Rudolf Cramer von Clausbruch

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Rudolf Cramer von Clausbruch
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SkopjeVoir et modifier les données sur Wikidata
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Conflit

Rudolf Cramer von Clausbruch, né le au domaine familial de Czernewitz, près de Thorn, et mort le à Üsküb, près de Skopje, est un officier allemand qui participa à l'histoire de la colonisation du Cameroun allemand.

Biographie[modifier | modifier le code]

Cramer von Clausbruch (de) entre dans la carrière militaire après le lycée, en 1883. Il est enseigne, c'est-à-dire aspirant (Fahnenjunker) au 20e régiment d'infanterie et devient lieutenant en 1885. Il est Oberleutnant en 1893 et capitaine en 1899, puis chef de compagnie. Il démissionne de l'armée royale prussienne en 1900 pour entrer dans les troupes coloniales du protectorat allemand du Kamerun. Il est nommé commandant du poste militaire de Joko.

Il contrevient à l'ordre formel du gouverneur von Puttkamer de ne pas organiser d'expédition au plateau d'Adamaoua, où vivent des tribus musulmanes insoumises. Il s'empare le de Ngaoundéré et marche vers Garoua, région tenue par l'émir Djoubayrou, dont il écrase les troupes soutenues par les Anglais. Le gouverneur von Puttkamer lui ordonne de rentrer immédiatement, tandis que les sous-officiers allemands laissent leurs troupes indigènes (entre autres les fameux Askaris) se livrer au pillage du Nord-Kamerun. La colonisation du nord du territoire démarre par la suite.

Cramer von Clausbruch retourne en Europe et réintègre l'armée royale prussienne en 1902 au 110e régiment de grenadiers (de), stationné à Heidelberg. Il passe un an en 1906 en Russie et devient en 1907 chef de compagnie du 33e régiment de fusiliers en Prusse-Orientale, stationné à Gumbinnen. Il est nommé major en 1911.

Il est affecté à l'état-major du 45e régiment d'infanterie et devient le commandant de bataillon du 44e régiment d'infanterie, stationné à Goldap. Il prend part à la Grande Guerre, en tant que lieutenant-colonel à partir de 1916. Il commande le 44e régiment d'infanterie, puis le 49e et enfin le 146e régiment d'infanterie et combat dans les Balkans. Il meurt du typhus à l'hôpital militaire d'Üsküb, près de Skopje en Macédoine.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (de) Florian Hoffmann, Okkupation und Militärverwaltung in Kamerun. Etablierung und Institutionalisierung des kolonialen Gewaltmonopols 1891-1914, Göttingen, 2007