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Shilluk (peuple)

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Shilluk
Description de cette image, également commentée ci-après
Un Shilluk (1914)

Populations importantes par région
Drapeau du Soudan du Sud Soudan du Sud 333 000
Population totale 333 000
Autres
Langues shilluk
Religions religion traditionnelle, christianisme

Les Shilluk sont un peuple nilotique d'Afrique de l'Est, surtout présent au Soudan du Sud. Ils vivent sur la rive ouest du Nil Blanc dans l'État du Nil Supérieur, plus particulièrement autour de Malakal, la capitale fédérale de l'État.

Selon les sources, on observe de multiples variantes : Chalak, Chillouk, Chilouk, Cholo, Collo, Colo, Docholo, Docolo, Golo, Schilluk, Shillouk, Shilluks, Sholo, Shulla[1].

Eux-mêmes se désignent sous le nom de « Collo » ou « Chollo ».

Ils parlent le shilluk (ou dhok chollo), une langue nilo-saharienne du groupe Luo, dont le nombre de locuteurs était estimé à 175 000 en 1982[2].

Population en 2008

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Les Shilluks (environ 330 000 individus) représentent un tiers de la population totale de l'État fédéré du Nil Supérieur, une subdivision administrative de la république de Soudan du Sud. L'État du Nil Supérieur (77 773 km2 et 964 354 habitants en 2008) est située de part et d'autre du Nil Blanc depuis la ville de Malakal au sud, jusqu'à la ville de Renk au nord.

La majeure partie de la population Shilluk est installée sur la rive gauche, dans les comtés de Manyo, Fachoda, Malakal et Panyikang. Les activités économiques sont l'agriculture, la pêche et l'exportation de gomme arabique.

  • Le Comté de Manyo (nord) est peuplé par 38 010 habitants. Les Shilluks constituent la majeure partie de la population du comté mais l'on rencontre aussi des tribus arabes (originaires du Kordofan), des Nuer et des Dinka.
  • Le Comté de Fachoda (centre) est peuplé par 36 518 habitants, majoritairement des Shilluks (minorités: Nuer, Dinka et tribus arabes).
  • Le Comté de Malakal (sud et rive droite) a une superficie de 737 km2 et est peuplé par 126 483 habitants. Malakal (rive droite) est la capitale politique et commerciale de l'État.
  • Le Comté de Panyikang (extrême sud) a une superficie de 5 107 km2 et est peuplé par 45 427 habitants dont 95 % de Shilluk et 2 % de Nuer (3 % autres).

Rive droite, les Shilluks sont très minoritaires, ils ne constituent que 20 % de la population du Comté de Renk (environ 27 500 personnes) et 3 % de la population du Comté de Melut (moins de 1 500 personnes)[3].

Ce sont avant tout des pêcheurs sédentaires, mais ils pratiquent également l'élevage.

Les Shilluk pratiquent la scarification rituelle consistant à enfoncer un petit crochet sur le front imprégné d'une substance favorisant l'inflammation et la création de protubérances sur tout le front[réf. nécessaire].

Iconographie

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Femme Shilluk esclave, par E. Reclus, juin 1891[4]

Les Shilluk ont été photographiés notamment au XIXe siècle par l'explorateur autrichien Richard Buchta[5], puis par la cinéaste allemande Leni Riefenstahl au début des années soixante[6].

Notes et références

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  1. Source RAMEAU, BnF [1]
  2. (en) Fiche langue[shk]dans la base de données linguistique Ethnologue.
  3. Community Consulting Report - Upper Nile State - South Sudan, p. 11-50
  4. Elisée Reclus et A. H. (Augustus Henry) Keane, Africa, New York : D. Appleton, 1890-1893 (lire en ligne)
  5. Voir de:Richard Buchta ; en:Richard Buchta et, ci-dessous, les photographies sur Commons
  6. Leni Riefenstahl, Africa, Taschen, Hong Kong, Londres, 2005, 559 p. (ISBN 9783822847916)

Bibliographie

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  • (en) Historical background of the Collo
  • (fr) Histoire du royaume shilluk
  • (en) David Graeber, The Divine Kingship of the Shilluk, 2010
  • (de) Wilhelm Hofmayr, Die Schilluk : Geschichte, religion und leben eines Niloten-stammes / Nach P. Banholzers F.S.C. und eigenen aufzeichnungen dargestellt von Wilhelm Hofmayr, Administration des Anthropos, St. Gabriel, Mödling bei Wien, 1925, 521 p.
  • (en) A. Arens, « The Divine kinship of the Shilluk: A Contemporary Reevaluation », in Ethnos, no 44, 1979, p. 167-181
  • (en) James Dempsey, Mission on the Nile. An account of the author's experiences as a missionary with the Shilluk people in the Upper Sudan, Burns & Oates, Londres, 1955, 247 p.
  • (en) John Warner Frost, A history of the Shilluk of the southern Sudan, University of California, Santa Barbara, 1974 (thèse)
  • (en) Patricia Mercer, « Shilluk trade and politics from mid seventeenth century to 1861 », in Journal of Africa History, X11, 3, 1971, p. 407-416
  • (en) B. Schnepel, « Continuity Despite and Through Death : Regicide and Royal Shrines among the Shilluk of Southern Sudan », in Africa, 1991, vol. 61, no 1, p. 40-70
  • (en) W. P. G. Thompson, « Further Notes on the Death of a Reth of the Shilluk », in Sudan Notes and Records, 1945, Vol. XXIX, part 11
  • (en) L. L. Wall, « Anuak Politics, Ecology, and the Origins of Shilluk Kingship », in Ethnology, 1976, vol. 15, no 2, p. 151-162
  • (en) Diedrich Westermann, The Shilluk people : their language and folklore, Negro Universities Press, Westport, Conn., 1970 (1re éd. 1912), 312 p. (ISBN 0-8371-3791-8)
  • (fr) Edward Evan Evans-Pritchard, « La royauté divine chez les Shilluk du Soudan nilotique » (conférence de 1948) in Les anthropologues face à l'histoire et à la religion, Presses universitaires de France, Paris, 1974
  • (fr) R. Godfrey Lienhardt, « Peuples nilotiques. Dinka, Anuak, Shilluk. Mythes d’harmonie cosmique et sociale » in Yves Bonnefoy (dir.), Dictionnaire des mythologies et des religions des sociétés traditionnelles et du monde antique, Flammarion, Paris, 1981, 2 vol. (ISBN 2080109456)

Documentaires

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  • (en) André Singer, Disappearing world: The Shilluk, 1976, 52 min.
  • (en) Étienne Verhaegen, The Seven Cows of the Shilluk King, 1978, 52 min. Extrait (8 min)

Articles connexes

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Liens externes

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