Orangequat

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Citrus nobilis ou reticulata x Citrus japonica
Description de cette image, également commentée ci-après
Madarinequat Indio
Classification
Règne Plantae
Classe Equisetopsida
Sous-classe Magnoliidae
Super-ordre Rosanae
Ordre Sapindales
Famille Rutaceae
Genre Citrus

Espèce

x C. japonica
Swingle, 1909

L'orangequat est un hybride entre orange et kumquat (Citrofortunella) «bien que beaucoup de ceux ainsi nommés sont en réalité des C. reticulata × C. japonica» écrit D J Mabberley, autrement dit des hybrides de mandarine, y compris les satsuma japonaises et de kumquat.

Mandarinquat souvent plus approprié est un terme récent (1996).

On les distingue des calamondins Citrus x microcarpa qui sont aussi des hybrides kumquat x mandarine (C. japonica ×C. reticulata Blanco var. austera Swingle).

Histoire[modifier | modifier le code]

En 1920, George Peltier dans son étude sur la sensibilité des agrumes au chancre citrique décrit parmi les obtentions de Walter T. Swingle: «Orangequat (Citrus sinensis, mandarine Hartley, x Fortunella margarita, kumquat ovale). Greffé sur P. trifoliata. il peut s'avérer sensible»[1]. La mandarine Hartley en question est vraisemblablement décrite par Paul Hamilton (1937) sous le nom d'orange satsuma (C. nobilis var. unshiu) qui donne l'orangequat par croisement avec le kumquat Meiwa[2]. Les satsuma sont depuis classées non plus dans les oranges mais dans les mandarines.

D. J. Mabberley (2004) donne une définition différente, les hybrides C. reticulata (mandarine) x kumquat sont chez lui les calamondins (C. microcarpa), les hybrides de bigarade (C. x aurantium) et de kumquat sont des orangequat et les hybrides de Citrange des citrangequat, il écrit «les orangequats sont les croisements entre oranges et kumquats»[3]. On ne connait aucune description d'hybride direct d'orange douce ou amère et le kumquat.

Orangequat et mandarinquat sont employés dans la plupart des langues[4], l'espagnol utilise naranjaquat.

Les cultivars[modifier | modifier le code]

Quatre cultivars sont cités[5].

  • Nippon (Robinson et Savage (1931 et 1934) est un hybride entre le kumquat Meiwa (F. crassifolia) fécondateur et la mandarine Satsuma[6] est triploïde. Il donne un petit fruit sub-ovale acide (de 3,8 à 5 cm de diamètre et 5 à 6,5 cm de longueur[7]), agréable au goût, pulpe d'un bel oranger[8] avec peu de pépins, un peu plus gros que le kumquat[9].
  • Indio, joli fruit ovale avec un petit cou. Peau est fine, orange vif. agréable au goût, quelques pépins[10]. Il est donné pour un hybride de la mandarine Dancy et du kumquat ovale Nagami[11]. L'aspect est proche d'une mini mandarine komikan[12], il est toujours nommé mandarinequat et recommandé en fruit confit[11].
  • Kuclé, Kumquatine, Kugli (chez INRA-CIRAD), Kumdarin[13]. Semis heureux supposé Kumquat margarita x clémentine, le fruit est ovale et diversement utilisé en cuisine[14].
  • Centennial panaché est supposé un hybride de mandarine et de kumquat ovale Nagami, il a été publié par USDA Agricultural Research Service en 1993[15], spécialement décoratif[16].
    Kumquats et hybrides: à droite avec un cou Indio

Utilisation[modifier | modifier le code]

Plante décorative[modifier | modifier le code]

Centennial variegata

Comme les kumquats, ces hybrides sont des petits buissons décoratifs, couverts de fruits colorés, comestibles et originaux. La rusticité indiquée aux USA pour Nippon est USDA Zone 8a (−12 °C = 10 °F) à 11 (4,5 °C = 40 °F)[17].

Composition[modifier | modifier le code]

Les flavonoïdes sont moins abondants chez les kumquats et les orangequats que dans les autres Citrus, ils sont aussi différents: avec en premier lieu la narirutine qui a été démontrée être un glucoside de dihydrochalcone et ensuite le 3′,5′-di- C -β-glucopyranosylphlorétine, le 2′- O -α- l -rhamnopyranosylcytisoside et le 2′- O -α- l -rhamnopyranosylisocytisoside[18]. Les travaux menés sur mandarinquat 'Indio' ont montré que le péricarpe contient non seulement des composés identiques à ceux des parents mais aussi des composés singuliers[19].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ (en) Journal of Agricultural Research, Department of Agriculture, (lire en ligne), p 357
  2. ↑ National Agricultural Library U. S. Department of Agriculture, Improvement of subtropical fruits other than citrus.., [Washington, U.S. Govt. print. off.], (lire en ligne), p 822
  3. ↑ (en) D. J. Mabberley, Citrus (Rutaceae): a review of recent advances in etymology, systematics and medical applications, (lire en ligne), p 490
  4. ↑ Internet Archive, Agrovoc : multilingual agricultural thesaurus, Rome : Food and Agriculture Organization of the United Nations, (ISBN 978-92-5-103769-0, lire en ligne)
  5. ↑ « Kumquats / Citrus Pages », sur citruspages.free.fr (consulté le )
  6. ↑ (en) United States Department of Agriculture, Yearbook Separate, U.S. Government Printing Office, (lire en ligne), p 822
  7. ↑ « CHAPTER 3 », sur web.archive.org, (consulté le )
  8. ↑ (en) Hamilton Paul Traub et T. Ralph Robinson, Improvement of Subtropical Fruit Crops, U.S. Department of Agricuture, (lire en ligne)
  9. ↑ (it) « Nippon orangequat », sur Oscar Tintori - Gli Agrumi In Toscana - Sito Ufficiale e Online Shop (consulté le )
  10. ↑ (it) « Vendita Albero di Mandarinquat- Alberi di Agrumi OnLine », sur MONDO PIANTE (consulté le )
  11. ↑ a et b (en) Molly Chester et Sarah Owens, The Apricot Lane Farms Cookbook: Recipes and Stories from the Biggest Little Farm, Penguin, (ISBN 978-0-593-33034-0, lire en ligne), p 354
  12. ↑ Paul F. Internet Archive, Field guide to California agriculture, Berkeley : University of California Press, (ISBN 978-0-520-24764-2 et 978-0-520-26543-1, lire en ligne), p 190
  13. ↑ (de) Beat Heerdegen, Hortensien, Kamelien, Magnolien und Zitrus: Sorten, Vermehrung und Kultivierung, BoD – Books on Demand, (ISBN 978-3-7562-2115-8, lire en ligne), p 80
  14. ↑ « Kumquatine ou Kucle », sur www.milazzoflora.it (consulté le )
  15. ↑ (en) Tropical Fruit News, Rare Fruit Council International, (lire en ligne)
  16. ↑ (en) Louise Ferguson et Elizabeth Elliot Grafton-Cardwell, Citrus Production Manual, UCANR Publications, (ISBN 978-1-60107-840-7, lire en ligne), p 90
  17. ↑ (en) « PlantFiles: Nippon Orangequat », sur Dave's Garden (consulté le )
  18. ↑ (en) Kazunori Ogawa, Akemi Kawasaki, Mitsuo Omura et Toshio Yoshida, « 3′,5′-Di-C-β-glucopyranosylphloretin, a flavonoid characteristic of the genus Fortunella », Phytochemistry, vol. 57, no 5,‎ , p. 737–742 (ISSN 0031-9422, DOI 10.1016/S0031-9422(01)00132-7, lire en ligne, consulté le )
  19. ↑ (en) Estelle Delort, Alessandro Casilli, Erik Decorzant et Alain Jaquier, « Identification of new volatile compounds in the citrus hybrid Mandarinquat 'Indio' », Acta horticulturae, no 1065,‎ , p. 293–303 (ISSN 0567-7572, lire en ligne, consulté le )

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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