Schefflera actinophylla

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Schefflera actinophylla est un arbre de la famille des Araliaceae. Il est originaire de la forêt pluviale et de la forêt galerie d'Australie, de Nouvelle-Guinée et de Java.

En raison de la forme de son feuillage, il est parfois appelé Arbre ombrelle. A l'île de La Réunion et à Tahiti[2], on l'appelle Arbre pieuvre.

Actinophylla signifie étymologiquement « feuilles en forme de rayon » (phyllo-, grec ancien φύλλον, phýllon, « feuille »[3], et actino-, du grec ancien ἀκτῖνος, aktînos, génitif singulier de ἀκτίς, aktís, « rayon »[4]).

Synonyme[modifier | modifier le code]

  • Brassaia actinophylla

Description[modifier | modifier le code]

Arbre avec bourgeons floraux

Port[modifier | modifier le code]

Arbre en fleurs
Aspect général

Schefflera actinophylla est un arbre pouvant atteindre 15 m de haut. Il est souvent à tronc multiples.

Il pousse parfois en épiphyte sur d'autres arbres de la forêt pluviale[5].

Feuilles[modifier | modifier le code]

Les feuilles sont regroupées par groupe de cinq à neuf folioles. Le nombre de folioles est plus important sur les feuilles âgées.

Les feuilles sont persistantes.

Fleurs[modifier | modifier le code]

Il produit des grappes de fleurs pouvant atteindre deux mètres de long et contenir jusqu'à un millier de petites fleurs rouges. La floraison commence au début de l'été austral (décembre à mars) et dure plusieurs mois.

Les fleurs produisent de grandes quantités de nectar qui attirent certains oiseaux (loriquets en Nouvelle-Calédonie) et animaux, tels que le Rat-kangourou, des marsupiaux comme le Pademelon à pattes rouges (Thylogale stigmatica) et des chauves-souris telles que Pteropus[6].

Culture[modifier | modifier le code]

Schefflera actinophylla est cultivé comme plante d'ornementation dans les climats tempérés ou chauds. Il ne fleurit pas en culture[réf. nécessaire].

Il se multiplie par bouturage ou semis. Il préfère les sols bien drainés et n'a besoin que d'arrosage et d'engrais modérés[réf. nécessaire].

Il a besoin de beaucoup d'air et de lumière. En climat tempéré, il gagne à être installé à l'extérieur en été, mais doit être rentré avant les premiers froids[réf. nécessaire].

La température d'hivernage idéale est entre 12 et 18 °C. Plus basse, elle entraîne la chute des feuilles. Plus élevée, elle provoque l'étiolement et les attaques de cochenilles.

Caractère invasif[modifier | modifier le code]

Dans la nature et dans des conditions favorables, comme en Floride et à Hawaï, il devient une plante invasive[7].

En Nouvelle-Calédonie, où il a été introduit à des fins ornementales[8] et où il est assez commun dans les jardins, en particulier à Nouméa[9], Schefflera actinophylla présente un risque invasif modéré. Il apparaît sur la liste secondaire des espèces à risque d'un rapport de l'IRD[10]. Le Code de l'environnement de la Province Sud interdit l’introduction dans la nature de cette espèce ainsi que sa production, son transport, son utilisation, son colportage, sa cession, sa mise en vente, sa vente ou son achat[11].

Références[modifier | modifier le code]

  1. IPNI. International Plant Names Index. Published on the Internet http://www.ipni.org, The Royal Botanic Gardens, Kew, Harvard University Herbaria & Libraries and Australian National Botanic Gardens., consulté le 13 juillet 2020
  2. « Brassia, l’arbre pieuvre », sur tahitiheritage.pf (consulté le )
  3. Antoine Furetière, Dictionnaire Universel : Contenant généralement tous les Mots François tant vieux que modernes, & les Termes des Sciences Et Des Arts, (lire en ligne)
  4. « ACTINO- : Définition de ACTINO- », sur cnrtl.fr (consulté le )
  5. Martin, Roger. 2005. Tree-kangaroos of Australia and New Guinea, p. 43, note. CSIRO Publishing, Collingwood, Vic., Australia. (ISBN 0-643-09072-X)
  6. Beasley, John. (2006). Plants of Tropical North Queensland: The Compact Guide. Footloose Publications, Kuranda, Australia. (ISBN 1-876617-13-6)
  7. Schefflera actinophylla: information from the Hawaiian Ecosystems at Risk project (HEAR)
  8. T. Jaffré, G. Dagostini, J. Fambart et F. Rigault, Quelques plantes introduites en Nouvelle-Calédonie, identités et origines, Nouméa, Laboratoire de Botanique et d'Ecologie Végétale appliquées, , 29 p. (lire en ligne), p. 5
  9. H. S. MacKee, Catalogue des plantes introduites et cultivées en Nouvelle-Calédonie, Paris, Muséum National d'Histoire Naturelle, 164 p., p. 19
  10. Vanessa Hequet, Mickaël Le Corre, Frédéric Rigault et Vincent Blanfort, LES ESPÈCES EXOTIQUES ENVAHISSANTES DE NOUVELLE-CALÉDONIE, , 87 p. (lire en ligne), p. 38
  11. Code de l'environnement de la Province Sud, Nouméa, , 346 p. (lire en ligne), p. 147

Images[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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