Parc naturel Marismas de Isla Cristina
Pays | |
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Communauté autonome | |
Province | |
Coordonnées | |
Ville proche | |
Superficie |
2 145 ha |
Partie de |
Réseau Natura 2000, Natura 2000 en Espagne (d) |
Type | |
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Catégorie UICN | |
WDPA | |
Création |
1989[1] |
Administration |
Ministère de l'Environnement |
Site web |
Les Marismas de Isla Cristina sont des zones humides côtières en partie inondées durant la marée haute. Elles sont situées à l'embouchure de la rivière Carreras qui amène au port de Isla Cristina, près de la rive gauche de l'embouchure du Guadiana en territoire espagnol, et sont réparties entre les municipalités de Ayamonte et de Isla Cristina dans la province de Huelva en Andalousie. Elles ont été classées en parc naturel en 1989 pour une superficie de 2 145 ha.
Géographie
[modifier | modifier le code]L'hydrographie actuelle des marais est due à de multiples facteurs : tremblement de terre de Lisbonne de 1755, accumulations et retraits successifs de sédiments du Guadiana ainsi que du complexe fluvial Tinto-Odiel à la suite de la construction de la digue Juan Carlos I au port de Huelva et d'autres digues qui ont fait varier les flux de sédiments[2]. La rivière Carreras influence aussi beaucoup la zone.
La limite ouest est la ville de Ayamonte, et la réserve naturelle de Castro Marim et Vila Real de Santo Antonio ((es) Reserva Natural del Sapal de Castro Marim y Vila Real de Santo António) qui fait partie du réseau hydrique du Guadiana). La limite nord est l'ancienne voie ferrée « route verte du littoral » Via Verde Litoral Gibraleón-Ayamonte reconvertie en sentier. Du côté de la ville de Isla Cristina vers l'océan il y a une zone de pins maritimes et de dunes. À l'est se trouve une zone irriguée autour de La Redondela.
Le drainage et l'apport des eaux proviennent avant tout de la mer, mais le Guadiana dépose des sédiments par le système de canaux des marais et apporte de l'eau douce qui engendre par son mélange avec la mer différents degrés de salinité. Les marais sont exploités commercialement en plusieurs endroits pour l'extraction de sel. Interventions humaines, vents, marées, influence fluviale, se conjuguent pour modeler cette zone[2].
Structuration
[modifier | modifier le code]Le parc est composé de différentes parties[3],[2]. Certaines sont restées naturelles, d'autres ont été transformées par les activités humaines notamment l'aquaculture.
Marisma del Carreras
[modifier | modifier le code]Cette unité comprend 266,12 ha. Les spartines y sont abondantes ; genêts et joncs apparaissent dans les zones moins inondables. C'est une grande frange littorale formant transition entre la terre et la mer et sujette aux fluctuations de la marée. L'avifaune est dominée par de nombreuses espèces de canards et de limicoles. Sa flore est de grand intérêt autant pour sa qualité que pour sa fragilité. Elle est intimement liée à la ville de Isla Cristina et est bordée au nord par l'ancienne voie ferrée Via Verde Litoral Gibraleón-Ayamonte.
Marisma del Prado
[modifier | modifier le code]Nommé d'après Prado Hondo, c'est un bras du marais d'une superficie de 30,29 ha qui a été asséché pour la culture de la fraise. Cette petite partie des marais est reliée à La Redondela par un sentier du parc.
Marisma del Caño del Puntal
[modifier | modifier le code]D'une superficie de 371,24 ha, elle comprend la zone ouest des marais entre les villes de Isla Cristina et Ayamonte. Le marais a subi d'importantes transformations, entre autres pour l'exploitation de salines et plus récemment d'aquaculture. On y trouve un moulin à marée bien conservé après une restauration en 1995 et qui sert de centre d'information pour les visiteurs.
Marisma transformée del Carreras
[modifier | modifier le code]Similaire à la précédente, elle occupe 76,62 ha et est composée de trois bras de marais transformés pour l'aquaculture qui a fractionné le marais en multiples bassins, et la culture de la fraise après assèchement du marais.
El Moral
[modifier | modifier le code]Ce sont 311 ha qui sont sous l'influence des marées et ont été restaurés en espaces plus naturels que les deux précédents marais. On y trouve des tamarix (Tamarix canariensis, Tamarix africana) et des populations de salicornes et de spartines (Spartina densiflora) avec des bosquets d'espèces caduques méditerranéennes endémiques comme Teucrium algarviense, Thymus mastichina subsp. mastichina.
Salinas de los Pérez
[modifier | modifier le code]C'est un marais de 166 ha sous influence des marées avec une végétation typique d'Arthrocnemetea, avec l'espèce Picris wilkommi - une plante endémique très locale. On y trouve aussi d'autres espèces rares comme Armeria linkiana et Spergularia fimbriata. Une partie a été transformée en salines.
El Tamijar
[modifier | modifier le code]Conserve une importante formation halophyte (salicornes, Scirpus maritimus...) et des communautés de limicoles et autres oiseaux. C'est une des plus grandes unités du parc avec 589 ha, incluant des salines en exploitation. Elle est traversée au nord par l'ancienne voie ferrée Via Verde Litoral Gibraleón-Ayamonte.
Punta del Robalito
[modifier | modifier le code]Incluant lagune de Canela et lagune de Pinillo au nord, cette unité forme une île de 237 ha très urbanisée.
Salón de Santa Gadea
[modifier | modifier le code]Ses 97 ha sont directement connectés à Ayamonte et plus de la moitié de sa surface a été transformée en marais salant.
Faune
[modifier | modifier le code]Oiseaux
[modifier | modifier le code]Oiseaux présents toute l'année | Oiseaux migrateurs de passage |
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Amphibiens
[modifier | modifier le code]Le parc abrite plusieurs espèces d'amphibiens[4] :
- grenouille Alytes cisternasii, endémique du sud-ouest de la péninsule Ibérique au statut de conservation « presque menacé »
- crapaud commun Bufo bufo
- crapaud des joncs, Bufo calamita
- Discoglossus galganoi, endémique du sud-ouest de la péninsule Ibérique
- rainette méridionale, Hyla meridionalis
- pélobate cultripède, Pelobates cultripes,
- grenouille Alytes cisternasii, statut de conservation « presque menacé »
- grenouille de Pérez, Rana perezi
- pleurodèle de Waltl, Pleurodeles waltl (famille des salamandres)
- salamandre tachetée, Salamandra salamandra
- triton ibérique, Triturus boscai
- triton pygmée, Triturus pygmaeus, endémique du sud-ouest de la péninsule Ibérique au statut de conservation « presque menacé »
Poissons
[modifier | modifier le code]On y trouve[5] :
- lamproie marine, Petromyzon marinus
- grande alose, Alosa alosa
- cyprinidé, Barbus comizo
- cyprinidé, Barbus microcephalus, endémique du sud de l'Espagne, espèce vulnérable
- cyprinidé, Barbus sclateri, endémique du sud de l'Espagne et du Portugal
- cyprinidé, Chondrostoma lemmingii, endémique du sud de l'Espagne, espèce vulnérable
- cyprinidé, Chondrostoma willkommii
- cyprinidé, Squalius alburnoides, endémique du sud de l'Espagne et du Portugal
- Cobitis paludica
- choquemort, Fundulus heteroclitus
Reptiles
[modifier | modifier le code]Une espèce de tortue, l'émyde lépreuse (Mauremys leprosa), est présente mais rarement vue[4].
Mammifères
[modifier | modifier le code]La seule espèce autochtone des marais de Isla Cristina est la loutre (Lutra lutra).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]- Liste des parcs naturels d'Espagne
- Parc national de Doñana à 80 km vers le sud-est longeant la côte
Références
[modifier | modifier le code]- Marismas de Isla Cristina sur le site protectedplanet.
- (es) Revisión adaptaión del plan general de ordenación urbanística de Isla Cristina. Estudio de Impacto Ambiental. Equipo de ingenieros de caminos del plan. Ayuntamiento de Isla Cristina, octobre 2007.
- (es) Consejería de Medio Ambiente de Andalucía
- (es) Atlas y libro rojo de los anfibios y reptiles de España. R. Márquez & M. Lizana, J.M. Pleguezuelos. Ministerio de Medio Ambiente, 2002.
- (es) Atlas y libro rojo de los Peces Continentales de España. Doadrio Ignacio. Ministerio de Medio Ambiente, 2002
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives à la géographie :
- Site officiel