Projet:Les Mille Pages/Bonnie Ann Wallace

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Bonnie Ann Wallace
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Greenwich High School (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Bonnie Ann Wallace, FRSC (née le [1]) est une biophysicienne et biochimiste britannique et américaine. Elle est professeure de biophysique moléculaire au département des sciences biologiques, anciennement le département de cristallographie, au université de Birkbeck College, université de Londres, Royaume-Uni.

Enfance et éducation[modifier | modifier le code]

Bonnie Wallace est née à Greenwich, dans le Connecticut, aux États-Unis, enfant unique d'Arthur Victor Bonnie Wallace et de Maryjane Ann Bonnie Wallace, tous deux comptables. Elle fréquente la Greenwich High School et s'intéresse très tôt aux sciences. Elle raconte avoir reçu en cadeau de Noël un ensemble de chimie qui est "rapidement jeté" lorsqu'elle a expérimenté la combustion du soufre dans le sous-sol de sa maison[2]. Au lycée de Greenwich, elle est encouragée à en faire plus lorsque, en tant que première de sa classe de chimie, elle est invitée à participer à un programme scientifique extrascolaire. Pour répondre aux questions posées au groupe, elle faisait des suggestions pour concevoir des expériences inédites, au-delà de celles proposées par le professeur. Le professeure a acheté du matériel pour permettre à Wallace et au groupe de réaliser ses idées[2].

Bonnie Wallace choisit d'entreprendre des études de chimie et obtient une place à l'Institut polytechnique de Rensselaer, à New York. Elle a ensuite passé son doctorat à l'université de Yale, dans le Connecticut, sous la direction des professeurs Donald Engelman et Frederic M. Richards, au département de biophysique moléculaire et de biochimie. Après avoir obtenu son doctorat, Bonnie Wallace reçoit une bourse postdoctorale Jane Coffin Childs qu'elle obtiente à l'université Harvard sous la direction du professeure Elkan Blout pendant sa première année, avant de rejoindre le laboratoire du Dr Richard Henderson au Medical Research Council Laboratory of Molecular Biology à Cambridge, où elle a appris la technique de cristallographie électronique pour les protéines membranaires[3].

Carrière et recherche[modifier | modifier le code]

Après sa formation postdoctorale, Bonnie Wallace a accepté un poste de professeure adjointe à l'école de médecine de l'université Columbia, N.Y., au département de biochimie et de biophysique moléculaire, qui fait maintenant partie du Vagelos College of Physicians and Surgeons. Pendant qu'elle est à Columbia, elle a remporté le prix Margaret Oakley Dayhoff de la société de biophysique (1984/85) et l'année suivante, elle est promue professeure associé. L'année suivante, elle est promue au rang de professeure associé. De Columbia, elle passe à Rensselaer Polytechnic en tant que professeure titulaire de chimie pour diriger le nouveau centre de biophysique de l'époque[2]. En 1990, Bonnie Wallace obtient une bourse Fogarty senior[4] qui lui permet de prendre un congé sabbatique pour visiter et travailler au département de cristallographie du université de Birkbeck College de l'université de Londres, au Royaume-Uni. Peu après son retour aux États-Unis, elle s'est vu offrir un poste au sein du département et a transféré son laboratoire au Royaume-Uni en 1991. Entre 1999 et 2006, alors qu'elle est encore à université de Birkbeck, elle a également été directrice du Centre for Protein and Membrane Structure and Dynamics (CPMSD)[5],[6] au Daresbury Laboratory. Depuis 2009, elle est codirectrice de la banque de données sur le dichroïsme circulaire des protéines.

Bonnie Wallace a deux branches principales de recherche, la première étant le développement de techniques, d'applications et de méthodes pour la spectroscopie de dichroïsme circulaire et en particulier la spectroscopie de dichroïsme circulaire par rayonnement synchrotron (SRCD). Sa position de figure majeure derrière l'avancement de la SRCD, grâce à la réalisation d'expériences de "preuve de principe" et d'études novatrices de pointe sur les protéines membranaires[1], lui a valu de recevoir le prix interdisciplinaire 2009[7] de la Royal Society of Chemistry et le prix AstraZeneca 2010 de la Biochemical Society (UK).

L'autre grand domaine de recherche de Bonnie Wallace est l'étude des protéines membranaires, en se concentrant sur les structures des canaux ioniques, en particulier les canaux sodiques dépendant du voltage. Son laboratoire a résolu la première structure cristalline d'un canal sodique dans sa conformation ouverte[8], ainsi que les premières structures de ce type auxquelles sont liés des médicaments[9], fournissant ainsi des informations essentielles sur la manière dont les médicaments interagissent avec ces protéines et sur les acides aminés spécifiques de ces protéines qui sont responsables des états pathologiques[10], parmi de nombreux autres articles importants révélant les structures, les fonctions et la dynamique des interactions canal-médicament. Pour son "travail de pionnier" consistant à développer des méthodes biophysiques et des outils bioinformatiques pour permettre la recherche sur les interactions canaux ioniques/médicaments, Wallace reçoit le prix Khorana 2020 de la Royal Society of Chemistry.

Distinctions et récompenses[modifier | modifier le code]

En 1977, Bonnie Wallace reçoit une bourse de Jane Coffin Childs pour poursuivre ses recherches postdoctorales[3].

En 1979, elle reçoit une bourse de recherche Irma T. Hirschl et Monique Weill-Caulier pour permettre son programme de recherche à Columbia[11].

En 1984/85, Bonnie Wallace est l'une des premières lauréates du prix Margaret Oakley Dayhoff de la Biophysical Society, décerné à une femme "très prometteuse ou qui s'est distinguée au début de sa carrière dans la recherche biophysique" ; ce prix est considéré comme "l'une des plus hautes distinctions nationales" en biophysique[12].

En 1985, Bonnie Wallace reçoit le prix Camille Dreyfus pour l'enseignement et la recherche "afin de soutenir les carrières de recherche et d'enseignement de jeunes professeurs talentueux dans le domaine des sciences chimiques"[13].

En 1990, elle est désignée par le magazine Fortune comme l'une des douze "jeunes scientifiques sexy"[14].

En 1995, elle est élue membre de l'Institut de biologie (FIBiol).

En 1998, elle est élue membre de la Royal Society of Chemistry.

En 1999, Bonnie Wallace est élu membre de l'American Association for the Advancement of (AAAS)[15].

En 2004, elle est professeure invité distingué à l'université Tzu Chi et à l'Academia Sinica, à Taiwan[16].

En 2009, elle reçoit une bourse spéciale pour la promotion de la science de la Japan Society, au Royaume-Uni[17].

En 2009, Bonnie Wallace reçoit le prix interdisciplinaire de la Royal Society of Chemistry.

Récompensée pour son travail de développement des applications de la spectroscopie de dichroïsme circulaire par rayonnement synchrotron comme outil en chimie, génomique structurelle, biochimie et biologie chimique[7].

En 2010, elle est élue membre de l'Union internationale de chimie pure et appliquée[18].

En 2010, Bonnie Wallace reçoit le prix AstraZeneca de la société de biochimie (Royaume-Uni).

En reconnaissance d'un travail exceptionnel menant au développement d'une nouvelle méthode en science, celle du SRCD[19].

En 2016, elle est élue membre honoraire de la British Biophysical Society[20].

En 2016, Bonnie Wallace est élu membre de la Biophysical Society (États-Unis)[21].

En 2017, un numéro spécial : Shining Light on Membrane Proteins du European Biophysics Journal est publié à son nom en l'honneur de son 65e anniversaire.

En 2020, Bonnie Wallace a remporté le prix Khorana de la Royal Society of Chemistry. La citation se lit comme suit :

Pour le développement pionnier de méthodes biophysiques et d'outils bioinformatiques permettant de caractériser les complexes canal ionique-molécule médicamenteuse[22].

Notes et références[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Bonnie Ann Wallace » (voir la liste des auteurs).
  1. a et b (en) « Shining light on membrane proteins », European Biophysics Journal, vol. 46, no 7,‎ , p. 597 (PMID 28819704, DOI 10.1007/s00249-017-1247-1, S2CID 5041937, lire en ligne)
  2. a b et c (en) « Bonnie Ann Wallace », sur The Biophysical Society
  3. a et b (en) « Former Fellows », sur Jane Coffin Childs Memorial Fund (consulté le )
  4. (en) « Fogarty International Center », sur Fogarty International Center
  5. (en) « Parlimentary Record of CPMSD 1999 »
  6. (en) B. A. Wallace, « Synchrotron radiation circular-dichroism spectroscopy as a tool for investigating protein structures », Journal of Synchrotron Radiation, International Union of Crystallography (IUCr), vol. 7, no 5,‎ , p. 289–295 (ISSN 0909-0495, PMID 16609210, DOI 10.1107/s0909049500009262)
  7. a et b (en) « Interdisciplinary Prizes - previous winners », sur Royal Society of Chemistry
  8. (en) Emily C. McCusker, Claire Bagnéris, Claire E. Naylor, Ambrose R. Cole, Nazzareno D'Avanzo, Colin G. Nichols et B. A. Wallace, « Structure of a bacterial voltage-gated sodium channel pore reveals mechanisms of opening and closing », Nature Communications, vol. 3, no 1,‎ , p. 1102 (PMID 23033078, PMCID 3493636, DOI 10.1038/ncomms2077, Bibcode 2012NatCo...3.1102M)
  9. (en) Claire Bagnéris, Paul G. DeCaen, Claire E. Naylor, David C. Pryde, Irene Nobeli, David E. Clapham et B. A. Wallace, « Prokaryotic NavMs channel as a structural and functional model for eukaryotic sodium channel antagonism », Proceedings of the National Academy of Sciences, vol. 111, no 23,‎ , p. 8428–8433 (ISSN 0027-8424, PMID 24850863, PMCID 4060673, DOI 10.1073/pnas.1406855111)
  10. (en) Altin Sula et B.A. Wallace, « Interpreting the functional role of a novel interaction motif in prokaryotic sodium channels », Journal of General Physiology, Rockefeller University Press, vol. 149, no 6,‎ , p. 613–622 (ISSN 0022-1295, PMID 28522439, PMCID 5460950, DOI 10.1085/jgp.201611740)
  11. (en) « Irma T. Hirschl and Monique Weill-Caulier Research Award | Research | Weill Cornell Medicine »
  12. (en) « Society Awards - The Biophysical Society », sur www.biophysics.org
  13. (en) « All Award Recipients Link »
  14. (en) « AMERICA'S HOT YOUNG SCIENTISTS - octobre 8, 1990 », sur money.cnn.com
  15. (en) « Historic Fellows | American Association for the Advancement of Science », sur www.aaas.org
  16. (en) « Newsletter 第964期-93年04月08日 »
  17. (en) « Birkbeck Magazine Spring 2010 Issue 27 »
  18. (en) « Member Details », sur IUPAC | International Union of Pure and Applied Chemistry
  19. (en) « The AstraZeneca Award »
  20. (en) « About the BBS · British Biophysical Society », sur britishbiophysics.org
  21. (en) « Society Awards - The Biophysical Society », sur www.biophysics.org
  22. (en) « Professor Bonnie Ann Wallace | Khorana Prize winner 2020 », sur Royal Society of Chemistry

Liens externes[modifier | modifier le code]