Pholcus phalangioides

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pholque phalangide

Pholcus phalangioides, le Pholque phalangide, est une espèce d'araignées aranéomorphes de la famille des Pholcidae[1]. Cette espèce ne présente aucun danger pour l'humain.

Description[modifier | modifier le code]

Le mâle mesure 6,7 mm[2].

C'est une araignée typique des maisons. Cette espèce est caractérisée par ses pattes très longues qui lui donnent l'air d'un faucheux (Opiliones) ou d'une tipule (Diptera:Tipulidae), mais on peut la confondre avec Holocnemus pluchei. Le Pholque phalangide réside dans les caves, dans les coins des pièces, en haut des fenêtres où il tisse une toile irrégulière. Il s'y tient accroché à l'envers, l'abdomen pointant vers le haut.

Répartition[modifier | modifier le code]

Distribution

À l'origine une espèce limitée aux parties les plus chaudes de l'Ouest paléarctique, elle se produit maintenant, grâce à l'aide de l'homme, dans une grande partie du monde. Elle est incapable de survivre par temps froid et, par conséquent, elle est limitée aux maisons (chauffées) dans certaines parties de son aire de répartition. Cette espèce est presque cosmopolite[1].

Comportement[modifier | modifier le code]

Mouvement d'invisibilité de Pholcus phalangioides
Fin du mouvement d'invisibilité de Pholcus phalangioides

Dérangé, l’animal peut fuir mais la plupart du temps il se met à tourner au bout de ses longues pattes tout en faisant vibrer sa toile. Le mouvement résultant est si rapide que l'araignée en disparaît presque de la vue humaine (animations ci-contre à gauche et à droite) (voir les vidéos d'origine de gauche et de droite).

Alimentation[modifier | modifier le code]

Comme toutes les araignées, cette espèce est prédatrice et se nourrit de petits insectes volants se prenant à sa toile. Mais elle est également capable de se nourrir d'autres araignées, dont la très redoutée veuve noire par exemple[3]. Si son venin n'est pas le plus dangereux pour ses adversaires, ce sont ses longues pattes qui lui accordent un avantage décisif sur de nombreuses araignées en les maintenant à distance pendant qu'elle les enroule avec rapidité dans de la soie[4].

Reproduction[modifier | modifier le code]

Femelle et sa progéniture

Le mâle approche la femelle avec prudence car elle pourrait le prendre pour une proie potentielle et le consommer. Il fait donc vibrer la toile de la femelle suivant un rythme particulier afin de se faire reconnaître par elle. La femelle, une fois fécondée, pond ses œufs dans une construction de soie, le cocon. Elle le transporte avec elle constamment jusqu'à l'éclosion de ses petits. Ceux-ci, qui ne sont capables de subvenir à leurs besoins qu'au bout de quelques jours, restent sur la toile de la femelle.

Systématique[modifier | modifier le code]

Torrubiella pulvinata, un Champignon entomopathogène parasitant les Pholques[5].

L'espèce Pholcus phalangioides a été décrite en 1775 par Johann Kaspar Füssli (sous le nom de Fuesslin, qui est le nom qu'il utilisait pour signer ses publications scientifiques) et nommée Aranea phalangoides[6].

Synonymes[modifier | modifier le code]

  • Aranea phalangoides Fuesslin, 1775
  • Aranea meticulosa Fourcroy, 1785
  • Pholcus nemastomoides C. L. Koch, 1837
  • Pholcus americanus Nicolet, 1849
  • Pholcus atlanticus Hentz, 1850
  • Pholcus litoralis L. Koch, 1867
  • Pholcus dubiomaculatus Mello-Leitão, 1918
  • Pholcus communis Piza, 1938
  • Pholcus lambertoni Millot, 1946

Nom vernaculaire[modifier | modifier le code]

  • Le Pholque phalangide [7]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b World Spider Catalog (WSC). Musée d'histoire naturelle de Berne, en ligne sur http://wsc.nmbe.ch. doi: 10.24436/2, consulté lors d'une mise à jour du lien externe
  2. Huber, 2011 : Revision and cladistic analysis of Pholcus and closely related taxa (Araneae, Pholcidae). Bonner zoologische Monographien, vol. 58, p. 1-509 (texte intégral).
  3. (en) Anna Ferrick, « Pholcus Phalangioides », sur Animal Divert Web, (consulté le )
  4. (en) Chris Thomson, « Redback vs Daddy Long Leg », sur oneperth, (consulté le )
  5. (en) Bhushan Shrestha, Alena Kubátová, Eiji Tanaka et Junsang Oh, « Spider-pathogenic fungi within Hypocreales (Ascomycota): their current nomenclature, diversity, and distribution », Mycological Progress, vol. 18, no 8,‎ , p. 983–1003 (ISSN 1617-416X et 1861-8952, DOI 10.1007/s11557-019-01512-3)
  6. Fuesslin, 1775 : Verzeichnis der ihm bekannten schweizerischen Insekten, mit einer ausgemahlten Kupfertafel: nebst der Ankündigung eines neuen Inseckten Werkes. Zurich und Winterthur, p. 1-62.
  7. Eugène Louis Simon; Histoire naturelle des Araignées (Aranéides) 1864, p.55

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]