Pierre Souyri

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Pierre Souyri
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Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Pierre Jacques Joseph SouyriVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Enfant
Autres informations
Partis politiques

Pierre Souyri, né le à Saint-Hippolyte et mort le à Saint-Mamet-la-Salvetat[1],[2], est un résistant du mouvement Francs-tireurs et partisans et militant du Parti communiste français de 1942 à 1944. Après la guerre, il fait brièvement partie du Parti communiste internationaliste (trotskiste), puis du Rassemblement démocratique révolutionnaire en 1948. À partir de 1952, il participe à la revue Socialisme ou barbarie, où il se spécialise dans l'étude de la Chine, signant ses articles sous le pseudonyme de Pierre Brune.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il démissionne du PCF à la fin d'. « Le défi lancé par le stalinisme à la vérité et à la liberté l'avait frappé de plein fouet »[3].

Après la guerre, Pierre Souyri fait brièvement partie du Parti communiste internationaliste (trotskiste), puis de l'éphémère Rassemblement démocratique révolutionnaire en 1948[4].

Nommé professeur en Algérie en , il y rencontre Jean-François Lyotard et en devient l'ami[4].

À partir de 1952, il participe à la revue Socialisme ou barbarie, où il se spécialise dans l'étude de la Chine. Il y signe ses articles sous le nom de « Pierre Brune »[4].

En 1963, alors que Socialisme ou barbarie s'éloigne du marxisme, il prend part à la scission qui aboutit à la création de l'organisation Pouvoir ouvrier, laquelle disparaît à son tour en 1969[4].

Outre ses nombreux travaux sur la Chine, dont son livre publié à titre posthume et « salué par un épais silence »[5], il poursuit son analyse de « la dynamique du capitalisme au XXe siècle », laissant sur cette question un ouvrage également posthume achevé et édité par son fils, sa veuve et Marc Ferro[4].

Il a donné de nombreux articles et comptes rendus dans les années 1970 à la revue Annales (Economie, Sociétés, Civilisations)[4].

Il est qualifié de « marxiste anti-staliniste » par le journaliste américain Adam Schatz[6].

Son fils, Pierre François Souyri, est un éminent historien spécialiste du Japon[4].

Publications[modifier | modifier le code]

Livres[modifier | modifier le code]

  • Le marxisme après Marx, Paris, Flammarion, coll. « Question d'Histoire », 1970, 121 pages.
  • Révolution et contre-révolution en Chine : des origines à 1949, C. Bourgois, 1982, (ISBN 2267003139 et 9782267003130), 444 pages.
  • La dynamique du capitalisme au XXe siècle, Paris, Payot, 1983, 270 pages.

Articles[modifier | modifier le code]

  • (sous le pseudo Pierre Brune) La classe ouvrière chinoise face à l'exploitation bureaucratique, extrait de La lutte des classes en Chine bureaucratique, dans Socialisme ou barbarie, N° 24, mai-, pp. 35-103
  • (sous le pseudo Pierre Brune) La Chine à l'heure de la perfection totalitaire, dans Socialisme ou barbarie, No 29, 1959/60, pp. 59-90

Compte rendu[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « matchID - moteur de recherche des personnes décédées », sur deces.matchid.io (consulté le )
  2. Notice BNF.
  3. J.--F. Lyotard,, « Pierre Souyri, le marxisme qui n'a pas fini », Esprit,‎ , p.11-31
  4. a b c d e f et g Souyri (1925-1979), sur le site La Bataille socialiste
  5. Pierre Vidal-Naquet, Libération, 9 février 1983.
  6. (en) Adam Schatz, An Arab Gadfly With a Memorable Bite, The New York Times, February 22, 2003 : « an anti-Stalinist Marxist named Pierre Souyri who had fought in the resistance ».

Sources[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]