Aller au contenu

René de Narbonne

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
René de Narbonne
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 36 ans)
MancheVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Marie Joseph Jean René Motais de NarbonneVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Famille

Marie Joseph Jean René Motais de Narbonne, dit René de Narbonne, né le à Toulon (Var) et mort le dans la mer Manche lors d'un crash aérien, est un aviateur, conférencier, journaliste, entrepreneur et écrivain français[1].

Le Nord-1101 « Noralpha » à bord duquel René de Narbonne a effectué son « Circuit des Capitales » et son « Tour de la méditerranée ».

René de Narbonne est le fils de Marie Joseph Albert Montais de Narbonne, intendant général des troupes coloniales, commandeur de la Légion d'honneur, et de Marie-Thérèse Sicre de Fontbrune [2]. En 1937, il sort officier de l'armée de l'air de l'école d'Istres[3]. Dans les années 1930, il collabore entre autres au Journal et au Flambeau, et fait partie de l'organisation sociale nationaliste des Croix-de-Feu par laquelle il prônera, avec Jean Mermoz[4], l' augmentation des budgets militaires en matière d'aéronautique[5]. Pendant la guerre, il sert en Afrique du Nord puis en France [6].
En 1946, il fonde l'« Escadrille Mercure », la première entreprise privée française d'avions-taxis dont la clientèle principale sera essentiellement des hommes d'affaires[7]. Il essaye alors de réaliser des records dont les plus remarquables sont, le , le « Circuit des Capitales », Paris-Genève-Rome-Vienne-Prague-Bruxelles-Paris, soit 3400 km en 15 h 40 de vol avec son fils Roland alors agé de 13 ans[8], et le , le « Tour de méditerranée », Paris-nice-Tunis-Alger-Oran-Tanger-Madrid-Bordeaux-Paris en 24 h 10 min 30 s. Il prouve en outre par ce raid le bon fonctionnement des liaisons radioélectriques[9].
En 1951, René de Narbonne est cité, à titre posthume, à l'Ordre de la Nation[10].

Une mystérieuse disparition

[modifier | modifier le code]

En 1948, lors d'un fret sur la ligne Paris-Londres, le « Beechcraft F-BEAF » de l'escadrille Mercure, que pilote René de Narbonne, s'abîme en mer à un endroit indéterminé dans la Manche. L'avion transporte six hockeyeurs tchèques vers Londres pour une tournée de compétition européenne[11]. Déjà, peu après son décollage, l'appareil ne semblait pas suivre la bonne route. Une heure après le décollage, le contact radio était coupé. L'équipage n'arrivera jamais à destination. Les recherches en mer ne permettent pas de retrouver les corps ni l'épave de l'avion. Cette mystérieuse disparition fit croire à la femme du pilote, Mme de Narbonne, à un enlèvement. En 1949, après de longues recherches infructueuses par les services compétents, sa femme porte plainte pour enlèvement et séquestration pensant que les membres de l'équipe sportive tchèque auraient détourné l'avion pour échapper au rideau de fer et éventuellement assassiné son mari pour l'empêcher de dévoiler le lieu de leur fuite[12]. Mais l'hypothèse ne tient pas, et la commission d'enquête conclut à un dérèglement du compas de navigation dû à l'acier des patins des hockeyeurs qui aurait perturbé son fonctionnement, les bagages étant rangés juste en dessous du tableau de bord[13]. L'affaire est classée sans suite.

  • Les ailes qui poussent, Paris : Baudinière , 1936.
  • Le Destin des Ailes, Préface de Jean Ajalbert , Paris, Baudinière, 1943.
  • Aviation de France, Grenoble : impr. de Dardelet, 1944 [lire en ligne].
  • Baliseurs de ciels, Paris : Flammarion , 1945 [lire en ligne].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. « Acte de naissance (décès) n° 947 p. 253 », sur Archives Toulon (consulté le ).
  2. Fraternelle, « Albert Motais de Narbonne », sur Geneanet (consulté le ).
  3. « Adieu à René de Narbonne », Les ailes, vol. 28e année, no 1190,‎ , p. 4 (lire en ligne).
  4. Pierre Ancery (Écho de presse), « Jean Mermoz, légende de l'aviation et militant des Croix-de-Feu », sur Rétronews, (consulté le ).
  5. Mélodie Simard-Houde (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), « La plume et l’aile. L’épopée aéronautique française, entre presse et édition (1908-1945) », sur Érudit.org (consulté le ).
  6. Jacques Nœtinger, « Des hommes et des ailes », sur pdennez.free.f, (consulté le ).
  7. Gaston Maury, « L'escadrille Mercure », Aviation magazine, no 17,‎ , p. 6 et 7 (lire en ligne).
  8. « Le tour des capitales de René de Narbonne », Les ailes, vol. 27e année, no 1121,‎ , p. 10 (lire en ligne).
  9. « Le monde des ailes, les hommes et les faits, ici, là et ailleurs », Les ailes, vol. 28e année, no 1157,‎ , p. 10 (lire en ligne).
  10. « René de Narbonne à l'Ordre de la Nation », Les ailes, no 1325,‎ , p. 17 (lire en ligne).
  11. (cs) Tereza Šírová, « UNIVERSITA KARLOVA V PRAZE », sur dspace.cuni.cz, (consulté le ).
  12. « La disparition mystérieuse du pilote René de Narbonne sera-t-elle éclaircie ? », Paris-presse l'intransigeant, vol. 7e année, no 1595,‎ , p. 3 (lire en ligne).
  13. Lucile Augeron, « Comment douze paires de patins à glace causèrent la perte de l'avion de Narbonne », La Gazette provençale, vol. 6e année, no 1546,‎ (lire en ligne).

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes

[modifier | modifier le code]

.