Musée du Samnium

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Musée du Samnium
Le cloître de Santa Sofia abrite l'essentiel des collections.
Informations générales
Type
Musée historique (d), musée archéologique, bien immobilier, musée d'art, musée d'un organisme public (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Ouverture
1893
Surface
10 000 m2, 2 300 m2Voir et modifier les données sur Wikidata
Visiteurs par an
11 036 ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Collections
Collections
art
histoire
archéologie
Bâtiment
Protection
Bien culturel italien (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Pays
Italie
Commune
Adresse
Piazza Santa Sofia
Coordonnées
Carte

Le musée du Samnium (italien : museo del Sannio), à Bénévent, rassemble des témoignages historiques de toutes les époques concernant la région. Il est divisé en quatre départements : archéologie, études médiévales, art et histoire.

Les trois premiers sont placés dans le cloître de l'église Santa Sofia, le dernier dans la tour de la Rocca dei Rettori. En outre, depuis 1981, le musée s'est vu confier l'église Sant'Ilario a Port'Aurea, qui sert de musée vidéo de l'arc de Trajan.

Le musée comprend une bibliothèque spécialisée et un laboratoire d'analyse et de restauration.

Historique du musée[modifier | modifier le code]

Talleyrand, prince de Bénévent, fondateur du premier musée municipal.

Le premier noyau de l'actuel musée du Samnium était un musée archéologique municipal fondé en 1806 par Talleyrand, alors prince de Bénévent, dans l'ancienne maison des Jésuites.

Après la Restauration, l'édifice est rendu à la Compagnie de Jésus, qui y rouvre son collège, sans toutefois disperser le matériel archéologique qui y avait été recueilli.

En 1873, la province décide la création du musée du Samnium, afin de rassembler les objets archéologiques conservés au Collège des Jésuites, en achetant également des œuvres en possession privée et d'autres objets intéressant la région.

Almerico Meomartini, architecte et archéologue, premier directeur du musée du Samnium en 1893.

En 1893, alors qu'il supervisait la restauration de la Rocca dei Rettori, l'architecte et archéologue Almerico Meomartini choisit le bâtiment comme siège officiel du musée et en devint le premier directeur.

Les collections ont ensuite été transférées en 1929 au complexe monumental de Santa Sofia, acheté par l'administration provinciale comme nouvel emplacement pour le musée et pour les archives historiques et la bibliothèque, tandis que la section historique restait à la Rocca.

Après la Seconde Guerre mondiale, le matériel a considérablement augmenté en raison des découvertes faites lors du déblaiement des décombres causés par les bombardements. Au début des années soixante, Mario Rotili réorganise le musée selon des critères modernes. En 1973, Elio Galasso agrandit le musée et inaugure un programme de recherche qui fait du musée un exemple national. Galasso a ouvert le musée à la culture contemporaine et a fait de l'institut un centre culturel aux multiples facettes, accueillant régulièrement des revues musicales (surtout des concerts de piano), des expositions et des conférences. En 1999, des travaux de restauration ont été menés au musée et au cloître de Santa Sofia.

Collections[modifier | modifier le code]

Section archéologique[modifier | modifier le code]

Jardin et musée lapidaire.

La section archéologique est située au rez-de-chaussée du cloître de l'église Santa Sofia, qui s'ouvre dans le jardin sur un musée lapidaire.

À l'intérieur sont présentées des découvertes depuis le Paléolithique, provenant du territoire provincial, ainsi que des terres cuites et céramiques des villes samnites de Caudium et Telesia, à côté d'œuvres de Daunia et de la Grande-Grèce, du VIIIe – IVe siècles av. J.-C..

En outre, il existe des copies romaines de statues grecques (dont le Doryphore de Polyclète), des statues hellénistico -romaines, ainsi que des statues de l'empereur Trajan et de sa femme Plotine et des reliefs sur le thème des gladiateurs.

Salle d'Isis[modifier | modifier le code]

Les vestiges et objets du temple d'Isis de Bénévent sont exposés dans la salle d'Isis, située dans une aile moderne du musée, conçue en 1999 par les architectes Ezio De Felice, Eirene Sbriziolo et Roberto Fedele. Là sont rassemblés des artefacts égyptiens et néo-égyptiens du temple d'Isis de Bénévent, construit par Domitien. Parmi ceux-ci, des statues de prêtres, de l'empereur lui-même, des figures de divinités, des faucons, des lions, et des vestiges d'un obélisque du temple.

Au début du XXIe siècle, les objets de la salle d'Isis ont été transférés, au moins provisoirement, dans des salles du bâtiment de la Préfecture, situées à proximité.

Section médiévale[modifier | modifier le code]

La partie la plus importante de la section est la salle de la Lombardie mineure (Langobardia Minor), dédiée à la période lombarde de Bénévent. On y trouve de nombreux vestiges architecturaux et des inscriptions en caractères paléochrétiens, ainsi que des épées et des haches de guerre, des outils de travail et des bijoux en or et argent.

Les monnaies de l'atelier princier sont conservées dans la salle des médailles, dans une section numismatique qui rassemble d'autres monnaies grecques, byzantines, papales et napolitaines.

Au premier étage, dans la Loggia dei Leoni, sont exposées des œuvres sculpturales et des fragments architecturaux romans, en particulier des pulvini et des chapiteaux. Au même étage, appuyée sur le portique du cloître, se trouve la terrasse des Armoiries.

Section artistique[modifier | modifier le code]

L'Arc de Trajan, par Piranèse, ca. 1750.

La section se compose principalement d'une pinacothèque qui rassemble des œuvres d'artistes principalement locaux. La Renaissance est représentée par le peintre Donato Piperno. La salle du Baroque, avec des œuvres de Luca Giordano, Paolo De Matteis, Carlo Maratta et Francesco Solimena, ornée de meubles et de céramiques d'époque, se concentre sur le XVIIe siècle napolitain. La salle du XVIIIe siècle présente l'œuvre d'Achille Vianelli, aquarelliste de l'école du Pausilippe. La salle du XXe siècle est dédiée aux œuvres figuratives de Corrado Cagli, Renato Guttuso, Mino Maccari, Emilio Greco, Antonio Del Donno et Francesco Messina. Un bas-relief de Pericle Fazzini représente La Danse des sorcières sous le noyer de Bénévent.

Le Cabinet des dessins et estampes conserve des dessins du XVIe au XIXe siècle, dont une copie de Léda de Léonard de Vinci par un Romain anonyme et une vue de l'arc de Trajan par Piranèse. Enfin, quelques ouvrages sur l'histoire locale ornent l'auditorium.

Section historique[modifier | modifier le code]

La tour de la Rocca dei Rettori accueille la section historique.

Installée dans la Rocca dei Rettori, la section historique retrace l'histoire de Bénévent à travers des documents officiels de l'époque et d'autres objets qui s'y réfèrent : parchemins de Falcone Beneventano, édits papaux, déclaration de prise de possession de Bénévent par Talleyrand, ensemble de bustes, gravures d'armes. Un accent particulier est mis sur le Risorgimento à Bénévent et sur les nationalistes samnites. Certaines chemises rouges sont conservées.

À l'étage se trouvent des objets de la tradition populaire des XVIIIe et XIXe siècles : vêtements, céramiques, ustensiles et une crèche du XVIIe siècle.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Mario Rotili, Il Museo del Sannio nell'abbazia di Santa Sofia e nella Rocca dei Rettori di Benevento, Istituto poligrafico dello Stato, Rome, 1967.
  • « Il Museo del Sannio in Benevento », opuscule joint au périodique La provincia sannita, n° 2, 1999.

Articles liés[modifier | modifier le code]