Aller au contenu

Rosalía Mera

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Rosalía Mera
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Liáns, Oleiros (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Rosalía Mera Goyenechea
Nationalité
Activités
Conjoint
Amancio Ortega (1966 - 1986)
Enfants
Sandra Ortega Mera
Marcos Ortega Mera (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Site web
Distinction

Rosalía Mera Goyenechea (née le à La Corogne, et morte le à La Corogne[1],[2]) est une femme d'affaires et philanthrope espagnole.

Au moment de sa mort, elle était la femme la plus riche d'Espagne[3] et la self-made woman la plus riche du monde[4], avec une fortune estimée entre 4,5[5] à 6 milliards d’euros[6]. En 1975, elle a cofondé avec celui qui était alors son mari, Amancio Ortega Gaona, la société d'habillement Zara.

Elle naît dans un quartier ouvrier de La Corogne, son père est employé dans la compagnie d'électricité et de gaz Fenosa[6]. Sa mère travaille dans une boucherie dont elle deviendra ensuite gérante[6]. Rosalia Mera quitte l'école à onze ans[6] et devient apprentie couturière. Elle rencontre Amancio Ortega dans la boutique de confection dans laquelle elle travaille[6], ils se marient en 1966[5]. Ils créent une entreprise de confection de peignoirs, Confecciones Goa, puis ouvrent en 1975 leur première boutique à La Corogne sous le nom de Zara[7]. La société va se développer, ils créent en 1985 la société holding Inditex, devenant une des plus grandes réussites entreprenariales espagnoles, devenant, par le chiffre d'affaires, le leader mondial de la confection textile, avec ses marques Zara, Oysho, Pull and Bear, entre autres.

Le couple aura deux enfants, Sandra et Marcos[5]. En 1986, après vingt ans de mariage, Rosalia Mera divorce. Elle reprend des études d'enseignement et créé une fondation, Paideia Galiza, qui aide les personnes défavorisées[5] et aide les jeunes handicapés[6] (son fils est né avec un handicap cérébral[6]). Elle va se désengager progressivement du groupe Inditex, quittant le conseil d'administration en 2004 et ne conservant que 5 % des actions du groupe[6],[5]. En parallèle, elle investit dans divers autres secteurs : immobilier (aux États-Unis et à Londres), énergies renouvelables, pharmacie (elle détient 5 % du groupe Zeltia)[6], hôtellerie (elle détient 30,6 % de la chaîne Room Mate[5]). Elle promeut également la création d'entreprises au travers du vivier Mans[6], le tourisme rural[6] et le volontariat en Europe[6]. Déclarant avoir conservé chevillées au corps ses convictions de gauche[5], elle s'oppose aux restrictions du droit à l'avortement et aux coupes budgétaires dans le domaine de la santé[6]. Elle soutient activement le mouvement des Indignés[6].

Victime d'une attaque cérébrale alors qu'elle est en vacances aux Baléares, elle meurt à l'hôpital San Rafael de La Corogne, quelques jours plus tard, le (à 69 ans). Elle a été enterrée dans le cimetière de l'église de Santa Eulalia de Liáns, à Oleiros (La Corogne)[8].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. (es) « Fallece a los 69 años Rosalía Mera, la mujer más rica de España », El País,‎ (lire en ligne)
  2. (fr) « Rosalia Mera, milliardaire philanthrope », sur Le Monde, (consulté le )
  3. (en) « Zara co-founder Rosalia Mera dies aged 69 », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. (en) « Rosalia Mera, World's Richest Self-Made Woman, Dies At 69 », Forbes,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. a b c d e f et g "Rosalia Mera, milliardaire philanthrope" de Nicole Vulser, Le Monde, 20 août 2013
  6. a b c d e f g h i j k l m et n Sophie Rahal, « Décès de « Doña Rosalía », cofondatrice d’Inditex », dans Les Echos, 16 août 2013. [texte intégral]
  7. Simon LEPLÂTRE, « L’empire Zara perd sa fondatrice », sur LA CROIX,
  8. (es) Rosalía Mera será enterrada este sábado en A Coruña.