Roitelet à couronne dorée

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Regulus satrapa

Le Roitelet à couronne dorée (Regulus satrapa) est une espèce de passereaux appartenant à la famille des Regulidae. Il craint peu la présence humaine.

Habitat et répartition[modifier | modifier le code]

  • zone de nidification
  • présence permanente
  • voie migratoire
  • aire d'hivernage
Parc national Olympique

Le roitelet à couronne dorée est un oiseau migrateur répandu dans toute l'Amérique du Nord. Son habitat de reproduction est constitué de forêts de conifères du Canada, du nord-est et de l'ouest des États-Unis, du Mexique et de l'Amérique centrale. Les individus se reproduisant plus au nord migre vers les États-Unis en dehors de la saison de reproduction. Certains oiseaux sont des résidents permanents des régions côtières et du sud de leur aire de répartition. Les oiseaux du nord restent plus au nord en hiver que le roitelet à couronne rubis.

Description[modifier | modifier le code]

Le roitelet à couronne dorée est l'un des plus petits passereaux d' Amérique du Nord. Sa longueur varie de 8 à 11 cm. Son poids, qui tourne en moyenne autour de 5,9 g, avec une fourchette allant de 4 à 7,8 g,  est légèrement supérieur à celui de la Mésange buissonnière  et du Gobemoucheron à queue noire[1],[2],[3].  Le roitelet à couronne dorée a une envergure de 14 à 18 cm[4].

Les individus adultes présentent une couleur gris olive sur les parties supérieures et les parties inférieures sont blanches. Ils ont un bec fin et une queue courte. Les barres alaires sont blanches et une bande noire passe au travers les yeux. Sur la tête du roitelet à couronne dorée, comme son nom l'indique, on peut voir une couronne jaune entourée de noir[5]. Chez le mâle adulte, on observe une tache orange au milieu de la calotte jaune. Le juvénile est semblable à l'adulte, mais avec un dos plus brun et sans la calotte jaune.  

Alimentation[modifier | modifier le code]

Le roitelet à couronne dorée se nourrit activement dans les arbres et les arbustes. Il se nourrit principalement d'insectes, d'œufs d'insectes et d'araignées.

Chant[modifier | modifier le code]

Il produit une série d'appels aigus sur une seule note.

Nidification[modifier | modifier le code]

Son nid est une coupe suspendue bien dissimulée. Cette coupe est suspendue à une branche de conifère.

Roitelet à couronne dorée
Roitelet à couronne dorée

Taxonomie[modifier | modifier le code]

Les roitelets font partie d'un petit groupe d'oiseaux parfois inclus dans les parulines de l'Ancien Monde, mais plus souvent classés dans une famille à part[6]. Des recherches récentes ont démontré que, malgré des similitudes superficielles, les roitelets sont taxonomiquement éloignées des parulines[7],[8].  Le nom de la famille « Regulidae », et de son seul genre, « Regulus », sont dérivés du latin « regulus » qui signifie « Roi »[9]. L'attribution de ces noms font référence aux crêtes orange ou jaunes caractéristiques observées chez les roitelets adultes.

Il existe trois sous-espèces migratrices aux États-Unis et au Canada. Ces sous-espèces différent par la taille, la longueur du bec, les couleurs du dos et de la croupe, la largeur et la couleur de la barre alaire et la longueur du sourcil [10]:

  • Sous-espèce apache: se reproduit et hiverne du sud de l'Alaska et du sud du Yukon au sud-ouest de la Californie et au sud du Nouveau-Mexique. Cette sous-espèce est de taille moyenne à petite, a un long bec et a le dos et le croupion olive jaunâtre brillant.
  • Sous-espèce olivaceus: se reproduit de la côte sud-est de l'Alaska au sud-ouest de l'Oregon, hivernant dans l'Idaho et le sud-ouest de la Californie. Cette sous-espèce est petite, avec un bec de longueur moyenne, et a le dos et le croupion olive verdâtre foncé.
  • Sous-espèce satrapa: se reproduit du nord de l'Alberta à Terre-Neuve et en Caroline du Nord. Cette sous-espèce est plus grande, avec un bec court et son dos et son croupion est olive avec une teinte grisâtre. Il diffère des sous-espèces apache et olivaceus à deux autres égards : le sourcil blanc s'arrête avant l'arrière de la couronne, alors que sur les deux autres espèces, le sourcil s'étend plus loin en arrière et les barres alaires sont larges et blanches (ou légèrement teintées de citron) contrairement aux étroites barres alaires blanchâtres ternes des deux autres sous-espèces.

La sous-espèce « amoenus » a été fusionnée avec la sous-espèce « apache » car la distinction entre ces populations est obscurcie par les variations individuelles[10].

Deux autres sous-espèces (non migratrices) se trouvent au sud de l'aire de répartition principale du roitelet à couronne dorée. Ces deux sous-espèces sont faiblement différenciées l'une de l'autre :

  • Sous-espèce aztecus: vit dans le centre-sud du Mexique, dans les montagnes du Michoacán au sud jusqu'à Oaxaca. Cette sous-espèce est verdâtre foncé sur le dessus, a des marques alaires peu développées et ses parties inférieures sont teintées de brun grisâtre.
  • Sous-espèce clarus: vit dans les montagnes du Chiapas, dans le Sud du Mexique et au Guatemala. Cette sous-espèce ressemble à l'aztecus mais est plus pâle et plus terne, avec une queue plus courte[11].

Une hybridation avec le roitelet à couronne rubis aurait pu se produire[11].

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) John B. Dunning Jr., « CRC Handbook of Avian Body Masses », CRC Handbook of Avian Body Masses,‎ (DOI 10.1201/9781420064452, lire en ligne, consulté le )
  2. Paul E. Hertz, J. V. Remsen et Stacey I. Zones, « Ecological Complementarity of Three Sympatric Parids in a California Oak Woodland », The Condor, vol. 78, no 3,‎ , p. 307 (ISSN 0010-5422, DOI 10.2307/1367689, lire en ligne, consulté le )
  3. Jonathan L. Atwood, « Speciation and Geographic Variation in Black-Tailed Gnatcatchers », Ornithological Monographs, no 42,‎ , iii–74 (ISSN 0078-6594 et 1941-2282, DOI 10.2307/40166791, lire en ligne, consulté le )
  4. (en) « Golden-crowned Kinglet Identification, All About Birds, Cornell Lab of Ornithology », sur www.allaboutbirds.org (consulté le )
  5. David Sibley, The Sibley guide to birds, Alfred A. Knopf, (ISBN 0-679-45122-6 et 978-0-679-45122-8, OCLC 44090592, lire en ligne)
  6. Monroe, Burt L. (February 1992). "The new DNA-DNA avian classification: What's it all about?". British Birds. 85 (2): 53–61
  7. F. Keith Barker, George F. Barrowclough et Jeff G. Groth, « A phylogenetic hypothesis for passerine birds: taxonomic and biogeographic implications of an analysis of nuclear DNA sequence data », Proceedings of the Royal Society of London. Series B: Biological Sciences, vol. 269, no 1488,‎ , p. 295–308 (PMID 11839199, PMCID PMC1690884, DOI 10.1098/rspb.2001.1883, lire en ligne, consulté le )
  8. (en) Greg S Spicer et Leslie Dunipace, « Molecular phylogeny of songbirds (Passeriformes) inferred from mitochondrial 16S ribosomal RNA gene sequences », Molecular Phylogenetics and Evolution, vol. 30, no 2,‎ , p. 325–335 (DOI 10.1016/S1055-7903(03)00193-3, lire en ligne, consulté le )
  9. The Chambers dictionary., Chambers, (ISBN 978-0-550-10185-3, 0-550-10185-3 et 978-0-550-10311-6, OCLC 70229998, lire en ligne)
  10. a et b Steve N. G. Howell, Siobhan Ruck, Institute for Bird Populations et Point Reyes Bird Observatory, Identification guide to North American birds : a compendium of information on identifying, ageing, and sexing "near-passerines" and passerines in the hand, Slate Creek Press, 1997- (ISBN 0-9618940-2-4, 978-0-9618940-2-3 et 0-9618940-4-0, OCLC 38593534, lire en ligne)
  11. a et b Josep del Hoyo, Andrew Elliott, Jordi Sargatal et José. Cabot, Handbook of the birds of the world, Lynx Edicions, ©1992-©2013 (ISBN 84-87334-10-5, 978-84-87334-10-8 et 84-87334-15-6, OCLC 861071869, lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]

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