Mund (droit)
Dans le droit des peuples germaniques de l'Antiquité et du haut Moyen Âge, le mund (du proto-germanique *mundō (« protection »), latinisé en mundium ou mundeburdium, qui donne mainbour en français) est la puissance de protection que certains individus exercent sur d'autres : un roi sur son peuple, un puissant sur un faible, un père sur son enfant, un mari sur sa femme. D'origine païenne, c'est à la fois un droit et un devoir[1].
Lors du mariage, le mund est remis par le père de la mariée au marié[2].
En cas de décès du détenteur du mund sur une femme, celui-ci est transmis aux frères ou à l'héritier mâle le plus proche[2].
Il ne faut pas le confondre avec le ban (bannus, i), le pouvoir d'ordonner et de contraindre, ni avec le heil, la force divine qui habite le chef[1].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Balard, Genet et Rouche, Le Moyen Âge en Occident, Paris, Hachette, 2003, pp. 32 et 42.
- Rouche 1985, p. 4.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Michel Rouche, Des mariages païens au mariage chrétien, sacré et sacrement, (lire en ligne)