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René Cerf-Ferrière

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René Cerf-Ferrière
René Cerf-Ferrière (1963)
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
René Armand Cerf LéviVoir et modifier les données sur Wikidata
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René Cerf-Ferrière, né le à Lyon et mort le à Paris[1], est un journaliste, résistant et homme politique français. Il a participé à la création du journal Combat en 1941 et fut président du groupe de la Résistance à l'Assemblée consultative provisoire d'Alger en septembre 1943.

Né sous le nom de René Lévi, sa famille change de nom en 1913[2] et il s’appelle alors René Lévi-Cerf. Rapidement son nom d’usage devient Cerf. En novembre 1949, il change officiellement son nom en Cerf-Ferrière[3].

Avant la Résistance

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Il s’engage volontairement en novembre 1914 et combat notamment dans l’armée française d’Orient. De retour sur le front français, il est transféré à sa demande dans un des premiers régiments de chars.

Il a été vice-président de l'association des Combattants Républicains (1930-1938)[4].

Il fut journaliste et administrateur de l’hebdomadaire "la Flèche"(1934-1938) animé par Gaston Bergery.

Pendant la Résistance et la Guerre

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Dès 1940 il se sépare de Gaston Bergery devenu collaborationniste, s’oppose à Vichy et entre dans la Résistance sous le nom de Ferrière.

À Lyon, dès juillet 1940, il rédige et tape à la machine des tracts qu’il distribue lui-même.

En mai 1941, il rejoint Henri Frenay du mouvement Combat qui lui propose d’être « administrateur et rédacteur en chef » du journal Combat[5]. il est également chargé de trouver du papier, des imprimeurs comme Hassler à Villefranche-sur-Saône[6] ou les frères Lion à Toulouse[7].

Plaque sur la maison où René Cerf-Ferrière vécu à Beaujeu pendant la guerre

Il s'installe discrètement à Beaujeu avec sa famille en juin 1941 afin d'y mener ses actions. Dans sa maison il reçoit clandestinement de nombreux chefs de résistance, membres ou affiliés du groupe Combat : Georges Bidault, François de Menthon, Henri Frenay, Claude Bourdet ou encore Maurice Chevance. On trouve encore de nos jours une plaque commémorative qui mentionne ces noms au 78 rue de la République, là où il résidait. Elle fut posée le 4 septembre 1945 en présence du président Edouard Herriot.

En 1943, il est envoyé par Combat à Alger en mission auprès du Général De Gaulle, et devient le représentant de Combat à l'Assemblée Consultative Provisoire d'Alger en septembre 1943 où il est élu Président du groupe de la Résistance[8].

Revenu à Paris à la Libération, lui qui avait tant attendu de l’union des résistants, souffrit des divisions et ne fit pas partie de l’Assemblée consultative à Paris.

Après la Seconde guerre mondiale

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C’est dans les associations de résistants, et notamment au sein de l’Association nationale des anciens combattants de la Résistance (ANACR) qu’il continue de militer. Membre de la direction de l’ANACR, il est nommé président honoraire au congrès de Pau en 1972 lorsque sa maladie l’oblige à cesser son militantisme[9]. Il va à Moscou en mai 1955 pour la célébration du 10ème anniversaire de la victoire de mai 1945 au titre de l'Union des Membres de l'Assemblée Consultative.

Il fut également membre de la Direction des Amitiés Franco-Chinoise, qui œuvrait pour la reconnaissance de la République Populaire de Chine par la France. Il représenta les Amitiés Franco-Chinoise pour les fêtes du 10ème anniversaire de la République Populaire de Chine en 1959 à Beijing.

Il continua à participer aux comités de rédaction du journal Combat.

Publications

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En 1968 il publie Chemin Clandestin chez Julliard (Paris) qui retrace ses années de résistance en France jusqu’à son arrivée à Alger en 1943.

En 1974 dans L’Assemblée consultative vue de mon banc : novembre 1943-juillet 1944 chez les Éditeurs français réunis (Paris), il retrace, documents à l’appui, l’œuvre de l’Assemblée Consultative Provisoire d'Alger.

Décorations

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  • Officier de la Légion d’honneur[10]
  • Croix de Guerre 1914-1918
  • Médaille des engagés volontaires 1914
  • Rosette de la Résistance
  • Croix de Guerre 1939-1945
  • Medal of Freedom (1945) (USA)
  • Médaille pour la victoire sur l'Allemagne dans la Grande Guerre patriotique de 1941-1945 (URSS)

Notes et références

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  1. Fichier INSEE des décès, consulté le 13 mai 2021.
  2. « Archinoë - Archives municipales de Lyon », sur www.fondsenligne.archives-lyon.fr (consulté le )
  3. « Archinoë - Archives municipales de Lyon », sur www.fondsenligne.archives-lyon.fr (consulté le )
  4. « Dossier légion d’honneur », sur www2.culture.gouv.fr (consulté le )
  5. Témoignages d'Henri Frenay, recueillis par Jeanne Patrimonio https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/media/FRAN_IR_053870/cu00dio3w3i-1md0oj1dde67a/FRAN_0086_007433_L page 19. Chemin clandestin, page 61. Dictionnaire historique de la Résistance (Robert laffont ; col. Bouquins), page 118
  6. « Plaque commémorative »
  7. « Toulouse. Les Frères Lion, imprimeurs de la Résistance pendant l'Occupation »
  8. « Assemblée consultative provisoire »
  9. Journal de la résistance France d’abord, n° 827
  10. « Légion d'honneur »

Lien externe

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