SS Amiénois
Amiénois | |
Type | Cargo |
---|---|
Histoire | |
Chantier naval | Furness SBG, Haverton Hill |
Lancement | 1932 |
Statut | Sabordé par son équipage lors de l'armistice de 1940 devant Talmont-sur-Gironde |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 100,62 m |
Longueur de coque | 101,1 |
Maître-bau | 16,22 |
Tirant d'eau | 7,62 |
Tonnage | 5 240 tonnes |
Propulsion | Moteur de 3 cyl., triple expansion, George Clark & Co., Sunderland, England. |
Puissance | 225 HP |
Carrière | |
Armateur | Compagnie des Bateaux à Vapeur du Nord (CBVN) |
Pavillon | France - Dunkerque |
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Le SS Amiénois est un navire de commerce, construit en Grande Bretagne, naviguant sous pavillon français de au , date de son sabordage devant Talmont (Gironde) après l'annonce de l'armistice du 22 juin 1940.
Histoire
[modifier | modifier le code]Cargo à vapeur, comme le désigne son préfixe S/S ( Steam Ship), l'Amiénois navigue en Méditerranée. D'une longueur de 100 m, pour 5240 t.[1], il transporte les wagons de tramways pour la ville d'Alger.
Le 6 avril 1940, il est réquisitionné pour participer à la campagne de Norvège durant laquelle il est mitraillé par l'aviation allemande[2].
Rendu au service civil le 3 juin, il transporte armes et marchandises depuis le port du Havre. En escale à Cherbourg, il embarque de nombreux réfugiés. Victime d'un abordage accidentel par un navire de guerre, il doit faire relâche à Brest, puis repart pour le Verdon-sur-mer où il arrive le 16 juin 1940, avant de remonter la gironde jusqu'à Bordeaux, en passant par Pauillac, sans parvenir à débarquer ses armes.
Après l'armistice signée le 22 juin 1940, son équipage est emprisonné au fort du Hâ et remplacé par un équipage militaire qui saborde[3] le navire devant Talmont[4]. Le navire coule le , vers 10 heures 30, par 11 m de fond.
Épave
[modifier | modifier le code]À marée basse apparaissent pendant un certain temps la passerelle, la cheminée et la dunette de l'épave, dont les marchandises ne peuvent être récupérées, qui s'enfonce dans la boue et se brise. Ses deux mâts émergent, jusqu'à leur destruction par les tempêtes de 1984 et 1988.
En 1953, la gabare Roland-Raymonde heurte l'épave de nuit. Son équipage est sauf.
Depuis 2003, une bouée de balisage[5] signale aux autres bateaux l’emplacement de l’épave[6] qui gît, la proue vers l'amont du fleuve, par 45° 31' 46" de latitude et 0° 55' 48" de longitude.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Guy Binot, Histoire de Royan et de la presqu'île d'Arvert, Le Croît vif, , 429 p., p. 320
Notes et références
[modifier | modifier le code]- selon le Lloys's register de 1932
- Olivier Nesque, Campagne de Norvège : l'expédition de Namsos, FeniXX, (ISBN 978-2-307-21441-0, lire en ligne)
- Francis Sallaberry, Aquitaine allemande: Bordeaux, Gironde, Landes, Pays Basque, 1940-1945, FeniXX réédition numérique, (ISBN 978-2-307-00461-5, lire en ligne)
- Jacques Tribondeau, « Amiénois, l’épave de Talmont », Conservatoire de l'Estuaire de la Gironde, (lire en ligne [PDF])
- « Le balisage latéral - Le balisage cardinal - Culture Maritime », sur www.culture-maritime.com (consulté le )
- « L'Amiénois », sur Vidéoguide Nouvelle-Aquitaine (consulté le )
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Histoire du port de Bordeaux pendant la Seconde Guerre mondiale
- Épave (maritime)
- Jean Lavallée (1913-1944)
- en:List of shipwrecks in June 1940
Liens externes
[modifier | modifier le code]- « SS Amienois [+1940] », sur www.wrecksite.eu
- « Fabuleux Talmont », sur Société d'Histoire et d'Archéologie en Saintonge Maritime (consulté le ), n° 5, Fabuleux Talmont 05.pdf à télécharger.
- « Le Conservatoire de l'estuaire de la Gironde - Documents à télécharger - Amiénois, l'épave de Talmont », sur estuairegironde.net (consulté le )