Roger Vailland, tentative de description
Roger Vailland, tentative de description | ||||||||
Auteur | Jean-Jacques Brochier | |||||||
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Pays | France | |||||||
Genre | Essai Biographie | |||||||
Éditeur | Éric Losfeld | |||||||
Collection | Le terrain vague | |||||||
Date de parution | 1969 | |||||||
Nombre de pages | 148 | |||||||
Chronologie | ||||||||
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Roger Vailland, tentative de description est un essai biographique portant sur la personnalité et le parcours de l'écrivain Roger Vailland et publié par le journaliste et écrivain Jean-Jacques Brochier.
Présentation[modifier | modifier le code]
- « Comme les amours heureuses, ce texte a pour origine la circonstance ou l'humeur, l'occasion », indique l'auteur en exergue.
Tenter de décrire Vailland et son œuvre, c'est éviter de le réduire à quelques thèmes favoris (souveraineté, libertinage...) ou de restreindre toute la diversité de « ses saisons éclatées. » Ses saisons sont autant de vies, du Jeune homme seul[1] au libertin amoureux du XVIIIe siècle, (de Bernis à Casanova), du chantre du Grand Jeu au militant communiste sillonnant les routes de l'Ain, du Bugey à la Bresse, du journaliste des années 1930 au clandestin de la Résistance, des temps désenchantés à 'L'éloge de la politique', autant de facettes de Vailland qui donnent tout son sel et toute sa spécificité à ce kaléidoscope, « l'un des itinéraires les plus riches et les plus représentatifs des bouleversements du XXe siècle ».
Contenu et synthèse[modifier | modifier le code]
SOMMAIRE |
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L'ouvrage brosse, à traits rapides, le tableau des singularités de la biographie et de l'œuvre de Roger Vailland[2]. Rejetant les tentatives ordinaires d'explication de la seconde par la première[3], il affirme, dans une formule discutée, qu'à partir d'un certain point « Vailland sépare radicalement sa vie et son œuvre »[4]. La force qui se dégage des romans et des pièces de théâtre est rapportée à l'esthétique du réalisme socialiste, et la rupture de l'écrivain avec le communisme est analysée comme facteur d'un certain affaiblissement créatif. Parmi les œuvres évoquées, Jean-Jacques Brochier souligne l'originalité de La Fête en tant que méditation sur la relation entre l'auteur et ses personnages[3].
Claude Roy, tout en relativisant sa fiabilité sur certains détails, a salué dans l'ouvrage la vivacité avec laquelle, sans jamais se départir de la distance critique, il rend présent Roger Vailland comme figure de grand contestataire[4]. D'autres critiques y ont vu « une introduction utile, quoique manquant de profondeur »[3]. Il reste porté au crédit de son auteur en tant que « premier livre consacré à Roger Vailland »[5].
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Une Enfance lyonnaise Au temps du Maréchal, Jean-Jacques Brochier, éditions Bartillat, Collection Terres, 150 pages, 1995
- Le marquis de Sade et la conquête de l'Unique, Jean-Jacques Brochier, éditions Eric Losfeld, 270 pages, 1966
- Libertinage et tragique dans l'œuvre de Vailland, Michel Picard, éditions Hachette, 1972
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Voir la première partie de son roman éponyme.
- « Un aficionado de la vie », Le Monde, 8 mars 1969
- (en) David Clark Cabeen et Richard A. Brooks, A Critical Bibliography of French Literature : The twentieth century, Syracuse University Press, 1980, page 1753.
- Claude Roy, « D'un auteur l'autre », Le Nouvel Observateur, 26 mai 1969
- « Entre guillemets », sur La Libre.be, .