Paco les mains rouges

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Paco les mains rouges
Série
Scénario Fabien Vehlmann
Dessin Éric Sagot
Genre(s) Historique, Aventure

Lieu de l’action Guyane
Époque de l’action Années 1930

Pays Drapeau de la France France
Langue originale français
Éditeur Dargaud
Première publication
ISBN 978-2205068122
Nombre de pages 56
Nombre d’albums 2

Paco les mains rouges est une série de bande dessinée historique dessinée par Éric Sagot et écrite par Fabien Vehlmann, dont le premier tome est sorti le et le second le .

Synopsis[modifier | modifier le code]

Dans les années 1930[1], le premier tome se concentre sur le personnage de Patrick Comasson surnommé Paco[2], un instituteur envoyé au bagne à Cayenne à la suite d'un crime dont la teneur n'est pas révélée au lecteur. Pendant la traversée de l'océan Atlantique, il fait connaissance avec un autre homme, Armand surnommé La Bouzille, qui lui tatoue le dos. D'apparence plutôt inoffensif, son obsession est d'apparaître suffisamment dur et solide pour ne pas se faire écraser par les autres condamnés, mais cela ne suffira pas à lui éviter l'attention d'un trio embarqué en Algérie.

Analyse[modifier | modifier le code]

Le dessinateur Éric Sagot a effectué plusieurs séjours en Guyane[1]. Fabien Vehlmann explique que « cette histoire est née d'une envie d’Éric, qui avait un projet autour du bagne. (...) C'est en lisant Michel Foucault, notamment autour de la question de l'homosexualité, que j'ai pensé à un angle plus romanesque. Qui aborde la relation amoureuse entre deux hommes exilés à Cayenne. Il faut savoir qu'à l'époque, 70 % de la population du bagne avaient une relation que l'on considèrerait aujourd'hui comme homosexuelle. Cela était toléré, au point qu'un couple « déclaré » pouvait éviter la séparation géographique. Mais l'administration pénitentiaire accordait une grande importance au rôle actif ou passif des partenaires : l'actif était encore considéré comme un homme, tandis que le passif était traité comme un sous-prisonnier. »[3].

Au-delà du thème de l'homosexualité, les auteurs exposent les difficultés de vie pour les prisonniers et ce même à l'issue de leur peine car ils étaient à l'époque obligés de rester sur place pour une durée au moins égale à celle de leur peine initiale. Cela était d'autant plus difficile de survivre sans argent, les bagnards étaient de surcroit une concurrence gratuite vis-à-vis de la main d’œuvre proposée par les ex-bagnards vivants toujours sur place. Sur le même thème, cette bande dessinée est publiée 90 ans après Au bagne d'Albert Londres décrivant les conditions de vie de l'époque.

Publications en français[modifier | modifier le code]

Albums[modifier | modifier le code]

  1. « La Grande Terre », éditions Dargaud, publié le , (ISBN 978-2205068122)[2].
  2. « Tome 2 », éditions Dargaud, publié le , (ISBN 978-2205072648)

Prix et récompenses[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Aurélia Vertaldi, « Paco Les mains rouges, dans l'enfer de Cayenne », sur Le Figaro, (consulté le ).
  2. a et b « "Paco les mains rouges. Volume 1, La grande terre" de Eric Sagot, Fabien Vehlmann chez Dargaud (Paris, France) », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
  3. Laurence Le Saux, « BD : “Paco les mains rouges, t.1”, l'enfer et l'amour au bagne », sur Télérama, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]