Pistacia palaestina

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Pistacia palaestina
Description de cette image, également commentée ci-après
Vue d'un térébinthe.
Classification Tropicos
Règne Plantae
Classe Equisetopsida
Sous-classe Magnoliidae
Super-ordre Rosanae
Ordre Sapindales
Famille Anacardiaceae
Genre Pistacia

Espèce

Pistacia palaestina
Boiss., 1849[1]

Synonymes

  • Pistacia palaestina Boiss.[2]
  • Pistacia palaestina[3]
  • Pistacia terebinthus subsp. palaestina (Boiss.) Engler in A. DC. & C. DC. (préféré par BioLib)[2]
  • Pistacia terebinthus subsp. palaestina Pistacia palaestina Boiss., 1849 (préféré par NCBI)[3]


Pistacia palaestina, le térébinthe de Palestine, est une espèce de plantes dicotylédones de la famille des Anacardiaceae, originaire de l'Est du bassin méditerranéen. C'est un arbre proche du pistachier térébinthe, dont il se distingue par ses feuilles, les folioles étant pointus chez le térébinthe de Palestine et ovales chez le Térébinthe méditerranéen[4].

Pistacia palaestina est, avec Pistacia atlantica (pistachier de l'Atlas), l'une des deux espèces de pistachiers mentionnées dans la Bible[5].

Taxinomie[modifier | modifier le code]

Vue d'un Pistacia palaestina

L'espèce Pistacia palaestina a été décrite en premier par Pierre Edmond Boissier et publiée en 1849 dans Diagnoses Plantarum Orientalium Novarum, ser. 1 9(1)[6]. Elle appartient à la section Pistacia du genre Pistacia[7].

En 1883, Engler considéra Pistacia palaestina comme une variété de Pistacia terebinthus[7]. En 1952, Zohary considéra Pistacia palaestina comme une espèce distincte. Puis, en 1967, Yaltirij considéra P. palestina comme une sous-espèce de P. terebinthus sous le nom de P. terebinthus subsp. palaestina[8].

Des études phylogénétiques de 2010 ont permis de démontrer que P. palaestina et P. terebinthus sont des entités similaires sur les plans morphologique, écologique et génétique , c'est pourquoi on a été postulé que les deux espèces devraient être fusionnées, P. palaestina devenant un synonyme de P. terebinthus. Les feuilles des deux espèces sont imparipennées, avec 6 à 11 folioles de 6 à 11 cm de long, ovales à étroitement ovales à l'apex acuminé ou mucroné[7].

Distribution et habitat[modifier | modifier le code]

Cette espèce est commune dans les régions du Levant, comme la Syrie, Israël ou la Palestine.

C'est un arbre caducifolié, commun, qui pousse dans le maquis ou la garrigue, en association avec Quercus calliprinos, principalement dans les collines et les montagnes de Palestine, du Liban, de Syrie, de Turquie et des îles adjacentes du Levant méditerranéen[9].

Importance économique et culturelle[modifier | modifier le code]

Les fruits de Pistacia palaestina sont connus en arabe sous le nom de « butom ». Ils sont comestibles et sont vendus sur les marchés. Au Moyen-Orient, les fruits mûrs crus ou torréfiés de P. palaestina sont broyés et mélangés avec d'autres plantes aromatiques pour préparer un aliment appelé zaatar, qui est consommé quotidiennement avec du pain, de l'huile d'olive et du thé. Le zaatar lui-même peut être classé en fonction de sa teneur en plantes aromatiques de coût plus ou moins élevé, affectant le goût et la qualité. Lorsqu'il contient des fruits de P. palaestina, le zaatar est considéré comme de haute qualité[9].

Plante médicinale[modifier | modifier le code]

C'est une plante médicinale qui a été utilisée comme agent anticancéreux pour traiter les cancers de la prostate, du côlon, du sein, du foie, de l'estomac, de la rate et de l'utérus. On a déterminé que Pistacia palaestina possède des propriétés antimicrobiennes, antioxydantes, antimycosiques et anti-inflammatoires[10].

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Tropicos.org. Missouri Botanical Garden., consulté le 28 mai 2021
  2. a et b BioLib, consulté le 28 mai 2021
  3. a et b NCBI, consulté le 28 mai 2021
  4. (en) Yael Orgad, « Palestine Terebinth – Pistacia terebinthus subsp. palaestina », sur .botanic.co.il/, Jerusalem Botanical Gardens, (consulté le ).
  5. Jean Maillat et Solange Maillat, Les Plantes Dans la Bible : Guide de la flore en terre sainte, Éditions DésIris, , 303 p. (ISBN 9782364030404), p. 29-30.
  6. (en) « Pistacia palaestina Boiss. », sur tropicos.org (consulté le ).
  7. a b et c Mohannad G. AL-Saghir, « Phylogenetic Analysis of the Genus Pistacia L. (Anacardiaceae) Based on Morphological Data », Asian Journal of Plant Sciences, vol. 9, no 1,‎ , p. 28–35 (ISSN 1682-3974, DOI 10.3923/ajps.2010.28.35, lire en ligne).
  8. (en) M. Zohary, « The taxonomic ranking of Pistacia terebinthus and P. palaestina », NUCIS Newsletter, Institut de Recerca i Tecnologia Agroalimentaries (IRTA), no 9,‎ , p. 39-40.
  9. a et b (en) Guido Flamini, Ammar Bader, Pier Luigi Cioni, Ahmad Katbeh-Bader et Ivano Morelli, « Composition of the Essential Oil of Leaves, Galls, and Ripe and Unripe Fruits of Jordanian Pistacia palaestina Boiss. », Journal of Agricultural and Food Chemistry, vol. 52, no 3,‎ 2004-02-xx, p. 572–576 (ISSN 0021-8561, DOI 10.1021/jf034773t, lire en ligne)
  10. (en) Abu-Lafi Saleh, Al-Rimawi Fuad, Abbadi Jehad, A. Naser Saleh et Qabaha Khaled, « Separation and identification of phenolics and flavonoids from wild Pistacia palaestina extract and its antioxidant activity », Journal of Medicinal Plants Research, vol. 14, no 7,‎ , p. 317–325 (ISSN 1996-0875, DOI 10.5897/JMPR2020.6969, lire en ligne).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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