouefânkh
♀ Sathorkhenem

Nesbanebdjed III (appelé aussi Smendès III par syncrétisme avec Smendès, nom donné par Manéthon à Nesbanebdjed Ier) est le troisième fils d'Osorkon Ier et Tashedkhonsou. Il est grand prêtre d'Amon à Thèbes semble-t-il après son frère Iouwelot pendant le règne de son autre frère Takélot Ier[1].

Attestations[modifier | modifier le code]

Nesbanebdjed III est connu par trois inscriptions nilométriques à Karnak datées d'un roi non nommé[1]. En plus de ces inscriptions, une palette de scribe conservée au Metropolitan Museum of Art (47.123a-g[2]), inscrite pour un grand prêtre d'Amon Nesbanebdjed, lui appartient plus probablement qu'à Nesbanebdjed II[3]. Une statuette en bronze agenouillée d'un grand prêtre d'Amon Smendès exposée au Musée royal de Mariemont (réf. B242) ne peut être attribuée avec certitude à l'un ou à l'autre des deux prêtres homonymes[4].

Généalogie[modifier | modifier le code]

Il est le fils d'Osorkon Ier et Tashedkhonsou, le frère de ses prédécesseurs Sheshonq et Iouwelot et du roi Takélot Ier. Il est le père d'un général Osorkon et de son épouse Tentamon vivant à Héracléopolis ainsi que d'un certain Osork, grand prêtre à Hermopolis[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est grand prêtre d'Amon à Thèbes à la suite de ses frères Sheshonq et Iouwelot, à moins qu'il n'ait été grand prêtre avant Iouwelot (l'ordre de succession de ces deux grands prêtres n'est pas encore tout à fait clair)[1]. Il est connu par des inscriptions nilométriques à Karnak qui ne mentionnent jamais le roi régnant, comme celles de son frère Iouwelot. Si l'année de règne de l'une de ces inscriptions est perdue, les deux autres sont datées d'un an VIII et d'un an XIII ou XIV[1]. L'une des inscriptions de Iouwelot date d'un an V[1]. Si ces années se rapportent au même roi (probablement Takélot Ier pour l'an XIV), cela confirmerait la succession Iouwelot puis Nesbanebdjed III, sinon (l'an V de Iouwelot pourrait appartenir à l'un des deux Sheshonq de la période - Sheshonq IIa et Sheshonq IIb), de plus amples informations seront nécessaires pour pouvoir trancher.

De plus, ces inscriptions nilométriques datant d'un roi non nommé pourraient indiquer un problème de succession des rois bubastites[5]. De part la position de ses enfants à Hermopolis et Héracléopolis, Nesbanebdjed devait avoir une certaine influence dans une bonne partie de la Haute et la Moyenne-Égypte, peut-être au détriment du roi bubastite[1].

Le grand prêtre d'Amon nommé ...dou..., fils d'Horsaïset Ier, est nommé à ce poste par son père. Or, ce dernier, roi de Thèbes, a passé incontestablement une partie de son règne (ou tout son règne ?) en parallèle de celui d'Osorkon II, le fils de Takélot Ier, tandis que Nimlot II (fils d'Osorkon II) semble être grand prêtre plus tardivement dans le règne de son père. Ainsi, le successeur de Nesbanebdjed III (ou de Iouwelot) au poste de grand prêtre d'Amon semble être plutôt ...dou... que Nimlot II[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g Payraudeau 2020, p. 114-115.
  2. Palette inscribed for Smendes, High Priest of Amun, at the MMA
  3. Kitchen 1996, § 504.
  4. Claire Derriks, Choix d'œuvres 50, Égypte. Mariemont, 1990, n.26
  5. Gerard Broekman, "The Nile Level Records of the Twenty-Second and Twenty-Third Dynasties in Karnak", Journal of Egyptian Archaeology 88 (2002), pp. 170–173.
  6. Payraudeau 2020, p. 125-126.

Bibliographie[modifier | modifier le code]